Donc si je comprends bien, toutes les vies se valent en droit, mais de fait (dans le réel) ce n'est pas du tout le résultat attendu?
Je ne sais pas si je suis pessimiste, mais atteindre cet idéal semble inimaginable, et quand bien même on l'atteindrait, ça se résumerait à de l'arithmétique.
Je m'explique, encore une fois je prends un exemple assez extrême pour illustrer au mieux mon propos : si on part du principe qu'on a réussi à atteindre une égalité parfaite en droit et en fait, au sujet de la valeur des individus. Lors d'un crash d'avion (admettons qu'on en utilise encore), il y a seulement 20 parachutes pour sauver 30 personnes, et si on ne décide pas de qui prend les parachutes, ils meurent tous. La décision la plus raisonnable et la plus juste serait de donner les 20 parachutes au détriment des 10 personnes restantes.
Mais dans ce cas là, comment discriminer qui "mérite" d'avoir un parachute et être sauvé? S'il y a un enfant de 10 ans dans l'avion, est-ce qu'il mérite d'avoir un parachute au détriment de l'homme âgé de 40 ans? Si on part du principe que toute les vies se valent (en droit et en fait) c'est un non qui nous vient à l'esprit.
Oui c'est évident que c'est une situation relativement très rare pour nous, et on aura sûrement jamais à avoir à faire un tel choix. Et honnêtement, devant le fait accompli je doute qu'on puisse garder ce même raisonnement. Mais je continue de penser que dans une situation spécifique (surtout si ça concerne la vie d'autrui) il faudrait mettre ses sentiments à l'écart.