J'aimerais revenir sur cette notion de "pouvoir qui corrompt". Pour moi, il s'agit d'un poncif utilisé par les hommes politiques leur servant à justifier cette corruption : "ok, je suis corrompu, mais que voulez-vous, c'est le pouvoir !".
On peut expliquer cette relation entre pouvoir et corruption d'une manière beaucoup plus sombre pour nous : le suffrage universel sélectionne les hommes les plus corrompus. Cette idée me semble beaucoup plus justifiable que celle qui voudrait que le pouvoir dispose d'une mystérieuse magie qui permettrait la corruption des hommes.
En effet, avant d'être élu, il faut d'abord se faire un nom dans le parti politique, et déjà à ce niveau, il faut écraser ses adversaires, y compris par les manœuvres les plus basses. Les hommes qui vont arriver à la tête de ces partis vont donc nécessairement être parmi les plus corrompus.
Lors du suffrage c'est également l'homme le plus corrompu qui va être élu. C'est celui qui fait le plus de promesses qu'il ne tiendra pas, ou celui qui raconte le plus de mensonges, tant que cela plaît à l'électeur, qui finira par être élu. La meilleure stratégie serait sans doute de promettre à 51% des gens de réduire en esclavage les 49 autres. Cela n'est heureusement pas possible grâce aux droits naturels énoncés dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. L'homme politique va donc faire avec et promettre seulement des choses qui n'empiètent que marginalement sur ces droits, comme par exemple promettre de dépouiller 1% des gens pour le donner à 99% des autres.