Liber a écrit: Janus a écrit: liberté n'est pourtant pas absence de contrainte, mais au contraire acceptation volontaire d'une contrainte, étant précisé qu'il s'agit d'accepter de tous se soumettre également au Droit, et étant admis que hors du droit c'est le non droit, c'est à dire le règne de l'arbitraire.
C'est une explication intéressante, sauf que vous restreignez la liberté à la protection de l'individu. Certes, le but semble être de faire progresser les libertés individuelles, par exemple en permettant l'IVG à toutes les femmes, ou le mariage homosexuel. Mais cette liberté est collective, celle que permet le progrès (en gros), non individuelle. L'individu reste soumis à un Etat, en l'occurrence la France, qui s'est choisi un idéal progressiste. Je ne vois pas de liberté là-dedans (en dehors de la protection accordée à l'individu), juste la soumission à un idéal.
On ne peut pas en effet dissocier Individu et Société. Chacun des deux termes influe sur l'autre et réciproquement, de façon "circulaire" : pas d'individu possible et définissable hors de son caractère "social", pas de société qui ne serait pas l'émanation d'individus souverains et qui n’intégrerait pas la nécessité de réaliser "juridiquement" la liberté individuelle, entendue comme produit d'un progrès. Dans cette définition sommaire, si j'ai limité à la "protection" de l'individu c'est que cet aspect "politique" est fondamental, vital en quelque sorte (ex de l'
Habeas corpus qui est d'ailleurs un commencement du processus juridique que nous connaissons dans nos démocraties). Mais la liberté économique est le pendant de la liberté politique. L'un ne peut aller sans l'autre : il faut toujours se donner les "moyens matériels" de réaliser un idéal politique. Dans les pays très pauvres, le Droit est inexistant.
D'autre part il me semble évident que le point de départ d'un tel processus soit nécessairement le choix d'un idéal (ici
idéal de Liberté), comme pour tout autre modèle qui serait adopté par un "groupe" dirais-je. Il faut d'abord croire collectivement en un idéal, pour le "poser" comme but à atteindre, et se donner les moyens de le réaliser concrètement ensemble.
L'État (forme abstraite de la Société) dans ce modèle est le garant du Droit, c'est pourquoi il
doit être irréprochable...