Euterpe a écrit:Pas un contre-exemple : une exception, si et seulement si l'on intègre Marc-Aurèle dans le corpus des œuvres philosophiques. Quant à assimiler sans explication aucune un leader et un empereur, c'est pour le moins expéditif. Pour le reste, je n'envisage pas la question de savoir pourquoi ce serait une généralité. De fait, c'est une généralité.
Marc-Aurèle n'a pas seulement été empereur, il a mené ses armées au combat à de nombreuses reprises et c'est l'une des formes de leadership les plus exigeantes qui soient.
Concernant le fait que le philosophe se révèle un piètre leader, je peux l'admettre, mais j'ai du mal à en comprendre les raisons. Par exemple, est-ce le philosophe qui est un piètre leader ou est-ce la philosophie qui en fait un piètre leader ? La deuxième option semble aberrante (je l'élimine trop vite ?). La première option nécessite probablement de mieux définir ce que l'on entend par philosophe. Une définition tautologique comme "personne pratiquant la philosophie" nous renvoie à la deuxième option. Une définition très restreinte comme une "personne ayant été à l'origine d'une œuvre philosophique reconnue" est peut-être trop limitative. L'histoire nous donne-t-elle alors suffisamment d'exemples de philosophes ayant été des leaders (bon ou mauvais) pour pouvoir en tirer une conclusion générale ? Dans les cas d'échec de leadership de la part d'un philosophe, qu'est-ce qui a provoqué cet échec ?