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La bataille législative pour les pleins pouvoirs

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Silentio
Euterpe
Desassocega
Liber
8 participants

pollQue peut-on espérer si les pleins pouvoirs sont donnés à la gauche?

Ce sera une révolution inespérée pour la France
3
38%
Il y aura de grandes réformes sociales
1
13%
Rien la politique ne peut pas transformer la société
4
49%
Total des votes:
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Je n'ai pas dû suivre. Pouvez-vous donner des exemples de domaine où instituer la gratuité ? Et comment serait-elle possible ? Par la loi ?

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Par la loi dans un premier temps. Il est temps de décider de ce qui ne peut faire l'objet d'un marché, ou de circonscrire en le simplifiant le circuit menant de la production à la distribution. On peut également convaincre certains entrepreneurs de réserver une partie de ce qu'ils produisent à une distribution gratuite. Il faut évidemment instituer des contreparties (réduire les charges à presque rien - patronales comme salariales). C'est de toute façon le meilleur moyen de court-circuiter une bonne fois l'imposition faite pour la soi-disant redistribution des richesses. Une entreprise consacre une partie de sa production à une distribution gratuite ? elle consacre une partie de ses investissements à des dépenses utiles (la prise en charge de certaines personnes malades, l'achat d'un petit parc automobile ou de titres de transports pour les plus nécessiteux de manière à leur donner des moyens d'accepter des emplois qu'ils ne pourraient accepter sinon, etc.) ? La réduction des charges doit baisser en proportion, avec cet avantage inédit que l'entrepreneur a la fierté et l'assurance d'avoir choisi et contrôlé de A à Z la charge qu'il accepte d'endosser pour la société dont il est un acteur économique important. Que deviennent les dépenses de l'État ? L'État prend à sa charge le coût. Résultat, il n'est plus l'intermédiaire opaque qui ponctionne des sommes dont ne on sait jamais à quoi exactement elles ont servi (vous ne trouverez jamais dans votre boîte aux lettres ou votre messagerie un reçu du ministère des Finances dans lequel vous trouverez le détail exact, au centime d'euro près, de l'usage réel des sommes d'argent qui vous sont prélevées - c'est valable pour les prélèvements à la source (les salaires)). Là au moins on constate en direct ce que la société se propose à elle-même pour vivre solidairement.

Ça suppose évidemment une réduction de la taille de l'État à presque rien (4 ou 5 ministères).

Je ne parle pas de la révolution à faire dans les banques et l'industrie pharmaceutique... Le chantier est grand.

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Euterpe a écrit:
Par l'Opération du Saint Esprit, peut-être. N'oubliez pas une chose : Sarkozy est le premier à avoir ouvert les portes de l'Élysée à la Cour des Comptes, qui n'avait jamais eu le privilège d'ausculter les dépenses de l'État d'aussi près.

Le premier gouvernement Fillon comptait 15 ministres, c'est celui-là que vous prenez en compte dans vos calculs, mais il est passé après les législatives de 2007, à 35. C'est bien d'avoir ouvert l'Elysée à la Cour des comptes, mais dans ce cas, il fallait aller jusqu'au bout, et faire des économies. Puisque vous êtes des ascètes à droite, pourquoi avoir continué les grands repas, les grosses voitures, les fleurs (1 million d'euros dépensés par Fillon, l'homme qui aimait les fleurs, à moins que ce ne soit pour faire plaisir à madame), etc.

le savoir faire de l'ancienne aristocratie pour son industrie du luxe.

Je croyais qu'elle était un legs de la bourgeoisie.

Ça sera comme avec l'Afghanistan et le pacte européen : Hollande fera ce que la nécessité lui impose en tenant un discours caoutchouteux pour ne pas perdre la face.

Départ en 2012, Obama n'a rien dit contre, le traité européen sera complété par des mesures de croissance. Je ne vois pas où les promesses de campagne ne seraient pas respectées. La rigueur budgétaire et la croissance en même temps.

Quant à prendre la droite pour l'arène des Dieux, non merci.

On dirait, pourtant. Je critique aussi bien la gauche que la droite, on a l'impression que vous applaudissez sans réserves à tout ce que dit ou fait la droite. Serait-ce moi le vrai libéral ? Je ne suis en effet prisonnier d'aucune idéologie. Par exemple, je ne vais pas faire semblant d'ignorer que Sarkozy a été élu en défendant le modèle américain de l'endettement. Dès lors, je ne vois pas pourquoi vous le défendez, puisque vous critiquez ce modèle vous aussi. Regardez Obama tout content de trouver un allié européen en Hollande, parce qu'Obama procède aussi par de la relance pour dynamiser son économie (et qu'il est en campagne).

tout ce qui compte c'est l'économie et la finance, entre le cynisme des uns et la naïveté des autres. L'endettement privé a fait le bonheur des uns et des autres.

