Janus a écrit:Ce n’est donc pas en se réfugiant au "centre" - soit ni à gauche, ni à droite – qu’on est libre, mais en s’engageant dans une direction bien précise.
Sans aller jusque là, j'estime libre celui qui est lucide sur les solutions proposées à gauche ou à droite, et sur les tactiques politiciennes. Donc, ne pas prendre pour argent comptant telle ou telle affirmation parce qu'elle émane de notre camp, mais la vérifier par des analyses. Ainsi, dire par exemple que le gouvernement Ayrault est plus cher que le gouvernement Fillon I, est faux, parce que celui-ci compta d'abord 15 ministres, avant d'être élargi à 35. Le gouvernement actuel coûte 25% de moins, selon l'AFP, que le gouvernement Fillon post-législatives 2007. Voilà un exemple de ce que j'appelle la probité dans l'analyse. Autre exemple avec la crise, qu'on attribue aux Etats, alors qu'elle est due à un endettement privé. Sarkozy a dans le même ordre d'idées mélangé la crise grecque et la crise espagnole, la première provenant d'un double endettement public/privé, la seconde d'un endettement uniquement privé. En effet, les comptes de l'Etat espagnol d'avant la crise étaient bons. Il n'y avait pas non plus lieu de critiquer la gauche espagnole, puisqu'elle n'a fait que continuer la politique du tout immobilier d'Aznar. Un double mensonge donc. Il est évident qu'il faut avoir du temps à perdre pour analyser tous les mensonges de nos hommes politiques (ils ne font que ça, mentir). La médiocrité de la politique doit beaucoup à cette habitude du mensonge. Il semble toutefois que les électeurs réclament cette hypocrisie. Mais sur ce forum dédié à la philosophie, donc en partie à la recherche de la vérité, je préférerais que nous l'évitions. Autre chose est le débat sur la possibilité ou la nécessité d'une justice sociale, ou sur la gratuité en économie.