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Le néant

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Collegienmv
Euterpe
Bryan28
7 participants

descriptionLe néant - Page 2 EmptyRe: Le néant

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Bonjour,

Voici une autre manière d’interpréter les choses :

Il est facile de remarquer qu'il y a de la logique dedans, qui joue le rôle de support dans la phrase : "s'il n'y avait pas le néant, il n'y aurait pas d'existence". Si : (il n'y avait pas le néant), alors : (il n'y aurait pas d'existence).
En d'autres termes, cela se traduit en langage de la logique par : Il n'y a pas le néant ===> Il n'y a pas d'existence.
Par contraposée : Il y a l'existence ===> il y a le néant. Car, en mathématiques : non (P) ===> non (Q) est équivalent à Q ===> P

La question qui se pose à la fin : Est-ce que la proposition suivante : (Il y a l'existence) ===> (il y a le néant) est vraie ?

En logique, la proposition : P ===> Q équivaut à non (P) ou Q - c'est-à-dire : non (existence) ou (néant) - c'est-à-dire : (néant) ou (néant) - c'est-à-dire : (néant) qui est une proposition "valide" : "Il y a le néant".

Par conséquent, la proposition : "s'il n'y avait pas le néant, il n'y aurait pas d'existence" est une proposition vraie (c-à-d valide).

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Je ne pense pas. Je pense que s'il n'y avait pas le néant, l'existence n'aurait pas de valeur. Tout simplement parce que tout le monde serait à l'abri de la mort, c'est-à-dire que le temps perdrait sa valeur, les passions n'auraient plus aucun sens... La vie perdrait son sens (si elle en a vraiment un).

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La conscience elle-même est une béance qui ouvre au monde, elle est (une) traversée du non-être, elle perfore l'Être (l'Un, l'Éternel ou Néant au regard du monde) pour ex-ister, c'est-à-dire être au monde, surgissement du temps et partie du tout dans le tout en relation à ses parties (division, à la fois conscience comme rapport de soi à soi et comme situation au monde qui lui nous transcende et est l'occasion de notre existence).

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Rien, dans ce monde, ne correspond à cette idée de néant.
"Néant", ne serait-ce pas un "non monde" ?
La mort n'est que la fin physique d'un organisme. Je ne vois pas de néant là-dedans mais simplement le passage d'un état à un autre. Le néant de la conscience ce serait une "non conscience"... Je ne dis pas : "inconscience" car pour moi l' "inconscience" n'est pas un néant. Il est de multiples formes dans l'univers, qui sont en mouvement, et qui n'ont pas de conscience comme l'homme l'entend.
Néant revient donc, en fin de compte, à tenter de concevoir un état inverse de la conscience ?... Je ne crois pas cela possible.
Il m'apparaît plutôt que l'esprit humain fonctionne suivant cette analogie : le corps meurt et est détruit, il en va donc de même de l'esprit, et puisque l'esprit est conscience, la mort de l'esprit est néantisation de cette conscience.
Mais je ne suis pas du tout convaincu par cette idée. Pourtant la plus simple et la plus évidente. Mon idée c'est que, puisque le corps se transforme, et que son "image" disparaît, il en va de même de l'esprit : il se transforme, simplement.

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Je peux vous  proposer quelques lignes qui résument le néant conçu par Hegel, et qui est celui qui me convient le mieux :
Universalis, Le néant a écrit:
IV - « L'être et le néant sont la même chose ».

[...] Mais Hegel refuse cette facilité : « Le néant est à prendre dans sa simplicité indéterminée [...], il est égalité simple avec lui-même, vacuité parfaite, absence de détermination et de contenu, état de non-différentiation en lui-même. » Or il n'y a rien là qui ne puisse se dire tout autant de l'être, de l'être pur, et Hegel de conclure : « Le néant est donc la même détermination et plutôt la même absence de détermination et, partant, la même chose que l'être pur. » Sans d'ailleurs qu'elle soit citée explicitement, la question leibnizienne (pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?), dont Bergson avait fait l'exemple même du faux problème métaphysique, est maintenant interprétée comme la question du commencement pur : « Rien n'est encore, lit-on dans la Logique de 1812, et il faut que quelque chose soit. Le commencement n'est pas le néant pur mais un néant dont quelque chose doit sortir ; l'être est en même temps déjà contenu en lui. Le commencement contient l'un et l'autre, il est l'unité de l'être et du néant. » De telles formules ne sont possibles que parce que la « logique » hégélienne n'est en rien la logique formelle que Rudolf Carnap mettait en œuvre, mais une ontologie qui pose l'être, si abstrait, si indéterminé qu'on le pense. Et la négativité ne survient pas dans l'être comme de l'extérieur : elle est inhérente à la réalité même dont elle rythme le développement. Le concept progresse par le négatif qu'il a en lui-même selon une dialectique qui est, expressément, tout autant une dialectique de la nature que de l'esprit.

Heidegger fait remarquer que « le lieu où se déploie la proposition hégélienne peut être défini précisément le lieu de l'être conscient ». Le néant est lui-même saisi radicalement à partir de la conscience. L'aphorisme de Parménide : « La même chose est penser et être » se trouve ainsi mis dialectiquement en mouvement jusqu'à ce que, de médiation en médiation, dans la dialectique hégélienne l'absolu se reconnaisse comme la substance qui est sujet. Ainsi s'accomplit, selon Heidegger, une « onto-théologie » qui caractérise l'histoire de la métaphysique. L'esprit absolu qui se pense lui-même ne peut être fondamentalement différent à la fin du développement de l'être pur dont il est l'aboutissement dialectique. Il est « ce qu'il y a de réel en toute réalité » et à la fois « l'être le plus réel de tous », c'est-à-dire Dieu... Quoi qu'il en soit de l'interprétation heideggerienne, du moins est-il certain que la théologie hégélienne ne peut pas être confondue avec une théologie négative.
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