Bonjour,
Il me semble que l'humilité consiste en une appréhension juste de ses propres capacités. Le mot humilité étant dérivé du mot latin humus, qui veut dire sol. Être humble, c'est donc être "terre-à-terre", et se concevoir soi-même au niveau du sol, ni au dessus, ni sous terre, ni plus, ni moins que ce que l'on est vraiment.
On ne peut donc pas être "trop" humble comme on peut être "trop" modeste.
Pour l'orgueil et l'arrogance, il me se semble qu'il y a une nuance entre les deux dans le sens où l'orgueil ne peut-être construit que dans un rapport à soi, tout comme l'humilité, tandis que l'arrogance m'apparaît plus active, dans un rapport aux autres.
L'arrogant s'arroge des pouvoirs ou des moyens supérieurs aux siens.
Pour revenir à la question, si l'on est cohérent avec la définition de l'humilité plus haut, il y a orgueil dès qu'il y a discordance entre ce que l'on imagine de soi et sa réalité, et la limite "supérieure" n'est contrainte que par sa propre imagination, et son sens des réalités.
Vu qu'il y a un part liée à la de perception de soi même, chacun est évidemment humble selon lui-même.
La difficulté, qui n'est pas des moindre, consistant à questionner régulièrement sa véritable compétence afin de savoir si l'on est réellement humble ou non.
Là est sans doute la différence entre une "attitude" humble, qui cultive le doute sur ses capacités, et une attitude orgueilleuse faite de certitudes.
Un effet intéressant qui décrit cette difficulté de cerner sa compétence réelle est l'effet Dunning-Kruger.