Le nihilisme, en premier lieu, on le voit surtout chez les autres. C'est une interprétation, un jugement portés sur les agissements d'autrui, et tant que cela ne produit pas de nuisance pour nous, on s'en accommode assez bien. Dès lors que les valeurs et les modes de vie de l'autre ne nous dérangent pas, il n'y a pas véritablement de problème lié au nihilisme.
- C'est autre chose que de considérer le nihilisme qui nous touche de près et qui, de fait, touche ce que l'on pourrait nommer "le bien commun" (là, on peut avec Nietzsche remonter au cas Socrate, pour souligner que la raison peut elle-même se retourner contre la vie, juger la vie...)
- Et c'en est encore une autre que de méditer son propre nihilisme. Car dans ce cas, il nous faut une instance particulièrement conformée pour nous saisir de nous-mêmes, pour nous juger nous-mêmes, pour être sujets et objets à la fois, alors que l'on sait que la raison peut s'avérer, dans ce domaine, quelque chose de pervers. La raison ne peut suffire, parce que nous ne sommes pas des êtres de raison. De fait, dire ce qu'est le nihilisme implique nécessairement de définir ce qu'est l’être humain (vaste programme). On ne rencontre nulle part un individu, il y a toujours derrière lui des institutions, des lois, des règles, autant de choses qui nous en éloignent*.
Se poser la question du nihilisme nous place devant un paradoxe, celui de la double impossibilité. Impossibilité d'être à la fois soi-même et conforme aux attentes de la société. Cet état de fait est supportable tant que l'attachement que l'on a pour les Valeurs du groupe font illusion.
[Suppression des opinions et des remarques obscures - Euterpe]
- C'est autre chose que de considérer le nihilisme qui nous touche de près et qui, de fait, touche ce que l'on pourrait nommer "le bien commun" (là, on peut avec Nietzsche remonter au cas Socrate, pour souligner que la raison peut elle-même se retourner contre la vie, juger la vie...)
- Et c'en est encore une autre que de méditer son propre nihilisme. Car dans ce cas, il nous faut une instance particulièrement conformée pour nous saisir de nous-mêmes, pour nous juger nous-mêmes, pour être sujets et objets à la fois, alors que l'on sait que la raison peut s'avérer, dans ce domaine, quelque chose de pervers. La raison ne peut suffire, parce que nous ne sommes pas des êtres de raison. De fait, dire ce qu'est le nihilisme implique nécessairement de définir ce qu'est l’être humain (vaste programme). On ne rencontre nulle part un individu, il y a toujours derrière lui des institutions, des lois, des règles, autant de choses qui nous en éloignent*.
Se poser la question du nihilisme nous place devant un paradoxe, celui de la double impossibilité. Impossibilité d'être à la fois soi-même et conforme aux attentes de la société. Cet état de fait est supportable tant que l'attachement que l'on a pour les Valeurs du groupe font illusion.
[Suppression des opinions et des remarques obscures - Euterpe]