Pour élaborer une réflexion qui se veut philosophique, il faut être cohérent. Vous ne pouvez pas soutenir à la fois que la censure est arbitraire, et qu'elle obéit à des impératifs plus politiques que moraux.
Toujours dans une perspective méthodologique, utiliser des termes totalement disproportionnés, comme celui de "dictature de la pensée", montre plus une absence de compréhension des enjeux que recouvrent ces termes qu'autre chose. Un argumentaire solide vaut mieux pour défendre une idée, que l'outrance injustifiée.
Par ailleurs, pourquoi la censure au nom de la vérité ou de la morale serait-elle plus légitime que la censure politique ? Qui définit cette vérité ou cette morale ? Dans tous les cas, il s'agit d'une instance extérieure qui impose sa vérité, ses règles, à d'autres. Étant donné qu'il n'est pas de morale absolue - sinon purement formelle - ni de vérité absolue, votre distinction entre censure politique, et une censure qui relèverait de vérité ou de morale ne tient pas. La plupart des censures faites au nom de la vérité ou de la morale - je pense notamment ici aux censures faites par des autorités religieuses dans les monothéismes - s'appuient sur des dogmes, en tant que tels contestables.
Il est beaucoup plus intéressant de partir non pas de la censure, mais de ce dont se réclament les opposants à la censure, c'est-à-dire la liberté d'expression. Tout comme la liberté en général, la liberté d'expression s'arrête là où commence celle des autres. A ce titre, la seule censure justifiable, est celle qui s'oppose à tout propos qui justifie, ou fait l'apologie d'actes qui nient la liberté d'expression d'autrui. Justifier le nazisme par exemple, est passible de la censure, précisément parce qu'on y justifie un régime qui a dénié à certains hommes, selon des motifs raciaux, non seulement leur liberté d'expression, mais aussi leur dignité d'hommes. On ne peut pas se réclamer de la liberté d'expression, pour énoncer des propos qui nient ou détruisent celle des autres. Ici, la contradiction qui se trouve au cœur du discours de ceux qui s'opposent à la censure (quand elle vise des propos racistes, incitant à la violence etc.), est précisément ce qui rend leur discours passible de la censure. On ne peut pas, légitimement, s'arroger un droit, et le refuser à d'autres.
Edit :
Yacine, visiblement l'avertissement ne vous a pas suffi, puisque vous vous permettez de citer un ouvrage faisant l'apologie de la haine raciale, et niant l'existence du génocide juif. Vous êtes, par conséquent, banni.
Je ne ferme pas ce sujet, le forum n'interdit pas la discussion sur la légitimité de la censure, mais dans le respect des règles du forum, et de la loi.
Toujours dans une perspective méthodologique, utiliser des termes totalement disproportionnés, comme celui de "dictature de la pensée", montre plus une absence de compréhension des enjeux que recouvrent ces termes qu'autre chose. Un argumentaire solide vaut mieux pour défendre une idée, que l'outrance injustifiée.
Par ailleurs, pourquoi la censure au nom de la vérité ou de la morale serait-elle plus légitime que la censure politique ? Qui définit cette vérité ou cette morale ? Dans tous les cas, il s'agit d'une instance extérieure qui impose sa vérité, ses règles, à d'autres. Étant donné qu'il n'est pas de morale absolue - sinon purement formelle - ni de vérité absolue, votre distinction entre censure politique, et une censure qui relèverait de vérité ou de morale ne tient pas. La plupart des censures faites au nom de la vérité ou de la morale - je pense notamment ici aux censures faites par des autorités religieuses dans les monothéismes - s'appuient sur des dogmes, en tant que tels contestables.
Il est beaucoup plus intéressant de partir non pas de la censure, mais de ce dont se réclament les opposants à la censure, c'est-à-dire la liberté d'expression. Tout comme la liberté en général, la liberté d'expression s'arrête là où commence celle des autres. A ce titre, la seule censure justifiable, est celle qui s'oppose à tout propos qui justifie, ou fait l'apologie d'actes qui nient la liberté d'expression d'autrui. Justifier le nazisme par exemple, est passible de la censure, précisément parce qu'on y justifie un régime qui a dénié à certains hommes, selon des motifs raciaux, non seulement leur liberté d'expression, mais aussi leur dignité d'hommes. On ne peut pas se réclamer de la liberté d'expression, pour énoncer des propos qui nient ou détruisent celle des autres. Ici, la contradiction qui se trouve au cœur du discours de ceux qui s'opposent à la censure (quand elle vise des propos racistes, incitant à la violence etc.), est précisément ce qui rend leur discours passible de la censure. On ne peut pas, légitimement, s'arroger un droit, et le refuser à d'autres.
Edit :
Yacine, visiblement l'avertissement ne vous a pas suffi, puisque vous vous permettez de citer un ouvrage faisant l'apologie de la haine raciale, et niant l'existence du génocide juif. Vous êtes, par conséquent, banni.
Je ne ferme pas ce sujet, le forum n'interdit pas la discussion sur la légitimité de la censure, mais dans le respect des règles du forum, et de la loi.