L'histoire est-elle une éternelle répétition du même ou chaque instant qui passe est-il une consécration du nouveau et du différent ?
Nos connaissances sur le sujet étant limitées, nous nous contenterons de faire quelques remarques et de poser quelques questions :
Nous nous excusons si le message est quelque peu confus, tout éclaircissement est le bienvenu.
Nos connaissances sur le sujet étant limitées, nous nous contenterons de faire quelques remarques et de poser quelques questions :
- Si l'on affirme que l'histoire est une éternelle répétition du même, cela ne risque-t-il pas de mener à un déterminisme exclusif qui aurait pour conséquence l'effacement de toute nouveauté, de toute possibilité pour les sociétés et les individus d’évoluer différemment de ce qui a pu se faire jusque là ? En effet puisque dans ce cas, notre approche du monde implique un regard tourné exclusivement vers un passé que l'on érige au rang de source suprême et unique du devenir, ne risque-t-on pas de vider l'avenir de toute substance en tendant à l'assimiler au passé ? Cela ne pourrait-il pas avoir pour conséquence, dans l’extrême, des philosophies conformistes (puisque de tout façon ce qui est passé ne fera que revenir sous une forme nouvelle) ou réactionnaires (ne suffit-il pas qu'il y ait différence radicale une seule fois pour que l'affirmation soit remise en question ? en ce sens l'individu refusant la remise en question ne devra-t-il pas nier la différence) ? Si par exemple, nous affirmons que l'histoire des révolutions arabes peut se lire et se comprendre à l'aune de l'histoire de la Révolution Française ne réside-t-il pas dans cette démarche, si elle est menée de manière peu prudente, un risque de réduction et d'appauvrissement d'un fait qui peut-être est radicalement nouveau dans certains de ses aspects ?
- Est-ce tenable d'affirmer la radicale différence du présent et de l'avenir par rapport au passé ? n'est-ce pas là inversement vider le passé de sa substance ?
- nous lisons souvent que Paradoxalement, Nietzsche, Marx et Freud qui prônaient une émancipation radicale vis-à-vis des traditions et de la morale chrétienne étaient pourtant de grands représentants de la doctrine du même, est-ce faux, et si non en quoi le sont-ils ? (il nous semble que l'une des principales critiques adressées à Nietzsche par exemple est qu'il réutilisait à son propre compte les notions mêmes du système de pensée qu'il visait à pourfendre ; est-ce le cas pour les autres ?). Foucault, Derrida, Deleuze, Sartre, Camus, etc. seraient les grands représentants de la différence. De la grammatologie, de Jacques Derrida est un ouvrage difficile à saisir, et il nous faut avouer avoir buté sur certaines des notions principales. Les notions de trace, de différance, etc., nous semblent être d'une complexité un peu décourageante. La différance serait une conjonction de l'action de différer et de différencier, mais il reste difficile pour nous de saisir le lien avec l'histoire et la culture. Il nous semble tout de même avoir compris qu'il y aurait comme une rétroactivité de la trace ce qui créerait la différance entendue à la fois comme décalage entre origine et capacité humaine à l’appréhender, mais aussi comme émergence de la capacité de différenciation, cette lecture est-elle erronée ?
- Peut-être que notre sujet aurait pu aussi bien concerner la culture, mais il nous semblait que l'histoire reste le fond du problème de la culture, en effet une culture n'est-elle pas la conséquence d'une certaine histoire ?
Nous nous excusons si le message est quelque peu confus, tout éclaircissement est le bienvenu.