Il y a quelques jours, des chercheurs de Montpellier ont publié les résultats d'une expérience que la presse a certes relayée, mais qui n'a pas fait le poids face au G20. Cette expérience ne laisse pas d'interpeller (un article, parmi tant d'autres, ici).
L'équipe de Jean-Marc Lemaitre a réussi à contourner le problème de la sénescence des cellules en les reprogrammant. Je ne m'étendrai pas sur les perspectives médicales que fait poindre cette expérience "réussie". On a trop entendu d'arguments sur les progrès de la médecine depuis des décennies pour s'en contenter. Cela fait maintenant une quinzaine d'années que nous savons cloner. Mais reprogrammer des cellules, voilà qui me paraît plus faustien encore. Ce n'est plus seulement une question de duplication, quoique techniquement les deux choses se ressemblent fort. Bien sûr, nous sommes encore très loin de l'immortalité tant fantasmée depuis que les hommes sont hommes. Toutefois, ce genre d'expériences devrait alimenter quelque temps ce fantasme, et même fournir des motifs supplémentaires de pousser plus loin la recherche en ce sens, malgré les vœux pieux de la bioéthique.
N'avons-nous pas atteint un degré supplémentaire dans le refus de la mort, dans le refus de ce qui, éminemment, fait le réel ?
Qu'en pensez-vous ?
L'équipe de Jean-Marc Lemaitre a réussi à contourner le problème de la sénescence des cellules en les reprogrammant. Je ne m'étendrai pas sur les perspectives médicales que fait poindre cette expérience "réussie". On a trop entendu d'arguments sur les progrès de la médecine depuis des décennies pour s'en contenter. Cela fait maintenant une quinzaine d'années que nous savons cloner. Mais reprogrammer des cellules, voilà qui me paraît plus faustien encore. Ce n'est plus seulement une question de duplication, quoique techniquement les deux choses se ressemblent fort. Bien sûr, nous sommes encore très loin de l'immortalité tant fantasmée depuis que les hommes sont hommes. Toutefois, ce genre d'expériences devrait alimenter quelque temps ce fantasme, et même fournir des motifs supplémentaires de pousser plus loin la recherche en ce sens, malgré les vœux pieux de la bioéthique.
N'avons-nous pas atteint un degré supplémentaire dans le refus de la mort, dans le refus de ce qui, éminemment, fait le réel ?
Qu'en pensez-vous ?