Vin-100 a écrit: En effet, il ne faut pas confondre État et État-nation. En Europe, même sans les Balkans (...)
J’ai choisi l’exemple le plus marquant :lol:, ne me houspillez pas pour ma fainéantise.
Vin-100 a écrit: (...) le Royaume-Uni et l'Espagne.
Le Royaume-Uni est un agglomérat de plusieurs nations, justement. L’Ecosse va d’ailleurs bientôt voter son indépendance. Pour l’Espagne, la chose me paraît moins évidente, se rapprochant plus du cas allemand – les deux pratiquant le fédéralisme.
Vin-100 a écrit: Pour ce qui est du Moyen Orient, même si certains Etats ont failli et même si certains territoires sont disparates d'un point de vue démographique et ethnographique, on peut quand même penser que des Etats-nations sont tout à fait possibles, je pense à l'Iran ou encore à Israël où l'idée nationale et le nationalisme existent
S’ajoutent l’Egypte et la Turquie.
Rappelons que c’est l’État qui fait la nation – hormis pour la France ! – ce qui ne remet pas en cause le sentiment d’appartenir à une même nation (présent en
Italie dès Machiavel). Et c’est ce sentiment – me voilà donc indubitablement français ! – qu’il est difficile d’appréhender pour le Moyen-Orient. Du point de vue allemand (je reprends votre dichotomie), les divergences religieuses, de langues, et même les conflits ethnico-religieux, minent l’existence de la Nation, en déstabilisant les États. Les seuls États-nations qui existent sont ceux qui ont pu bénéficié d'une intégrité territoriale sur le long terme (Israël étant une exception).
Vin-100 a écrit: Quant à la République comme modèle d'assimilation et le communautarisme, cette réflexion se situe-t-elle forcément au même niveau qu'une réflexion sur le nationalisme (qui me paraît plus générale) ?
Pour le coup, je n’en suis pas persuadé. Il faudrait définir la République, ce qui n’est pas sans compliquer le débat. Le débat s'oriente vers la définition de la Nation et l’existence d'États-nations au Moyen-Orient, c'est déjà bien assez.