Quand bien même certains pensent que la Vérité Absolue est inatteignable, comment tendre vers celle-ci ? Comment abandonner nos jugements, nos croyances, les dictats pour débuter une quête à la recherche de la Vérité ?
Excepté les vérités mathématiques et les lois de la logique, je ne vois pas comment on pourrait s'approcher d'une vérité indubitable. Quand je dis logique, j'entends par là un principe de non contradiction qui veut que si une chose a telle caractéristique, il est impossible qu'au même moment et au même endroit soit le contraire.
cf : « Il est impossible qu’un même attribut appartienne et n’appartienne pas en même temps et sous le même rapport à une même chose. » (Aristote, Métaphysique, livre Gamma, chap. 3, 1005 b 19-20)
Malebranche avait tenté d'appliquer ce raisonnement au niveau morale, je cite : « Je vois, par exemple, que deux fois deux font quatre, et qu'il faut préférer son ami à son chien ; et je suis certain qu'il n'y a point d'homme au monde qui ne le puisse voir aussi bien que moi. » Autrement dit, il souhaite proposer une morale avec un caractère universelle. Mais on peut lui objecter qu'il existe de faite des désaccords entre les individus et les cultures au sujet de cette affirmation. Je ne m'étaye pas sur le sujet mais il me semble qu'avec ce raisonnement, on peut aisément tomber dans le relativisme culturelle.
La recherche d'une vérité universelle ne date pas d'hier, beaucoup ont essayé, mais sans véritable succès. En attendant, on doit faire avec des vérités synthétiques.
cf : « Le soleil ne se lèvera pas demain, cette proposition n’est pas moins intelligible et elle n’implique pas plus contradiction que l’affirmation : il se lèvera. Nous tenterions donc en vain d’en démontrer la fausseté. » (Hume, Enquête sur l’entendement humain, IV, 1, § § 1 et 2) Autrement dit, du fait de notre finitude, on ne peut pas tout démontrer et on doit faire avec. Comment pourrais-je vérifier à chaque fois que mon enseignant est qualifié pour enseigner, que ma nourriture n'est pas empoisonnée ou bien que mon docteur est véritablement compétent ? Je serais mort bien avant de pouvoir démontrer cela.
Quant aux questions existentielles, auxquelles vous faites allusion « d’où je viens, quel est le but à la vie, quelle est notre place au sein de l’univers », on peut principalement y répondre avec le déterminisme de Spinoza. En effet, si on part du postulat qu'on est régit par un système de cause à effet, à prendre à un sens très radicale chez Spinoza. Alors, il découle nécessairement que tout est intelligible (qu'on peut comprendre par la raison), même si le fait qu'on soit des êtres finis nous permet pas d'appréhender toute les causes extérieures qui nous déterminent. Cependant, on peut se rendre "moins finis" si je puis dire, par la compréhension de ces mêmes causes qui nous déterminent. Je tiens à ajouter que même si on ne sait pas encore quelle est la cause X d'un effet Y, cela ne veut absolument pas dire qu'il n'y a pas de cause X. Les gens ont tendances à rapidement assimiler ce manque d'explication de cause comme quelque chose de "mystique"...
Il me semble que Boudou fait ici référence à la pensée de Pascal « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point ».
Quant aux questions existentielles, auxquelles vous faites allusion « d’où je viens, quel est le but à la vie, quelle est notre place au sein de l’univers », on peut principalement y répondre avec le déterminisme de Spinoza. En effet, si on part du postulat qu'on est régit par un système de cause à effet, à prendre à un sens très radicale chez Spinoza. Alors, il découle nécessairement que tout est intelligible (qu'on peut comprendre par la raison), même si le fait qu'on soit des êtres finis nous permet pas d'appréhender toute les causes extérieures qui nous déterminent. Cependant, on peut se rendre "moins finis" si je puis dire, par la compréhension de ces mêmes causes qui nous déterminent. Je tiens à ajouter que même si on ne sait pas encore quelle est la cause X d'un effet Y, cela ne veut absolument pas dire qu'il n'y a pas de cause X. Les gens ont tendances à rapidement assimiler ce manque d'explication de cause comme quelque chose de "mystique"...
la raison n’est pas supérieure au sensible
Il me semble que Boudou fait ici référence à la pensée de Pascal « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point ».