Dans Figures du pouvoir, Yves Charles Zarka en vient à évoquer la conception du pouvoir par Foucault. J'ai du mal à saisir où se situe exactement la réflexion du philosophe.
Foucault reproche à Hobbes, et Zarka lui donne raison, d'avoir pensé la guerre théoriquement et d'être par là un philosophe de la paix. Foucault lui-même pense la politique comme continuation de la guerre. Il explique la politique et l'exercice du pouvoir comme une guerre souterraine plus ou moins dissimulée, dans laquelle le victorieux, en s'appropriant le droit de vie et de mort, s'approprie la régulation de la vie. Ce que je ne comprends pas c'est comment Foucault pense la paix. Est-ce qu'il la pense à un moment ? Si oui, alors elle est totalement étrangère au pouvoir ?
Parce que s'il n'y a jamais de paix, son approche a-t-elle un sens ? Sans paix, la guerre perd de sa réalité ; Foucault évolue dans une guerre théorique et peut être, au même titre que Hobbes, considéré comme un philosophe de la paix...
Est-ce que la conception de Foucault est à comprendre comme une attaque à l'intérieur des fondements de la philosophie politique ? Est-ce une exhortation à penser le pouvoir autrement et qui n'a finalement de pertinence que dans la continuité de la tradition de la philosophie politique ? Je crois comprendre qu'il veut par là faire basculer l'appareil conceptuel avec lequel on pense le pouvoir, mais ce sur quoi il débouche a-t-il vraiment un sens ? J'ai le sentiment qu'il s'agit plus d'une croisade intellectuelle que d'une conception à même de rendre compte de la réalité politique, mais il me semblerait étrange que le philosophe ne se soit pas rendu compte de la contradiction que contient sa pensée.
J'aurai Zarka comme professeur l'année prochaine et j'aimerai être au point, si quelqu'un peut m'éclairer...
Foucault reproche à Hobbes, et Zarka lui donne raison, d'avoir pensé la guerre théoriquement et d'être par là un philosophe de la paix. Foucault lui-même pense la politique comme continuation de la guerre. Il explique la politique et l'exercice du pouvoir comme une guerre souterraine plus ou moins dissimulée, dans laquelle le victorieux, en s'appropriant le droit de vie et de mort, s'approprie la régulation de la vie. Ce que je ne comprends pas c'est comment Foucault pense la paix. Est-ce qu'il la pense à un moment ? Si oui, alors elle est totalement étrangère au pouvoir ?
Parce que s'il n'y a jamais de paix, son approche a-t-elle un sens ? Sans paix, la guerre perd de sa réalité ; Foucault évolue dans une guerre théorique et peut être, au même titre que Hobbes, considéré comme un philosophe de la paix...
Est-ce que la conception de Foucault est à comprendre comme une attaque à l'intérieur des fondements de la philosophie politique ? Est-ce une exhortation à penser le pouvoir autrement et qui n'a finalement de pertinence que dans la continuité de la tradition de la philosophie politique ? Je crois comprendre qu'il veut par là faire basculer l'appareil conceptuel avec lequel on pense le pouvoir, mais ce sur quoi il débouche a-t-il vraiment un sens ? J'ai le sentiment qu'il s'agit plus d'une croisade intellectuelle que d'une conception à même de rendre compte de la réalité politique, mais il me semblerait étrange que le philosophe ne se soit pas rendu compte de la contradiction que contient sa pensée.
J'aurai Zarka comme professeur l'année prochaine et j'aimerai être au point, si quelqu'un peut m'éclairer...