Jusqu'à présent, à ma connaissance, je n'ai pas vu une seule critique valide à l'encontre du déterminisme universel que propose Spinoza.
Or si on se réfère à la définition de Karl Popper sur les sciences, qui consiste à dire que l'essence de la science est sa falsifiabilité : « Le critère de la scientificité d’une théorie réside dans la possibilité de l’invalider, de la réfuter ou encore de la tester » ; alors pouvons-nous dire que la thèse de Spinoza n'est pas scientifique étant donné qu'il n'existe aucune critique à son égard ?
Je vous propose ci-dessous quelques commentaires pour approfondir la réflexion.
Les sciences mettent en évidence des lois qui ne se contentent pas de dire ce qui est mais ce qui doit être. Cependant si la valeur prédictive d’une théorie est une condition nécessaire, elle n’est pas une condition suffisante pour la définir comme science. Selon Karl Popper, le critère de démarcation qui permet de distinguer les sciences des pseudos sciences c’est leur falsifiabilité.
Les pseudos sciences ont toujours réponse à tout. Karl Popper prend l’exemple de l’astrologie qui n’a pas de cesse de présenter des preuves fondées sur l’observation à l’appui de ses théories. Un horoscope a toutes les chances de se voir confirmer par l’expérience. Cependant le fait que ces prédictions se réalisent ne nous autorise pas à affirmer sa scientificité. Ce n’est donc pas la vérification expérimentale qui assure la scientificité d’une science mais au contraire, c’est la possibilité pour elle d’être réfutée ou infirmée par l’expérience.
Karl Popper critique la conception naïve de la science qui fige les connaissances scientifiques dans des certitudes absolues, laissant penser que la vérité scientifique établie pourrait être définitive.
Selon lui, une théorie n’est scientifique que si elle prend le risque d’être infirmée par un test expérimental. Par conséquent aucune théorie, même la plus parfaitement établie dans la communauté scientifique, n’est à l’abri d’une éventuelle réfutation ultérieure. Il faut donc considérer « toutes les lois ou théories comme hypothétiques ou conjecturales, c’est-à-dire comme des suppositions. » Ce qui signifie que les nouvelles théories ne sont que des approximations meilleures que celles qui les ont précédées. Par exemple, la théorie de la relativité d’Einstein contient celle de Newton en tant qu’approximation, cette dernière englobant à son tour celles de Kepler et de Galilée. Rien ne permet de penser que la théorie de la relativité ne sera pas un jour remise en question par une théorie au pouvoir explicatif plus grand, qui l’inclura comme une simple approximation.
Ainsi il demeure impossible d’établir de manière indubitable la vérité d’une théorie scientifique. Nous ne pouvons que nous approcher toujours plus de la vérité.
Or si on se réfère à la définition de Karl Popper sur les sciences, qui consiste à dire que l'essence de la science est sa falsifiabilité : « Le critère de la scientificité d’une théorie réside dans la possibilité de l’invalider, de la réfuter ou encore de la tester » ; alors pouvons-nous dire que la thèse de Spinoza n'est pas scientifique étant donné qu'il n'existe aucune critique à son égard ?
Je vous propose ci-dessous quelques commentaires pour approfondir la réflexion.
Karl Popper, La logique de la découverte scientifique, 1934 a écrit:Les théories ne sont donc jamais vérifiables empiriquement [...]. Toutefois j’admettrai certainement qu’un système n’est empirique ou scientifique que s’il est susceptible d’être soumis à des tests expérimentaux. Ces considérations suggèrent que c’est la falsifiabilité et non la vérifiabilité d’un système qu’il faut prendre comme critère de démarcation. En d’autres termes, je n’exigerai pas d’un système scientifique qu’il puisse être choisi une fois pour toutes, dans une acception positive, mais j’exigerai que sa forme logique soit telle qu’il puisse être distingué, au moyen de tests empiriques, dans une acception négative : un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l’expérience.
Les sciences mettent en évidence des lois qui ne se contentent pas de dire ce qui est mais ce qui doit être. Cependant si la valeur prédictive d’une théorie est une condition nécessaire, elle n’est pas une condition suffisante pour la définir comme science. Selon Karl Popper, le critère de démarcation qui permet de distinguer les sciences des pseudos sciences c’est leur falsifiabilité.
Les pseudos sciences ont toujours réponse à tout. Karl Popper prend l’exemple de l’astrologie qui n’a pas de cesse de présenter des preuves fondées sur l’observation à l’appui de ses théories. Un horoscope a toutes les chances de se voir confirmer par l’expérience. Cependant le fait que ces prédictions se réalisent ne nous autorise pas à affirmer sa scientificité. Ce n’est donc pas la vérification expérimentale qui assure la scientificité d’une science mais au contraire, c’est la possibilité pour elle d’être réfutée ou infirmée par l’expérience.
Karl Popper, Conjectures et réfutations, « La croissance du savoir scientifique », 1963 a écrit:Si ce sont des confirmations que l’on recherche, il n’est pas difficile de trouver, pour une grande majorité des théories, des confirmations ou des vérifications. Il convient de tenir compte de ces confirmations que si elles sont le résultat de prédictions qui assument un certain risque [...]. Toute mise à l’épreuve véritable d’une théorie par des tests constitue une tentative pour en démontrer la fausseté (to falsify) ou pour la réfuter.
Karl Popper critique la conception naïve de la science qui fige les connaissances scientifiques dans des certitudes absolues, laissant penser que la vérité scientifique établie pourrait être définitive.
Selon lui, une théorie n’est scientifique que si elle prend le risque d’être infirmée par un test expérimental. Par conséquent aucune théorie, même la plus parfaitement établie dans la communauté scientifique, n’est à l’abri d’une éventuelle réfutation ultérieure. Il faut donc considérer « toutes les lois ou théories comme hypothétiques ou conjecturales, c’est-à-dire comme des suppositions. » Ce qui signifie que les nouvelles théories ne sont que des approximations meilleures que celles qui les ont précédées. Par exemple, la théorie de la relativité d’Einstein contient celle de Newton en tant qu’approximation, cette dernière englobant à son tour celles de Kepler et de Galilée. Rien ne permet de penser que la théorie de la relativité ne sera pas un jour remise en question par une théorie au pouvoir explicatif plus grand, qui l’inclura comme une simple approximation.
Ainsi il demeure impossible d’établir de manière indubitable la vérité d’une théorie scientifique. Nous ne pouvons que nous approcher toujours plus de la vérité.