Oui certes, les gens ont consommé, mais critiquer la consommation ne résout pas le problème actuel. C'est un autre sujet. Plus haut je vous décrivais les causes de l'endettement, parce que vous défendiez Sarkozy, qui a été élu sur ce modèle américain, donc je pensais que vous étiez favorable à ce modèle. Vous critiquiez les fonctionnaires, selon vous responsables de la crise de la dette, alors que cette crise vient de l'endettement privé, et non public. C'est le public qui est venu au secours du privé. Histoire de remettre les choses à leur place. La droite fait comme si, une fois supprimé le déficit public, on allait repartir comme en 40 en balançant des dettes de partout. Donc, si je résume, le libéralisme pour vous ne consiste pas à déréguler le marché, donc à endetter les ménages librement et sans contrainte avec du papier monnaie virtuel, mais à changer de façon de vivre. Mais alors, que reste-t-il de la droite française ? Ou de Madelin ? Ce genre de projets se trouve à gauche, chez les altermondialistes.

Bref, vous me permettrez de considérer qu'il n'y a pas plus de justice sociale avec la rolex pour tous qu'il n'y en a pour quelques-uns. Instaurez-la donc votre égalité ! mais tâchez quand même de me prévenir à temps pour que je m'en aille avant l'ouverture des goulags et avant l'adunisation universelle. Je serai parti chercher la justice ailleurs.

Ne seriez-vous pas altermondialiste ? Attac a aussi un concept de gratuité. Par exemple, il est défendu par l'économiste Bernard Maris, bon d'accord, il fait partie de la Banque de France et possède des actions dont il tire de substantiels revenus.

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La gratuité, c'est le renoncement à l'individualité et aux besoins qui y sont liés, besoins égoïstes, il va sans dire. Même si ces besoins sont partagés par le plus grand nombre, leur réalisation passe par la compétition pour l'accès aux ressources. Donc, la solution est de limiter ses désirs. Nous voilà revenus à une vieille antienne de la philosophie. En économie, on parlera de décroissance.

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Euterpe a écrit:
Par la loi dans un premier temps. Il est temps de décider de ce qui ne peut faire l'objet d'un marché, ou de circonscrire en le simplifiant le circuit menant de la production à la distribution. On peut également convaincre certains entrepreneurs de réserver une partie de ce qu'ils produisent à une distribution gratuite. Il faut évidemment instituer des contreparties (réduire les charges à presque rien - patronales comme salariales). C'est de toute façon le meilleur moyen de court-circuiter une bonne fois l'imposition faite pour la soi-disant redistribution des richesses. Une entreprise consacre une partie de sa production à une distribution gratuite ? elle consacre une partie de ses investissements à des dépenses utiles (la prise en charge de certaines personnes malades, l'achat d'un petit parc automobile ou de titres de transports pour les plus nécessiteux de manière à leur donner des moyens d'accepter des emplois qu'ils ne pourraient accepter sinon, etc.) ? La réduction des charges doit baisser en proportion, avec cet avantage inédit que l'entrepreneur a la fierté et l'assurance d'avoir choisi et contrôlé de A à Z la charge qu'il accepte d'endosser pour la société dont il est un acteur économique important. Que deviennent les dépenses de l'État ? L'État prend à sa charge le coût. Résultat, il n'est plus l'intermédiaire opaque qui ponctionne des sommes dont ne on sait jamais à quoi exactement elles ont servi (vous ne trouverez jamais dans votre boîte aux lettres ou votre messagerie un reçu du ministère des Finances dans lequel vous trouverez le détail exact, au centime d'euro près, de l'usage réel des sommes d'argent qui vous sont prélevées - c'est valable pour les prélèvements à la source (les salaires)). Là au moins on constate en direct ce que la société se propose à elle-même pour vivre solidairement.
Ça suppose évidemment une réduction de la taille de l'État à presque rien (4 ou 5 ministères).
Je ne parle pas de la révolution à faire dans les banques et l'industrie pharmaceutique... Le chantier est grand.

