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Dernière édition par Cocho le Mar 5 Aoû 2014 - 12:44, édité 1 fois
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Cocho a écrit:j'étais persuadé d'avoir trouvé ma voie ; et j'ai fondé tous mes espoirs sur la suite : grosse erreur, bien sûr.
Cocho a écrit:J'ai le sentiment que mes ressources, mes compétences, aussi bien que mes désirs les plus profonds, me portent vers cette unique voie : l'étude de la philosophie. Le traitement de certaines questions, en particulier.
Cocho a écrit:Pendant ma terminale, un conseiller d'orientation m'avait franchement encouragé à suivre cette voie. Il avait aussi précisé qu'il me faudrait attendre le master, pour m'y épanouir pleinement, avec la rédaction du fameux mémoire...
Vous avez deux besoins à assouvir : gagner votre croute et travailler sur ce qui vous passionne. Je sépare les deux, car il est toujours possible de prendre un travail alimentaire et de se garder du temps libre pour une activité annexe moins rémunératrice, mais plus enrichissante personnellement. Ceci dit, si vous pouvez combiner les deux, c’est beaucoup mieux.
L’enseignement est toujours une option, je suppose, et si l’agrégation vous semble hors de portée, le CAPES est peut-être envisageable.
Enfin, comme vous l’avez vous-même indiqué, votre « échec » initial provenait au moins en partie d’un « dilettantisme » que je comprends comme « manque de travail ». Si c’est bien le cas, c’est une erreur que vous ne referez pas, je suppose.
En passant, vos « inaptitudes naturelles » me semblent bien être des « excuses confortables ». Naturellement inaptes, on l’est tous avant de travailler à ne plus l’être…
En quoi serait-ce une erreur ? Au regard de quoi ? Car ce n'est peut-être pas ce qui vous convenait, mais c'est une expérience enrichissante, et vous n'auriez pas su qu'elle ne vous convenait pas si vous n'aviez pas tenté de suivre ce qui, de plus, vous passionnait. Vous n'avez peut-être pas pu devenir un philosophe professionnel, mais votre vécu a pu vous administrer une leçon philosophique.
Votre goût pour la philosophie, votre besoin de philosophie, cela peut être satisfait en dehors du parcours universitaire. Dites-vous qu'il n'y a pas plus philosophique que la confrontation au réel. En ce sens, explorer de nouvelles voies professionnelles peut être une chance.
Vous êtes jeune, vous avez encore le temps de préciser votre projet. Lancez-vous pleinement dans ce qui vous fait envie, sinon vous le regretterez. Mais n'oubliez pas non plus qu'il faut vous donner les moyens de réussir en travaillant énormément et qu'un échec n'en est pas vraiment un tant que vous en tirez des leçons. De toute façon, avec un mémoire et une préparation aux concours vous aurez accumulé des connaissances et des compétences qui vous serviront pour d'autres choses. Reste à savoir quelle vie vous voulez et quelle vie vous pouvez avoir. Cela vous ne l'apprendrez qu'au fur et à mesure. Si les concours vous effraient, si vous ne vous sentez pas fait pour l'enseignement, mieux vaut l'assumer et vous réorienter de suite. Mais cela ne signifie aucunement que vous avez échoué ou que vous ne ferez plus jamais de philosophie. Après tout, la philosophie est aussi l'apprentissage du réel et peut-être apprend-on beaucoup plus au contact du monde que dans un cours. Et comme vous êtes encore jeune, de nombreuses portes vous sont encore ouvertes. Peut-être ne ferez-vous pas les bons choix, mais vous aurez l'occasion d'apprendre qu'il n'y a pas que la philosophie dans la vie, que l'on peut devenir encore bien des choses (sans renoncer à la philosophie). Mon seul conseil, c'est de vous connaître : quel est votre caractère, quelle est votre motivation, etc.