Portail philosophiqueConnexion

Bibliothèque | Sitographie | Forum

Philpapers (comprehensive index and bibliography of philosophy)
Chercher un fichier : PDF Search Engine | Maxi PDF | FreeFullPDF
Offres d'emploi : PhilJobs (Jobs for Philosophers) | Jobs in Philosophy
Index des auteurs de la bibliothèque du Portail : A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z

La conscience dévoilante de Sartre et l'activité artistique.

power_settings_newSe connecter pour répondre
3 participants

descriptionLa conscience dévoilante de Sartre et l'activité artistique. - Page 3 EmptyRe: La conscience dévoilante de Sartre et l'activité artistique.

more_horiz
Merci Vangelis et Euterpe pour votre aide !
Si je récapitule, pour être sûre d'avoir saisi (peut-être en simplifiant un peu, mais c'est aussi comme cela qu'on apprend, non ?) :

Le monde sans conscience portée sur lui est le monde en soi. Il est.
Le monde vu par une conscience qui le dévoile et donc l'organise à partir d'elle-même devient le monde pour soi. Il existe (pour quelqu'un).

Le peintre est muet : il vous présente un taudis, c'est tout ; libre à vous d'y voir ce que vous voulez.

Cette phrase ne me semble pas contradictoire avec ce que je disais plus haut, que l'œuvre est à construire dans le regard de celui qui la contemple. Je comprends bien que la distinction entre l'objet de l'artisan et l'œuvre de l'artiste se trouve dans le projet, mais, dans la réception, cette différence est à l'œuvre aussi.

Euterpe a écrit:
En gros, au moment même où ils apprennent que le monde est (en soi), ils apprennent qu'ils ne sont pas (pour soi), qu'ils ont et qu'ils sont un déficit d'être, puisque pour être, il leur faut une conscience (pour soi) qui leur dévoile le monde.

Je pensais que pour schématiser on pouvait regrouper ensemble "être - en-soi = sans conscience constitutive" et "exister - pour-soi = avec une conscience constitutive". Du coup, j'avoue que je ne comprends pas la dernière proposition de cette phrase, Euterpe : comment pour être doit-on avoir une conscience, selon Sartre ?

descriptionLa conscience dévoilante de Sartre et l'activité artistique. - Page 3 EmptyRe: La conscience dévoilante de Sartre et l'activité artistique.

more_horiz
Lou S. a écrit:
Le monde sans conscience portée sur lui est le monde en soi. Il est.
Le monde vu par une conscience qui le dévoile et donc l'organise à partir d'elle-même devient le monde pour soi. Il existe (pour quelqu'un).

C'est exactement ça. Vous avez gagné un panier d'escargots !  :D


Lou S. a écrit:
Le peintre est muet : il vous présente un taudis, c'est tout ; libre à vous d'y voir ce que vous voulez.

Cette phrase ne me semble pas contradictoire avec ce que je disais plus haut, que l'œuvre est à construire dans le regard de celui qui la contemple. Je comprends bien que la distinction entre l'objet de l'artisan et l'œuvre de l'artiste se trouve dans le projet, mais, dans la réception, cette différence est à l'œuvre aussi.

C'est trompeur. Vous pouvez interpréter une œuvre comme bon vous semble, si ça vous chante, quand ça vous chante, dit Sartre ; il n'en reste pas moins que l'œuvre est et reste l'œuvre : cette maison, cet arbre, cette mansarde, etc. On regarde une œuvre comme on regarde le monde : un en-soi, quelque chose qui est, qui n'a pas de signification qui lui serait constitutive (cf. Bonnefoy, mais tant d'autres aussi : l'œuvre, c'est l'anti-concept, une présence pure).


Lou S. a écrit:
Euterpe a écrit:
En gros, au moment même où ils apprennent que le monde est (en soi), ils apprennent qu'ils ne sont pas (pour soi), qu'ils ont et qu'ils sont un déficit d'être, puisque pour être, il leur faut une conscience (pour soi) qui leur dévoile le monde.

Je pensais que pour schématiser on pouvait regrouper ensemble "être - en-soi = sans conscience constitutive" et "exister - pour-soi = avec une conscience constitutive". Du coup, j'avoue que je ne comprends pas la dernière proposition de cette phrase, Euterpe : comment pour être doit-on avoir une conscience, selon Sartre ?

C'est parce que j'utilise le verbe être en un sens général, et non plus sartrien ou existentialiste, à la fin. En gros, pour être (être homme = savoir qu'on va mourir/avoir conscience du monde, ce qui est tout un), il leur faut cela même qui leur interdit l'être, cela même par quoi ils ne font qu'exister, cela même qui leur révèle qu'ils sont inessentiels (déficit d'être) : ils vont mourir, mais le monde ne meurt pas avec eux. Les hommes sont ce qui n'est pas, pour le dire autrement. Il n'y a pas d'un côté de l'être et d'un autre du non-être : il y a de l'être (pour une conscience dévoilante), un en-soi qui devient un pour-soi ; il y a de l'existant (une conscience, un pour-soi), un manque d'être tendu vers l'être, qui pérégrine pour être, et qui, pour cela, doit créer (un pour-soi crée de l'en-soi).

Dernière édition par Euterpe le Mar 19 Juil 2016 - 14:44, édité 3 fois

descriptionLa conscience dévoilante de Sartre et l'activité artistique. - Page 3 EmptyRe: La conscience dévoilante de Sartre et l'activité artistique.

more_horiz
Tout est clair maintenant !
Mais, j'ai un peu peur que ce panier d'escargots ne soit assez lourd à porter... Tout compte fait, je préfère mon voile rouge façon "tempête de cerveau" La conscience dévoilante de Sartre et l'activité artistique. - Page 3 277638789

descriptionLa conscience dévoilante de Sartre et l'activité artistique. - Page 3 EmptyRe: La conscience dévoilante de Sartre et l'activité artistique.

more_horiz
Vous avez été promue majorette de l'armée romaine. C'est plus léger !
privacy_tip Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
power_settings_newSe connecter pour répondre