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L'éternel retour et le romantisme.

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5 participants

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aristippe de cyrène a écrit:
il admirait Gœthe
D'autant plus que Gœthe était un romantique surmonté ; or Nietzsche trouvait en lui une aide précieuse pour surmonter ses propres maîtres en romantisme.

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or Nietzsche trouvait en lui une aide précieuse pour surmonter ses propres maîtres en romantisme.


Oui, et Nietzsche ne s'est-il pas aussi inspiré de Gœthe pour la théorie du surhomme ?

Tu aspirais si fortement vers moi !
Tu voulais me voir et m'entendre.
Je cède au désir de ton cœur.
— Me voici ! Quel misérable effroi
Saisit ta nature surhumaine !

Faust, "La nuit", vers 486-490

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Ni Wagner ni Schopenhauer ne sont des poètes romantiques, Gœthe à peine. Hegel se réclame du romantisme, pas Schopenhauer, à ma connaissance. Ni l'un ni l'autre ne sont des poètes.  Nietzsche ne cite aucun poète romantique dans cet aphorisme. Ou alors si Gœthe, Hafiz ou Rubens en font partie, je le veux, mais on m'accordera peut-être que le concept est plutôt élastique (ou si par leur côté apollinien, ils s'y opposent, Gœthe n'est derechef pas un romantique). Chopin n'est pas non plus un poète romantique.
Quant au texte de Vigny, je renonce à qualifier le procédé par lequel on le rapproche de Nietzsche - de peur de retomber dans le ton dont on m'a fait grief.
La notion d'Éternel Retour du même, même révisée, ne me semble pas un thème plus romantique qu'autre chose. Je peux aussi citer de Lamartine à Hugo, de Musset à... Vigny, les plaintes déchirantes de la nostalgie romantique sur le temps qui passe, du passé à jamais disparu, et un temps qui n'est pas du tout un retour du même.
L'amor fati ? Oui, fort bien, l'amor fati. Chez Vigny, peut-être où il y a un certain stoïcisme (1), on peut faire des rapprochements. Mais la posture de la "belle âme" négatrice, dressée seule face à l'ordre du monde n'a rien de moins romantique. Ce n'est pas assez caractéristique et clivant, cela.

(1) Au reste, je serais fondé, si les vagues analogies étaient suffisantes, à décréter qu'on ne comprend rien à Nietzsche sans une lecture des Stoïciens et que c'est un philosophe stoïcien : on trouve chez ces penseurs une conception du temps cyclique (la Grande année, etc.) de façon claire et distincte, et non allusive et capillotractée, quant à l'acceptation du destin, etc., c'est aussi un thème stoïcien, bien plus que "romantique".

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Gœthe n'est derechef pas un romantique
Il ne l'est peut-être pas totalement, mais il est considéré comme précurseur du romantisme Européen du 19e siècle, donc il a au moins un pied dedans !

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Courtial a écrit:
Ni Wagner ni Schopenhauer ne sont des poètes romantiques, Gœthe à peine. Hegel se réclame du romantisme, pas Schopenhauer, à ma connaissance. Ni l'un ni l'autre ne sont des poètes. Nietzsche ne cite aucun poète romantique dans cet aphorisme. Ou alors si Gœthe, Hafiz ou Rubens en font partie, je le veux, mais on m'accordera peut-être que le concept est plutôt élastique (ou si par leur côté apollinien, ils s'y opposent, Gœthe n'est derechef pas un romantique). Chopin n'est pas non plus un poète romantique.

Non content de réinventer Nietzsche avec l'histoire de la philosophie, vous réinventez la poésie et le romantisme. Apprenez que la poésie ne se réduit pas aux poèmes. Relire la Poétique d'Aristote, pour commencer. Concernant le romantisme, peut-être serait-il judicieux d'en apprendre les problématiques, et pas seulement les thématiques, vous y découvrirez peut-être ce qu'on appelle poésie romantique, ce qui vous changera des Hugo et des Lamartine. Lire Mme de Staël et Stendhal, pour commencer. Quand Nietzsche parle de Shakespeare, parle-t-il d'un poète ? Ce n'est pas un romantique, je connais votre réponse : mais pourquoi diable est-il redécouvert par les romantiques ? Quand il parle de Byron, parmi tant d'autres, de quoi parle-t-il ? Quant à Gœthe, il serait à peine poète (romantique) ?

Courtial a écrit:
Quant au texte de Vigny, je renonce à qualifier le procédé par lequel on le rapproche de Nietzsche
Sans blague, c'est quoi le procédé employé, en l'occurrence ? Dites-moi. Vous ne savez pas en quoi consiste une étude comparée ? Vous voudriez me faire croire que vous n'avez jamais étudié deux textes en les comparant, ni un groupement de textes ?

Pour le plaisir, au hasard :
Nietzsche a écrit:
Prose et Poésie. — Que l'on considère que les grands maîtres de la prose ont presque toujours été aussi des poètes, soit publiquement, soit seulement dans le secret et le "for intérieur" ; et ce n'est vraiment qu'au regard de la Poésie que l'on écrit de la bonne prose ! Car cette dernière n'est qu'une guerre ininterrompue avec la forme poétique : tous ses charmes consistent à éluder constamment la poésie et à la contredire : toute notion abstraite se veut comme une espièglerie antipoétique déclamée sur un ton de raillerie ; toute sécheresse, toute froideur vise à plonger l'aimable déesse dans un aimable désespoir : souvent des rapprochements, des réconciliations momentanées se produisent, suivis de dérobades et de moqueries brusques ; souvent le rideau est retiré et une lumière crue pénètre à l'instant même où la déesse jouit de ses pénombres et de ses couleurs atténuées ; souvent on lui cueille la parole sur les lèvres pour la chanter sur un air qui lui fait porter ses fines mains à ses fines oreilles, et — de la sorte cette guerre connaît des milliers d'amusements dont les non-poétiques, les soi-disant hommes prosaïques, n'ont aucune idée : — aussi bien ces derniers n'écrivent-ils et ne parlent-ils qu'en une mauvaise prose ! La guerre est la mère de toutes les bonnes choses, le combat est aussi le père de la bonne prose ! — Il y a eu quatre hommes, fort singuliers et véritablement poétiques, au cours de ce siècle, qui ont atteint à la maîtrise de la prose, pour laquelle, au demeurant, ce siècle n'est point fait, — par manque de poésie, comme je l'ai indiqué. A l'exception de Gœthe, que revendique à juste titre comme son enfant le siècle qui l'avait formé, je ne vois guère d'autres que Giacomo Leopardi, Prosper Mérimée, Ralph Waldo Emerson et Walter Savage Landor, l'auteur des Imaginary Conversations, dignes d'être nommés maîtres de la prose.

Le Gai Savoir, Livre deuxième, § 92.


Courtial a écrit:
Je peux aussi citer de Lamartine à Hugo, de Musset à... Vigny, les plaintes déchirantes de la nostalgie romantique sur le temps qui passe, du passé à jamais disparu, et un temps qui n'est pas du tout un retour du même.

Vous n'énoncez là que les aspects les plus superficiels d'un mouvement dont, décidément, vous vous acharnez à montrer que vous n'en avez que des connaissances de lycéen.

Dernière édition par Euterpe le Ven 12 Aoû 2016 - 15:43, édité 3 fois
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