Votre position est assez étonnante, Euterpe, hors des sentiers battus habituels de la gauche socialiste et anticapitaliste (en France) qui se limite essentiellement à réclamer protection de l'Etat et redistribution de richesses. Vous me semblez préconiser une réduction du rôle de l'Etat, certes, et jusque là rien de surprenant pour une aspiration sans doute libérale, mais ce qui me surprend c'est que vous semblez également souhaiter une réduction du marché (activité économique) qui pourtant résulte lui-même de mécanismes d'échanges (sur initiative de la sphère privée - dite société civile) fondés sur la liberté et la responsabilité individuelles, mais marché qui surtout crée, pourtant, les richesses (et donc la croissance, élévation des niveaux de vie, etc...) richesses d'ailleurs formées sur la base des bénéfices réalisées à l'occasion de ces échanges entre offre et demande (mécanisme de plus value). Cette gratuité "solidaire" que vous semblez appeler de vos voeux, ne craignez vous pas qu'elle réduise du même coup nos possibilités d'investissement, et donc, de fil en aiguille, nous conduise à terme à un appauvrissement général (que je déplore quand je l'observe d'ailleurs déjà sur notre territoire, en le désignant péjorativement par "africanisation") qui nous reconduirait fatalement à l'époque des cavernes et au non-droit ?... donc la fin des libertés.
jean ghislain a écrit:
Silentio a écrit:
Pouvez-vous donner des exemples de domaine où instituer la gratuité ? Et comment serait-elle possible ? Par la loi ?

La gratuité est une bonne chose, on ne peut pas dire le contraire. Elle existe pour l'enseignement (public), les transports (la carte solidarité sncf), et les services administratifs en général. Mais je ne vois pas comment ce principe pourrait passer de l'Etat au privé. Quel patron serait pret à mettre la main à la poche pour aider ses ouvriers? On voit parfois les riches dans des galas de charité, mais ils se donnent ainsi bonne conscience et oublient ainsi mieux une réalité à laquelle ils ne prennent pas part. La révolution communiste au Vietnam (eh oui, j'ai des origines asiatiques!...) a instauré la généralisation de la propriété publique. Ainsi c'est l'idée de solidarité voire de fraternité pour utiliser un concept français, qui n'a hélas aucune réalité en France! La gratuité et la propriété publique serait le remède à la pauvreté, mais là faut pas trop rever, déjà qu'il faut faire des pieds et des mains pour amener au pouvoir la gauche!

Autre précision au passage : la gratuité n’existe pas, surtout si l’on pense à celle l’Education Nationale ou des soins médicaux. Il y a toujours quelqu’un qui paie, et en l’occurrence c’est le contribuable. Et l’Etat ne crée aucune richesse, ce n’est même pas sa vocation ni sa fonction dans le corps social.

Liber a écrit:
Euterpe a écrit:
Quant à prendre la droite pour l'arène des Dieux, non merci.

On dirait, pourtant. Je critique aussi bien la gauche que la droite, on a l'impression que vous applaudissez sans réserves à tout ce que dit ou fait la droite. Serait-ce moi le vrai libéral ? Je ne suis en effet prisonnier d'aucune idéologie. Par exemple, je ne vais pas faire semblant d'ignorer que Sarkozy a été élu en défendant le modèle américain de l'endettement. Dès lors, je ne vois pas pourquoi vous le défendez, puisque vous critiquez ce modèle vous aussi. Regardez Obama tout content de trouver un allié européen en Hollande, parce qu'Obama procède aussi par de la relance pour dynamiser son économie (et qu'il est en campagne).

En fait personne – ni à droite, ni à gauche - ne prétend être prisonnier d’une idéologie, et chaque camp renvoie d'ailleurs la balle à l'autre camp. Se reconnaître dans l'idéologie reviendrait en effet à admettre que son opinion est guidée par le mensonge, l’illusion et l’erreur, car l’idéologie c’est le contraire du réel, c’est un "faux réel", illusoire, mensonger, déconnecté des réalités, et surtout malfaisant. N’importe quelle opinion se croit donc éclairée lucidement et détenir LA vérité… c'est-à-dire libérée de tout mensonge. Ce n’est donc pas en se réfugiant au "centre" - soit ni à gauche, ni à droite – qu’on est libre, mais en s’engageant dans une direction bien précise. En l’occurrence le centre n’est qu’un centre, pas une direction. Quant aux extrêmes, n'en parlons pas, c'est l'idéologie totale : haine (FN), ou imposer son modèle "idéal" aux autres si nécessaire par la force (FG).... donc l'absence totale de libertés !
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