Dans un nouvel ouvrage intitulé : La gauche au défi de la société des individus, Marcel Gauchet fait cette remarque : "Ce n'est pas parce que la société est incapable de se penser comme une société qu'elle n'en est pas une" et : "Il faut retrouver les moyens de définir la société comme telle pour être en mesure d'en infléchir les orientations".
Le sentiment, je dis bien le sentiment (perception intérieure) de ne plus former société commence manifestement à se répandre. Dans le cadre de ce sentiment les événements qui se produisent, le Brexit (qui remet en cause la communauté européenne et qui relance l'idée de nation), les attentats de Paris et aujourd'hui de Nice qui remettent en cause l'idée de communauté nationale, les manifestations clivantes contre la loi travail ont toutes chances d'accélérer la progression dans les esprits de cette idée : "Nous ne formons plus (dans nos esprits) société".
Nous pourrions ajouter à ces constats pris à l'actualité d'autres constats de fond : la dislocation sociale entre la vie urbaine et la vie rurale, entre la vie centrée sur les métropoles et la France périphérique (lire les livres de Guilluy). Et bien sûr d'autres réalités disloquantes (l'école notamment).
Question : "Est-ce qu'un philosophe n'a rien à dire là-dessus ? Peut-on traverser la réalité sociale de son époque en s'en désintéressant ?". Les grands philosophes ne se se sont-ils pas toujours intéressés aux phénomènes sociaux et politiques de leur époque ?
Pourtant nous sommes dans une époque où philosopher c'est, souvent, tenir cette postion : "Je suis indifférent à l'état de la société dans laquelle je vis".
Mais alors philosopher c'est quoi, c'est la seule recherche d'un bonheur personnel, individuel, c'est en définitive céder à l'esprit courant, c'est affirmer avec son époque : "Je ne fais plus société avec les autres, seul compte : Moi (et mes proches)".
Le désagrégation de la société serait-elle alors un fait réel si ceux qui ont pour vocation de réfléchir sur le monde, à leur tour sont emportés par cette injonction : "Sauve-toi toi-même" et cèdent ainsi à cette tension désorganisatrice ?
Le sentiment, je dis bien le sentiment (perception intérieure) de ne plus former société commence manifestement à se répandre. Dans le cadre de ce sentiment les événements qui se produisent, le Brexit (qui remet en cause la communauté européenne et qui relance l'idée de nation), les attentats de Paris et aujourd'hui de Nice qui remettent en cause l'idée de communauté nationale, les manifestations clivantes contre la loi travail ont toutes chances d'accélérer la progression dans les esprits de cette idée : "Nous ne formons plus (dans nos esprits) société".
Nous pourrions ajouter à ces constats pris à l'actualité d'autres constats de fond : la dislocation sociale entre la vie urbaine et la vie rurale, entre la vie centrée sur les métropoles et la France périphérique (lire les livres de Guilluy). Et bien sûr d'autres réalités disloquantes (l'école notamment).
Question : "Est-ce qu'un philosophe n'a rien à dire là-dessus ? Peut-on traverser la réalité sociale de son époque en s'en désintéressant ?". Les grands philosophes ne se se sont-ils pas toujours intéressés aux phénomènes sociaux et politiques de leur époque ?
Pourtant nous sommes dans une époque où philosopher c'est, souvent, tenir cette postion : "Je suis indifférent à l'état de la société dans laquelle je vis".
Mais alors philosopher c'est quoi, c'est la seule recherche d'un bonheur personnel, individuel, c'est en définitive céder à l'esprit courant, c'est affirmer avec son époque : "Je ne fais plus société avec les autres, seul compte : Moi (et mes proches)".
Le désagrégation de la société serait-elle alors un fait réel si ceux qui ont pour vocation de réfléchir sur le monde, à leur tour sont emportés par cette injonction : "Sauve-toi toi-même" et cèdent ainsi à cette tension désorganisatrice ?