Hatier, comme d'autres éditeurs, fait le choix de proposer la méthode la plus souvent adoptée par les bacheliers, donc la première.
Pour éviter la paraphrase, il faut d'abord et avant tout ne pas chercher à expliquer ce qui est évident. Les textes les plus explicites sont souvent délicats à prendre en main, parce qu'on se demande bien ce qu'on pourrait en dire. Justement, on n'explique pas l'explicite. Tout ce qui, dans un texte, vous paraît explicite, ne doit donc pas être expliqué, mais d'emblée discuté. C'est pourquoi je vous ai précisé que, puisque ce texte est lui-même une explication, mieux vaut choisir la deuxième méthode, et discuter l'implicite (2e partie).
Dans la première partie (explication linéaire), il vous faudra surtout tenir compte de ceci que Merleau-Ponty veut tirer les conséquences de la psychanalyse. Le début du texte (deux premières phrases = thèse de Freud + première explication de cette thèse). Il est suivi par la question des conséquences : il faut reprendre toute la philosophie depuis Descartes, du rationalisme au positivisme. La fin du texte, sur la base des conséquences à tirer, propose à nouveau une explication de la thèse de Freud, mais formulée autrement, c'est-à-dire en tenant compte des conséquences.
Observez bien le texte. D'abord, il dit : "un centre spirituel (x) et une périphérie d'automatisme (y)" ; à la fin, il dit : "il fallait introduire quelque chose (="faits psychiques" du début) entre l'organisme (y) et nous-mêmes comme suite d'actes délibérés, de connaissances expresses (x)". Il reformule à la fin ce qu'il dit au début. Avec, en plus, l'attribut du verbe introduire : "quelque chose". Ce quelque chose, ce sont les "faits psychiques", que Merleau-Ponty ne prétend pas définir ou expliquer. Il s'agit de "quelque chose". Or, quelque chose, ça demande encore à être défini... Qu'est-ce que l'inconscient, etc. ?
Je vous scanne une fiche méthode dans la soirée.