En m'inspirant de J. M. Guyau, je considérerais la question sous une autre perspective, si cela peut aider. Se questionner sur le "fait" de vouloir un enfant devrait inclure la possibilité que l'on ne s'augmente pas de quelque chose qui serait l'enfant, mais que bien au contraire l'on se déleste de quelque chose qui est prédestiné, comme un dû, à cet enfant. En cela, l'enfant est déjà "présent" en moi sous une autre forme. La question primordiale serait, à mon sens : qui veut un enfant ? Et je passerai sur les cas de figures les plus discutables, voire les plus douteux, pour en venir au cas le plus biologiquement logique, celui du futur parent qui porte déjà en lui cet excédent de vie qu'il destine à l'enfant. Il faut en effet être en mesure de transmettre à l'enfant ce capital de vie qu'il ne possède pas, de sorte que le parent est le prolongement naturel de l'enfant et non l'inverse.
Nos gènes de parents sont très naturellement égoïstes et entrent en conflit avec nos pratiques culturelles de manière plus ou moins prégnante selon la culture en question ; on connaît des cultures tribales où une femme peut enfanter pour sa sœur stérile sans que cela ne pose de problèmes particuliers, simplement parce que l’individualisme n'est pas la norme culturelle de ces tribus et que le sentiment d'identité est solidement attaché à celui du groupe. Si bien qu'il ne viendrait à personne dans ce type de société de déclarer que vouloir un enfant est égoïste, car cela reviendrait à dire que seule la dimension génétique s'exprime dans ce cas, et que celui qui enfante ne fait que céder à l'égoïsme des gènes...
Mais à l'heure où l'on pourrait entendre dire que les gènes "c'est facho" sans s'en offusquer, il ne faut pas s'étonner qu'un individualiste, culturellement égoïste de fait, affirme : "vouloir un enfant, c'est égoïste..." (peut-être pense-t-il qu'avoir un enfant, c'est un peu comme avoir un objet de gratification...)
Nos gènes de parents sont très naturellement égoïstes et entrent en conflit avec nos pratiques culturelles de manière plus ou moins prégnante selon la culture en question ; on connaît des cultures tribales où une femme peut enfanter pour sa sœur stérile sans que cela ne pose de problèmes particuliers, simplement parce que l’individualisme n'est pas la norme culturelle de ces tribus et que le sentiment d'identité est solidement attaché à celui du groupe. Si bien qu'il ne viendrait à personne dans ce type de société de déclarer que vouloir un enfant est égoïste, car cela reviendrait à dire que seule la dimension génétique s'exprime dans ce cas, et que celui qui enfante ne fait que céder à l'égoïsme des gènes...
Mais à l'heure où l'on pourrait entendre dire que les gènes "c'est facho" sans s'en offusquer, il ne faut pas s'étonner qu'un individualiste, culturellement égoïste de fait, affirme : "vouloir un enfant, c'est égoïste..." (peut-être pense-t-il qu'avoir un enfant, c'est un peu comme avoir un objet de gratification...)