Bonjour,
Je ne suis ni philosophe, ni sophiste, ni psychologue ou autre, mais simplement un être humain qui essaie de comprendre la nature humaine au plus profond. Le seul moyen que j'ai trouvé est d'accompagner (c'est mon travail) des personnes schizophrènes (j'ai écrit un livre sur le sujet)... Dans le cadre de mon premier projet j'ai été amené dans mes recherches à constater deux choses :
- la maladie psychique : schizophrénie, bipolaire, dépression est une composante de notre humaine condition. Les symptômes vécus peuvent apparaitre chez n'importe lequel d'entre nous dans des situations particulières (comme les pensées automatiques par exemple), ces symptômes seraient juste un excès de la normalité...
- pour contrer des sentiments de persécution, il n'y a pas grand chose à faire à part la maïeutique (et les traitements), Socrate a inspiré clairement les programmes de réhabilitation sociale des patients psychiatriques. Les thérapies comportementales et cognitives en revendiquent la filiation. Le fait par exemple de faire un travail d'hypothèses sur des situations particulières afin d'assouplir le sentiment de persécution d'une personne schizophrène (remédiation cognitive)...
Bref aujourd'hui, j'ai un autre projet d’écriture (je ne sais pas encore s'il va aboutir) concernant Socrate (je préfère ne pas trop en dire pour le moment), pour cela j'ai entamé un travail de recherche que j'aimerais faciliter par des échanges avec vous, j'ai entamé la lecture du livre de Roustang : Le secret de Socrate, pour changer de vie et l'Histoire de la psychiatrie d'Alexander (qui parle beaucoup du traitement de la folie à l'âge antique), je constate qu'il est difficile d’appréhender Socrate au vu de nombreux témoignages (Platon, Xénophon...) contradictoires.
1. j'aurais besoin de comprendre sa personnalité : était-il colérique ? pauvre (comme le prétendent Xénophon et Platon) ? A-t-il eu des enfants connus ? se considérait-il comme un sophiste ou un maître à penser ? aimait-il boire du vin à même l'amphore ? des détails un peu personnels, avez-vous une idée de son caractère ? était-il un guérisseur initié au chamanisme comme j'ai pu le lire dans certains livres ?
2. sur sa philosophie : j'en suis à essayer de comprendre en quoi la science et la vertu ne sont pas à dissocier comme le prétend Socrate et ce que conteste Aristote,
en quoi la justice colle-t-elle à la peau de Socrate ? pourquoi se méfiait-il de la sagesse?
3. mais surtout et le plus important pour moi, la stratégie et la tactique qu'il a mises en place pour amener par la rhétorique son interlocuteur à une forme de choc traumatique qui l’amène vers la lumière de la connaissance et donc de l’ignorance : j'ai pu vivre un peu cette expérience avec deux ou trois personnes schizophrènes que j'accompagne, j'ai essayé d'utiliser le questionnement socratique pour assouplir des délires, je ne les ai pas éradiqués mais j'ai réussi à les assouplir... je crois de plus en plus que Socrate n'est pas un philosophe mais un thérapeute très efficace face aux personnes qui ont des croyances ou des interprétations très résistantes...
Merci pour ceux qui me répondront, je continue mes recherches et au fur et à mesure je serai amené sûrement à vous poser des questions... je suis preneur des interprétations subjectives et hypothèses concernant Socrate...
Merci encore
Je ne suis ni philosophe, ni sophiste, ni psychologue ou autre, mais simplement un être humain qui essaie de comprendre la nature humaine au plus profond. Le seul moyen que j'ai trouvé est d'accompagner (c'est mon travail) des personnes schizophrènes (j'ai écrit un livre sur le sujet)... Dans le cadre de mon premier projet j'ai été amené dans mes recherches à constater deux choses :
- la maladie psychique : schizophrénie, bipolaire, dépression est une composante de notre humaine condition. Les symptômes vécus peuvent apparaitre chez n'importe lequel d'entre nous dans des situations particulières (comme les pensées automatiques par exemple), ces symptômes seraient juste un excès de la normalité...
- pour contrer des sentiments de persécution, il n'y a pas grand chose à faire à part la maïeutique (et les traitements), Socrate a inspiré clairement les programmes de réhabilitation sociale des patients psychiatriques. Les thérapies comportementales et cognitives en revendiquent la filiation. Le fait par exemple de faire un travail d'hypothèses sur des situations particulières afin d'assouplir le sentiment de persécution d'une personne schizophrène (remédiation cognitive)...
Bref aujourd'hui, j'ai un autre projet d’écriture (je ne sais pas encore s'il va aboutir) concernant Socrate (je préfère ne pas trop en dire pour le moment), pour cela j'ai entamé un travail de recherche que j'aimerais faciliter par des échanges avec vous, j'ai entamé la lecture du livre de Roustang : Le secret de Socrate, pour changer de vie et l'Histoire de la psychiatrie d'Alexander (qui parle beaucoup du traitement de la folie à l'âge antique), je constate qu'il est difficile d’appréhender Socrate au vu de nombreux témoignages (Platon, Xénophon...) contradictoires.
1. j'aurais besoin de comprendre sa personnalité : était-il colérique ? pauvre (comme le prétendent Xénophon et Platon) ? A-t-il eu des enfants connus ? se considérait-il comme un sophiste ou un maître à penser ? aimait-il boire du vin à même l'amphore ? des détails un peu personnels, avez-vous une idée de son caractère ? était-il un guérisseur initié au chamanisme comme j'ai pu le lire dans certains livres ?
2. sur sa philosophie : j'en suis à essayer de comprendre en quoi la science et la vertu ne sont pas à dissocier comme le prétend Socrate et ce que conteste Aristote,
en quoi la justice colle-t-elle à la peau de Socrate ? pourquoi se méfiait-il de la sagesse?
3. mais surtout et le plus important pour moi, la stratégie et la tactique qu'il a mises en place pour amener par la rhétorique son interlocuteur à une forme de choc traumatique qui l’amène vers la lumière de la connaissance et donc de l’ignorance : j'ai pu vivre un peu cette expérience avec deux ou trois personnes schizophrènes que j'accompagne, j'ai essayé d'utiliser le questionnement socratique pour assouplir des délires, je ne les ai pas éradiqués mais j'ai réussi à les assouplir... je crois de plus en plus que Socrate n'est pas un philosophe mais un thérapeute très efficace face aux personnes qui ont des croyances ou des interprétations très résistantes...
Merci pour ceux qui me répondront, je continue mes recherches et au fur et à mesure je serai amené sûrement à vous poser des questions... je suis preneur des interprétations subjectives et hypothèses concernant Socrate...
Merci encore