Je n'ai pas dû suivre. Pouvez-vous donner des exemples de domaine où instituer la gratuité ? Et comment serait-elle possible ? Par la loi ?
Euterpe a écrit:Par l'Opération du Saint Esprit, peut-être. N'oubliez pas une chose : Sarkozy est le premier à avoir ouvert les portes de l'Élysée à la Cour des Comptes, qui n'avait jamais eu le privilège d'ausculter les dépenses de l'État d'aussi près.
le savoir faire de l'ancienne aristocratie pour son industrie du luxe.
Ça sera comme avec l'Afghanistan et le pacte européen : Hollande fera ce que la nécessité lui impose en tenant un discours caoutchouteux pour ne pas perdre la face.
Quant à prendre la droite pour l'arène des Dieux, non merci.
tout ce qui compte c'est l'économie et la finance, entre le cynisme des uns et la naïveté des autres. L'endettement privé a fait le bonheur des uns et des autres.
Bref, vous me permettrez de considérer qu'il n'y a pas plus de justice sociale avec la rolex pour tous qu'il n'y en a pour quelques-uns. Instaurez-la donc votre égalité ! mais tâchez quand même de me prévenir à temps pour que je m'en aille avant l'ouverture des goulags et avant l'adunisation universelle. Je serai parti chercher la justice ailleurs.
Euterpe a écrit:Par la loi dans un premier temps. Il est temps de décider de ce qui ne peut faire l'objet d'un marché, ou de circonscrire en le simplifiant le circuit menant de la production à la distribution. On peut également convaincre certains entrepreneurs de réserver une partie de ce qu'ils produisent à une distribution gratuite. Il faut évidemment instituer des contreparties (réduire les charges à presque rien - patronales comme salariales). C'est de toute façon le meilleur moyen de court-circuiter une bonne fois l'imposition faite pour la soi-disant redistribution des richesses. Une entreprise consacre une partie de sa production à une distribution gratuite ? elle consacre une partie de ses investissements à des dépenses utiles (la prise en charge de certaines personnes malades, l'achat d'un petit parc automobile ou de titres de transports pour les plus nécessiteux de manière à leur donner des moyens d'accepter des emplois qu'ils ne pourraient accepter sinon, etc.) ? La réduction des charges doit baisser en proportion, avec cet avantage inédit que l'entrepreneur a la fierté et l'assurance d'avoir choisi et contrôlé de A à Z la charge qu'il accepte d'endosser pour la société dont il est un acteur économique important. Que deviennent les dépenses de l'État ? L'État prend à sa charge le coût. Résultat, il n'est plus l'intermédiaire opaque qui ponctionne des sommes dont ne on sait jamais à quoi exactement elles ont servi (vous ne trouverez jamais dans votre boîte aux lettres ou votre messagerie un reçu du ministère des Finances dans lequel vous trouverez le détail exact, au centime d'euro près, de l'usage réel des sommes d'argent qui vous sont prélevées - c'est valable pour les prélèvements à la source (les salaires)). Là au moins on constate en direct ce que la société se propose à elle-même pour vivre solidairement.
Ça suppose évidemment une réduction de la taille de l'État à presque rien (4 ou 5 ministères).
Je ne parle pas de la révolution à faire dans les banques et l'industrie pharmaceutique... Le chantier est grand.
jean ghislain a écrit:Silentio a écrit:Pouvez-vous donner des exemples de domaine où instituer la gratuité ? Et comment serait-elle possible ? Par la loi ?
La gratuité est une bonne chose, on ne peut pas dire le contraire. Elle existe pour l'enseignement (public), les transports (la carte solidarité sncf), et les services administratifs en général. Mais je ne vois pas comment ce principe pourrait passer de l'Etat au privé. Quel patron serait pret à mettre la main à la poche pour aider ses ouvriers? On voit parfois les riches dans des galas de charité, mais ils se donnent ainsi bonne conscience et oublient ainsi mieux une réalité à laquelle ils ne prennent pas part. La révolution communiste au Vietnam (eh oui, j'ai des origines asiatiques!...) a instauré la généralisation de la propriété publique. Ainsi c'est l'idée de solidarité voire de fraternité pour utiliser un concept français, qui n'a hélas aucune réalité en France! La gratuité et la propriété publique serait le remède à la pauvreté, mais là faut pas trop rever, déjà qu'il faut faire des pieds et des mains pour amener au pouvoir la gauche!
Liber a écrit:Euterpe a écrit:Quant à prendre la droite pour l'arène des Dieux, non merci.
On dirait, pourtant. Je critique aussi bien la gauche que la droite, on a l'impression que vous applaudissez sans réserves à tout ce que dit ou fait la droite. Serait-ce moi le vrai libéral ? Je ne suis en effet prisonnier d'aucune idéologie. Par exemple, je ne vais pas faire semblant d'ignorer que Sarkozy a été élu en défendant le modèle américain de l'endettement. Dès lors, je ne vois pas pourquoi vous le défendez, puisque vous critiquez ce modèle vous aussi. Regardez Obama tout content de trouver un allié européen en Hollande, parce qu'Obama procède aussi par de la relance pour dynamiser son économie (et qu'il est en campagne).