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L'homme et ses dieux.

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tierri
Silentio
Gisli
Euterpe
Liber
9 participants

descriptionL'homme et ses dieux. - Page 12 EmptyRe: L'homme et ses dieux.

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J'ai de grandes difficultés pour suivre le fil de votre idée.

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Le bonheur... Le bonheur est l'expression d'un égoïsme pur de la part de l'Homme, de ce fait je pense que celui-ci n'aurait même pas le droit de pleurer les dieux. Vu que l'Homme a plus de défauts que de principes, je pense qu'il est nécessaire qu'il ne se croie plus un "dieu" ou un prophète.
Alors, puisque dieu est aussi parfait que l'on voudrait bien le penser, pourquoi créa-t-il l'Homme ?

Je ne vous demande pas d'essayer d'inventer, mais juste pour une fois je vous propose de vous amuser en imaginant pourquoi.

descriptionL'homme et ses dieux. - Page 12 EmptyRe: L'homme et ses dieux.

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tierri a écrit:
J'ai de grandes difficultés pour suivre le fil de votre idée.

Imaginons un être dont la conscience primitive n'est pas la conscience de soi. Il n'est question en son être que de ses actions et réactions au monde, sans possibilité de discerner cognitivement un soi et le monde. Ainsi tout son univers se résume à l'action et à la réaction et il n'y a pas de place pour quoi que ce soit d'autre que des actes sans sujet. Suite à une longue évolution de la conscience primitive vers la conscience de soi, apparaît en fin de compte un sujet ou un soi. Dès lors, il y a un soi et le monde (ou non-soi) car un soi ne peut pas être tout seul, sinon il serait aussi son propre monde. De cette figure apparaissent donc deux types d'être : ce qui est soi et ce qui ne l'est pas. Mais le schéma est incomplet. En effet si l'on distingue ce qui est soi et ce qui ne l'est pas, il faut que ces deux protagonistes se détachent sur fond d'autre chose parce que sinon ils occuperaient le même espace. Or s'il en était ils se fonderaient l'un dans l'autre et nous reviendrions à l'exemple ou le soi serait aussi le monde. Pour se démarquer il faut donc que le soi et le monde se distinguent aussi par l'espace qui les sépare. Et si la conscience de soi saisit intuitivement cela, elle est obligée de se figurer un troisième type d'être qui englobe soi et le monde.

Aujourd'hui nous pouvons l'appeler espace au sens très large, mais ce dut être une véritable abstraction pour les premiers hommes car c'est un espace qui englobe aussi le monde, toutes les terres et mers qu'il parcourt, tous les êtres vivants, les choses et le ciel, allant même jusqu'à leurs propres pensées. L'exercice est difficile, peut-être impossible, mais essayons d'imaginer comment ces premiers hommes se sont évertués à définir cela, cet espace qui englobe vraiment tout et qu'ils recevaient intuitivement. Qu'était-ce pour eux s'ils percevaient cette abstraction, cette chose comme n'étant ni eux ni le monde ? C'est l'étonnement particulier dont je parlais. Après, mais seulement après peut commencer l'histoire de l'homme face à ce que nous appelons aujourd'hui le divin.

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Vous n'êtes pas facile à suivre Vangelis, on se perd facilement dans la multitude des "soi".

"Imaginons un être dont la conscience primitive n'est pas la conscience de soi", si je voulais ironiser là-dessus, je dirais que même en des temps très primitifs, un être qui se prendrait un coup de corne dans le fessier aurait immédiatement une conscience de soi.

"La conscience de soi", j'ai même du mal à admettre ce concept, si l'on parlait d'animaux cette question aurait un sens et nous pourrions nous interroger pour savoir quel animal a une conscience de soi et lequel ne l'a pas, mais en ce qui concerne l'homme (homo sapiens), la question ne se pose pas, quel que soit l'état d'évolution de la société humaine, les capacités cognitives des individus sont exactement les mêmes que les nôtres aujourd'hui.

J'irais même jusqu'à inverser votre raisonnement en considérant la conscience de soi comme un point de départ et les religions comme un mode d'emploi généré par l'expérience humaine et destiné à l'aider à mieux aborder son environnement et le rapport aux autres.

descriptionL'homme et ses dieux. - Page 12 EmptyRe: L'homme et ses dieux.

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tierri a écrit:
si je voulais ironiser là-dessus, je dirais que même en des temps très primitifs, un être qui se prendrait un coup de corne dans le fessier aurait immédiatement une conscience de soi.

Non, avoir un corps ne veut pas dire avoir conscience de soi.

tierri a écrit:
mais en ce qui concerne l'homme (homo sapiens), la question ne se pose pas

J'ai été un peu vite en parlant de premier homme. Il faut comprendre un être dont les capacités cognitives amorcent un tournant vers la conscience de soi. Je ne suis pas créationniste.

tierri a écrit:
J'irais même jusqu'à inverser votre raisonnement en considérant la conscience de soi comme un point de départ

Nul besoin d'inverser mes propos car c'est exactement ce que je dis. Ce point de départ est le fait de la conscience de soi qui ouvre une région d'être jusqu'alors inconnue. Mais ce n'est pas la rencontre d'une conscience de soi avec les contraintes du monde qui ouvre cette région.
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