Je voudrais m'interroger sur la pertinence de l'approche psychanalytique et sur sa légitimité. Pour ce faire, voici une liste non exhaustive de critiques émises à l'encontre de la psychanalyse (notamment freudienne) que l'on peut lire et entendre régulièrement, sous la plume de grands auteurs passés (Foucault, Deleuze, Popper, etc.) ou d'auteurs récents qui ont remis au goût du jour la polémique anti-Freud (tel Michel Onfray) :
Vous semble-t-il que ces critiques soient toutes pertinentes et justifiées ? Rendent-elles justice à la psychanalyse ? Quels arguments pourrait-on leur opposer ? Peut-être peut-on penser, en effet, que bien que la psychanalyse soit critiquable, il est possible d'y trouver un intérêt, qu'il soit théorique ou pratique. Par exemple, l'histoire de la psychanalyse est l'histoire d'une auto-critique et d'une confrontation aux théories initiales de Freud par le raffinement des théories instruites par de nouvelles observations et interprétations. Un autre exemple serait de dire : la psychanalyse n'est pas scientifique, mais cela la rend-elle nécessairement caduque ? Il est d'ailleurs à noter que parfois, c'est moins la psychanalyse comme telle que le freudisme ou le sectarisme qui sont visés, des critiques comme Deleuze et Onfray cherchant à fonder d'autres approches psychanalytiques.
Dernière édition par Silentio le Sam 28 Fév 2015 - 21:51, édité 1 fois
- La psychanalyse n'est pas scientifique. Ce n'est pas une science de la nature (elle est inexacte comme les sciences humaines) et n'est pas falsifiable.
- La psychanalyse est scientiste et sous couvert de scientificité, elle fonctionne comme une idéologie masquant un rapport de pouvoir. Ce dernier assure le domination de l'analyste sur le patient, prive le patient de sa parole et induit une normalisation de ses conduites (le constituer comme malade, c'est le priver de sa liberté). Elle serait donc réactionnaire, en plus d'être une secte.
- La psychanalyse est le fruit du cerveau malade de Freud qui a universalisé ses propres problèmes.
- La psychanalyse est, dans la pratique, inefficace, et dans la théorie une affabulation continue. C'est de la charlatanerie.
- La psychanalyse justifie des comportements moralement répréhensibles (elle sert d'excuse, de la même manière que la maladie avalisée par le médecin : "je ne suis pas responsable puisque je suis névrosé").
- La psychanalyse n'a rien de nouveau : Freud a pillé Schopenhauer, Nietzsche, occulté Breuer et Fliess, etc.
- La psychanalyse se veut la science de quelque chose qui n'existe pas : l'inconscient.
Vous semble-t-il que ces critiques soient toutes pertinentes et justifiées ? Rendent-elles justice à la psychanalyse ? Quels arguments pourrait-on leur opposer ? Peut-être peut-on penser, en effet, que bien que la psychanalyse soit critiquable, il est possible d'y trouver un intérêt, qu'il soit théorique ou pratique. Par exemple, l'histoire de la psychanalyse est l'histoire d'une auto-critique et d'une confrontation aux théories initiales de Freud par le raffinement des théories instruites par de nouvelles observations et interprétations. Un autre exemple serait de dire : la psychanalyse n'est pas scientifique, mais cela la rend-elle nécessairement caduque ? Il est d'ailleurs à noter que parfois, c'est moins la psychanalyse comme telle que le freudisme ou le sectarisme qui sont visés, des critiques comme Deleuze et Onfray cherchant à fonder d'autres approches psychanalytiques.
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