Merci pour cette clarification. Il m'est à présent nécessaire de trouver un exemple de connaissance a priori pure.
wikipedia a écrit:Un jugement analytique est une proposition qui, bien que certaine, n'apprend rien de nouveau, mais ne fait qu'expliciter ce qui est déjà dans le concept. C'est donc une proposition "explicative". Par exemple, si je dis « tous les corps sont étendus », je ne fais qu'expliquer le concept de « corps », c'est-à-dire que je l'analyse en le décomposant en sous-concepts (le concept d'étendue est un sous-concept du concept de corps). Cette proposition, « tous les corps sont étendus », qui ajoute un prédicat, l'étendue, au sujet, le corps, est donc nécessairement vraie, puisque le prédicat (étendu) appartient déjà au sujet (corps).
Un tel jugement est donc a priori en ce qu'il est nécessairement et universellement vrai, c'est-à-dire vrai en tout temps et en tout lieu. Il s'agit donc d'une vérité certaine. La nécessité et l'universalité sont en effet, selon Kant, les deux critères de la connaissance a priori, donc indépendante de l'expérience, c'est-à-dire d'une connaissance pure.
Tout le projet kantien va tourner autour de cette élaboration, pour la métaphysique, d'une connaissance pure (d'où l'expression « raison pure »), donc nécessaire et universelle, ou encore certaine. La connaissance empirique ne peut en effet fournir qu'une connaissance du général, mais elle ne peut pas établir de véritable loi scientifique. En d'autres termes, la connaissance empirique s'expose toujours à un démenti de l'expérience : un fait ne peut être considéré comme vrai que jusqu'à ce qu'un autre fait ne vienne le démentir. La supériorité épistémologique de la connaissance pure et a priori sur la connaissance empirique est donc évidente.
Le principe de causalité, selon lequel « tout changement a une cause », est lui aussi un jugement a priori : le concept de cause contient en lui-même celui d'une liaison nécessaire entre la cause et l'effet.
Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Théorie_de_la_connaissance_de_Kant#Le_jugement_analytique_a_priori_et_la_connaissance_pure
Pour moi ce n'est pas une connaissance pure, de par le concept de "corps", se concevant uniquement par l'expérience. Ou sinon ce que je devrais comprendre c'est que ce qui est a priori pur est le fait de réemployer une partie de la définition, ce qui évidemment n'a pas besoin d'expérience pour établir une connaissance déjà établie, soit la définition de "corps", d'avoir comme prédicat l'étendue.Tous les corps sont étendus
anoho a écrit:Vous devriez prendre le temps de lire les textes, Kant est explicite pour le sujet qui vous occupe, et qui ne présente pas de difficulté insurmontable. Des exemples de connaissance pure, il en donne en nombre suffisant dans ses œuvres. Toutefois, on ne peut vous les citer dans leur intégralité. Dans les citations qu'on vous a proposées, il dit :Pour reprendre votre exemplePour moi ce n'est pas une connaissance pure, de par le concept de "corps", se concevant uniquement par l'expérience. Ou sinon ce que je devrais comprendre c'est que ce qui est a priori pur est le fait de réemployer une partie de la définition, ce qui évidemment n'a pas besoin d'expérience pour établir une connaissance déjà établie, soit la définition de "corps", d'avoir comme prédicat l'étendue.Tous les corps sont étendus
Regardez les passages de ses œuvres où il parle des mathématiques et notamment de la géométrie. Vous gagneriez également à lire sa préface aux Fondements de la métaphysique des mœurs, où il dresse un tableau très clair de l'organisation des connaissances. Vous voulez comprendre quelque chose ? Faites l'effort de lire la première moitié de la Critique de la raison pure (Esthétique transcendantale et Analytique). Face à la paresse intellectuelle, le forum ne peut rien faire - ayez le bon sens de supposer que Kant sait de quoi il parle.si toutes nos connaissances commencent avec l'expérience, il n'en résulte pas qu'elles dérivent toutes de l'expérience