Silentio a écrit:Vous posez des questions, friedrich crap, mais ce que vous problématisez ce sont vos propres préférences. Vous n'expliquez que cela, et encore, vous nous donnez l'orientation et le cadre de vos choix et soucis avec la pensée de Nietzsche. Une explication conséquente dépasserait le simple point de vue pour avancer des hypothèses et proposer un minimum d'argumentation. Votre perspective n'est pas inintéressante, toutefois ce qu'elle révèle c'est que Nietzsche vous échappe et que votre propre sentiment sur lui relève du plus grand flou. En ce sens vous ne pouvez rien développer ni fonder vos soupçons. Par exemple, vous vous contentez d'énoncer votre sentiment comme si c'était un argument (oui, le sentiment se donne à lui-même sa propre légitimité, mais puisque c'est le votre il ne fait que vous convaincre vous-mêmes et n'a aucune force sur nous ; c'est pourquoi vous devez rendre compte de ce sur quoi il porte et donner des raisons valables à cette orientation du discours) : vous ne dites pas pourquoi la volonté de puissance est "un concept métaphysique" ni pourquoi vous le trouvez "insuffisamment fondé". Vous vous contentez d'énoncer une opinion qui se donne les airs du jugement pour mieux tromper votre auditoire. Si vous ne maîtrisez pas les concepts élaborés par Nietzsche autant le dire, ça n'aura rien de déshonorant. Ce serait mieux que de vous enfoncer dans votre propre labyrinthe et de prétendre juger, comme si vous déteniez une vérité si importante que vous ne pouvez dire la que du bout des lèvres et qui vous donnerait une autorité suffisante. Ce n'est pas la peine, non plus, de prétexter que Fouillée l'a dit si vous ne reproduisez pas les critiques émises par cet auteur. On ne peut pas discuter d'un sujet dont vous avez déjà tout décidé et qui ne relève que de vous-mêmes.
Oui oui oui Silentio, je suis d'accord ! mais si j'incrimine le temps qui me manque vous allez me dire, alors ne postez pas ! Et vous aurez raison de nouveau.
C'est pour cela que malheureusement je ne peux pas faire mieux sur ce site. La volonté de puissance vous semble un concept bien fondé chez Nietzsche ? Sur l'observation qu'il croit faire du vivant ? Avec ce que l'on savait en biologie dans la seconde moitié du XIXème, vous ne pensez pas qu'il appartenait à Nietzsche d'être un peu plus circonspect ? La phrase "dans la limite de nos connaissances", vous l'avez rencontrée dans son œuvre ? Fouillée le fait très bien comprendre, il y a des moments essentiels dans l'argumentation de Nietzsche où l'honnêteté ne peut pas appartenir qu'au seul lecteur. C'est le cas dans le domaine du vivant.
Mais, j'ai compris, il vous faut des citations, des arguments, je prendrai le temps de les relever lors de ma seconde lecture de Fouillée et de les argumenter comme je m'y suis déjà engagé. Maintenant, sur le second point que je soulève, je vous dis que je ne rencontre pas de pensée du politique chez Nietzsche. Si de votre côté vous prétendez que page x de son livre y, surtout si on le met en regard de ceci et de cela vous verrez que Nietzsche pense la polis, qu'il pense la question du travail... Et bien vous m'apprendrez quelque chose (ou en me conseillant un auteur qui aurait écrit un livre sur le sujet : "la pensée politique chez Nietzsche")
Donc, sur la volonté de puissance, je comprends qu'il faille argumenter avec précision, mais sur le point deux, j'avoue mon incapacité la plus complète à citer ce que je n'ai pas rencontré chez cet auteur. Il est possible que ce ne soit pas une question essentielle pour lui, mais c'est justement ce qui me dérange chez un penseur de cette notoriété.