Le fichier en annexe est le texte d’un séminaire présenté en 1963 par Rudolf Boehm intitulé « Le fondamental est-il l’essentiel ? ».
L’auteur entend y montrer, à la faveur d’une relecture du 3ème chapitre du livre Z de la Métaphysique, que contrairement à l’interprétation traditionnelle, et contrairement à ce qu’il en avait écrit auparavant (Physique), Aristote considère le concept de « sujet » comme insuffisant pour saisir la substance. Plus précisément, il défend l’interprétation selon laquelle, si toute substance est sujet, ce n’est cependant pas, pour Aristote, en tant que sujet qu’elle est substance.
L’antépénultième paragraphe de la conclusion fournit ceci : « L’opposition heideggerienne à la pensée métaphysique qui, pour lui, va de Platon jusqu’à Nietzsche, peut en effet se résumer ainsi : ce que la métaphysique tient pour essentiel, n’est pas le Fondamental, mais le fondement est un Être qui a tous les traits du « non-manifeste » (*). Mais d’autre part, Heidegger voudrait manifestement maintenir en même temps que cet Être fondamental dont il pose la différence par rapport à l’étant est aussi l’Essentiel. C’est contre cette dernière prétention qu’Aristote nous fournit des arguments de poids » (* le sujet en tant que matière, me semble-t-il).
Ce paragraphe reste obscur. Le principal grief de Heidegger à l’encontre de la Métaphysique ne fut-il pas d’avoir figé une interprétation de l’être comme « présence permanente » (comme sujet) ?
La question me préoccupe et je serais particulièrement heureux de bénéficier des réflexions de ceux qu’elle inspire.
L’auteur entend y montrer, à la faveur d’une relecture du 3ème chapitre du livre Z de la Métaphysique, que contrairement à l’interprétation traditionnelle, et contrairement à ce qu’il en avait écrit auparavant (Physique), Aristote considère le concept de « sujet » comme insuffisant pour saisir la substance. Plus précisément, il défend l’interprétation selon laquelle, si toute substance est sujet, ce n’est cependant pas, pour Aristote, en tant que sujet qu’elle est substance.
L’antépénultième paragraphe de la conclusion fournit ceci : « L’opposition heideggerienne à la pensée métaphysique qui, pour lui, va de Platon jusqu’à Nietzsche, peut en effet se résumer ainsi : ce que la métaphysique tient pour essentiel, n’est pas le Fondamental, mais le fondement est un Être qui a tous les traits du « non-manifeste » (*). Mais d’autre part, Heidegger voudrait manifestement maintenir en même temps que cet Être fondamental dont il pose la différence par rapport à l’étant est aussi l’Essentiel. C’est contre cette dernière prétention qu’Aristote nous fournit des arguments de poids » (* le sujet en tant que matière, me semble-t-il).
Ce paragraphe reste obscur. Le principal grief de Heidegger à l’encontre de la Métaphysique ne fut-il pas d’avoir figé une interprétation de l’être comme « présence permanente » (comme sujet) ?
La question me préoccupe et je serais particulièrement heureux de bénéficier des réflexions de ceux qu’elle inspire.