Collegienmv a écrit:Oui , j'ai oublié. L'Homme est une vérité universelle qui est définie de manières différentes mais qui est et sera toujours le même concept : l'Homme. Les mots changent mais l'idée reste la même (j'espère que je ne rappelle pas Platon).
Pour qu'un concept reste le même il faut qu'il soit défini de la même manière, c'est logique donc votre postulat n'est pas valide. Par exemple dans une tribu en Ouganda (je le tiens d'un ami africain) le concept d'homme n'existe pas, car il n'y a d'identité que par la fonction que l'on occupe au sein de la tribu. On est l'autre pour chacun mais on n'est pas homme pour autant hormis d'un point de vue sexuel homme ou femme. Il n'y a pas d'ontologie de l'homme car l'on est dans le rapport à l'autre le plus strict. Si bien que lors de certaines guerres entre les clans de la tribu, couper un bras ou une jambe n'est pas un crime car on n'atteint pas l'identité de qui que ce soit. De notre point de vue c'est difficile à comprendre donc c'est que nous ne partageons pas la même idée.
Autre exemple, les définitions du concept d'homme entre philosophes varient à un point que nous pouvons avoir du mal à comprendre que ces philosophes parlent de la même chose. L'homme a un libre arbitre selon certains comme Descartes, il est déterminé selon Spinoza, il est naturellement bon selon Rousseau contrairement à ce que pense Schopenhauer. Si aucune culture n'arrive à se mettre d'accord sur le concept d'homme alors l'idée n'est pas la même selon les cultures. Bien sûr on sait que l'on parle de nous sans pour autant arriver à définir ce qu'est ce "nous" avec précision. Les mots ont un sens et donc le sens change lorsque l'on change de mots.
Collegienmv a écrit:Ah ! Oui ! Quand vous dites que lutter contre sa propre mort n'est pas un acte d'altruisme je pense que vous oubliez quelque chose. Une personne qui est "utile" (je ne vais pas définir l'utile en luttant contre sa propre mort pourra rester utile pour les autres, par exemple un docteur qui essaye de résister encore quelques jours pour guérir d'autre malades).
Alors une personne qui sert davantage la communauté que d'autres qui sont plus solitaires voire isolées est par conséquent plus importante ? La personne qui ne lutte pas contre la mort, qui l'accepte est égoïste ? Pourquoi porter un jugement moral sur une notion objective comme la mort ?
Pourtant on peut aussi mourir par altruisme, par exemple un soldat en temps de guerre. Au Japon la mort n'est pas du tout abordée comme au sein de notre culture, alors pourquoi votre jugement moral l'emporterait ?