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L'un et le multiple

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Vangelis
GPR
benfifi
7 participants

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Vangelis a écrit:
La femme (ou l'homme) sait intuitivement que ce ne sont pas deux voitures absolument identiques, mais deux voitures qui offrent la même apparence. Il n'est pas même besoin de parler des différentes motorisations puisque les deux espaces qu'elles occupent sont différents.


Dans mon exemple, identique signifiait « distinct mais semblable », et donc « deux voitures qui offrent la même apparence ». Je comprends votre raisonnement mais je ne considérais pas la question de la même manière. En effet je ne parlais pas de différenciation absolue mais de différenciation relative à l’observateur (et à ses attentes). Je suis peut-être passé à côté de la vraie problématique.

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Un autre cas me vient à l'esprit, celui de l'être vivant, tel que vous et moi.
En effet, n'est-on pas un et multiple à la fois?
Un être constitué d'une multitude d'êtres, les cellules du corps?
Par exemple, lors d'une vidéo d'une opération chirurgicale, je suis saisi par l'opposition entre le corps inerte (car endormi) du patient, et la formidable pompe que constitue son cœur à travers l'ouverture procédée dans son thorax, comme s'il y avait décohérence entre l'organe et le corps global, alors qu'en fait la cohérence n'en est que plus forte du fait de l'opération elle-même!

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Bonjour,
Je ne pense pas que l'on puisse comparer deux objets tangibles sans distinction parce que cela n'existe pas ; même si deux vases ont l'air en tout point semblables, ils ne le seront jamais. Par contre on peut considérer que deux unités qui sont des objets mathématiques sont en tout point semblables : un et un (identique) feront deux mais ce dernier n'est que le double de l'unité.  :shock:

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Lilou a écrit:
Par contre on peut considérer que deux unités qui sont des objets mathématiques sont en tout point semblables

J'apporterais la rectification suivante :
D'une part, dans la proposition "un crayon plus un crayon font deux crayons", les deux crayons sont communément distincts, dissemblables.
D'autre part, x et y étant deux objets, considérons la proposition "x égale y". L'égalité annule la multiplicité (x et y) et établit l'unicité.

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La question, "Deux êtres distingués sont-ils nécessairement différents ?" présente des irrégularités. Je m'explique là dessus, puis je tenterais d'éclairer la vraie problématique.

1 La dysfonction de la question réside dans un genre de redondance. Cette redondance induit la réponse. Une question qui n'induit pas une interrogation, n'en n'est pas une par définition (comme Lilou l'a expliquée en mathématique). En utilisant le synonyme "différenciés" pour le substituer à "distingués", on fait apparaitre cette redondance. Ce qui donne la phrase, "Deux êtres différenciés sont-ils nécessairement différents ?". L'élément de la question "Deux êtres", impliquent nécessairement une différence, et l'adjectif différant ou l'action de différencier tiennent du pléonasme. De même que l'adverbe de la question est par définition superflu. Les subtilités mécaniques de la grammaire conceptuelle sont la matière première de cette question.

2 La possibilité de cette question réside donc dans une confusion de terme antithétique produite par la nature de la mécanique conceptuelle, et la méconnaissance de sa nature. Dans l'exemple argumentaire du pêcheur, se révèle le point de pivot de cette cause, l'instant, absent de la question d'origine (L'exemple du pêcheur est utile pour faire apparaitre d'élément temps manquant, mais par ce fait il n'est pas efficacement comparable à la question, de même les comparatifs avec les atomes et cristaux qui traitent de choses mortes, ne sont pas complètement valables car la question traite elle d'êtres).
L’allégorie du pêcheur fonctionne par étape, c'est-à-dire dans le temps, dans deux temps un pêcheur, et dans un troisième plusieurs. C'est pourquoi j'avance que le ressort de la question, tient à l'instant d'observation. On focalise sur les formules conceptuelles figées, en oubliant qu'elles décrivent un univers de mouvement. L'intellect à nécessairement besoin de concepts figés, et il arrive que ces concepts provoquent confusions. Dans certaines conditions (instant) de conceptualisation, un sujet peut être séparé et dans d'autres conditions rassemblé, introspection et altruisme, individu et humanité.

La question que m'inspire la première est celle ci ; "Peut-on être différent et identique à la fois ?"
A quoi je réponds oui. Chaque ADN est unique, et tous sont à cet égard semblables.
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