aliochaverkiev a écrit: Il faut tout de même apprendre à penser par soi-même sur des sujets aussi personnels.
1) Il faut, en effet, éviter d'utiliser les textes philosophiques comme guides pour penser sans avoir au préalable mobilisé sa propre réflexion. Cependant, nos pensées premières sont le plus souvent des idées fausses sédimentées dans notre mémoire, des préjugés, des illusions, etc. La bonne pensée philosophique consiste alors à confronter sa pensée personnelle avec celle des philosophes académiques pour la valider. Une autre façon, tout aussi respectable, consiste à prendre une question fondamentale pour commenter et/ou faire l'histoire des textes philosophiques. C'est ainsi que, par exemple, l'œuvre de Kant présente pour partie un intérêt simplement historique car elle comprend beaucoup d'erreurs, mais elle est en partie opérationnelle.
2) Vous remarquerez que j'ai écrit ma première phrase paradoxale au conditionnel : "Le penchant égoïste des hommes, suivant lequel ils
pourraient vouloir des enfants seulement pour être aimés". On peut citer d'autres paradoxes sur le sujet "égoïsme vs. procréation", par exemple, avec les progrès de la médecine, la contraception et la procréation assistée, faire des enfants est devenu une question de choix. Mais, entre le désir hédoniste, la pression sociale et l’instinct animal, cette décision apparemment rationnelle n’est pas aussi claire qu’on le croit. Le paradoxe est, en philosophie, l'équivalent de l'absinthe, un alcool fort qui rend fou. Le paradoxe est aussi une vision qui délivre de l'endoctrinement de la raison en permettant de constater nos limites rationnelles. C'est alors qu'intervient votre remarque initiale :
BOUDOU a écrit: Le sujet posé d'entrée de jeu par aliochaverkiev sur le caractère plus ou moins rationnel de nos comportements pourrait également être mis à profit dans ce contexte.