Bonjour, je souhaite comprendre le texte de Spinoza, si possible. Mes connaissances philosophiques étant limitées, peut-être est-ce prématuré de commencer par tel auteur? Néanmoins, je tente, et commence naturellement par la première définition de l'Éthique :
"Par cause de soi, j'entends ce dont l'essence enveloppe l'existence, autrement dit, ce dont la nature ne peut se concevoir qu'existante".
Pour cette première définition, je désire m'accorder sur l'idée que se fait Spinoza, et l'idée plus générale que l'on s'en faisait à l'époque, des mots "essence", "existence" et "nature". Enfin, je voudrais m'entendre sur cette idée de conception.
Cela étant, prise comme telle, et seulement comme telle, à ce stade du livre, je conçois cette première définition comme ceci : quelque chose, peu importe la chose qu'elle soit idée, pensée ou élément concret de l'expérience, ou combinaison de ces éléments, quelque chose donc que je suis incapable d'imaginer in-existante.
Ici se profile une première difficulté (outre les soucis de définition évoqués plus haut) : de prime abord, l'on parle ici d'une chose objectivée hypothétique ("ce dont", "ce qui" est cause de soi, tout en rappelant fermement que Spinoza n'affirme pas l'existence d'une telle chose à ce stade), et d'une conception que l'on peut difficilement imaginer être autre chose qu'une conception vécue en interne (j'évite le mot "subjective"). Difficile ici de ne pas considérer une forme ou l'autre de dualité ("ce" qui est attribué et "celui" qui dispose d'une conception), même si la référence au vécu interne semble circonscrire la définition au seul domaine interne du vécu personnel.
Je retiens donc à ce stade que cette définition serait en quelque sorte une double hypothèse. (H1) : Si une chose cause de soi existait, c-à-d une chose qui par essence ne pourrait qu'exister, alors la conception que l'on aurait de sa nature, dans l'hypothèse (H2) où cette nature nous serait accessible, cette conception ne pourrait pas nous montrer autre chose que cette caractéristique d'existence nécessaire.
Qu'en pensez-vous? Quelles rectifications devrais-je envisager à ma compréhension, à ce stade?
"Par cause de soi, j'entends ce dont l'essence enveloppe l'existence, autrement dit, ce dont la nature ne peut se concevoir qu'existante".
Pour cette première définition, je désire m'accorder sur l'idée que se fait Spinoza, et l'idée plus générale que l'on s'en faisait à l'époque, des mots "essence", "existence" et "nature". Enfin, je voudrais m'entendre sur cette idée de conception.
Cela étant, prise comme telle, et seulement comme telle, à ce stade du livre, je conçois cette première définition comme ceci : quelque chose, peu importe la chose qu'elle soit idée, pensée ou élément concret de l'expérience, ou combinaison de ces éléments, quelque chose donc que je suis incapable d'imaginer in-existante.
Ici se profile une première difficulté (outre les soucis de définition évoqués plus haut) : de prime abord, l'on parle ici d'une chose objectivée hypothétique ("ce dont", "ce qui" est cause de soi, tout en rappelant fermement que Spinoza n'affirme pas l'existence d'une telle chose à ce stade), et d'une conception que l'on peut difficilement imaginer être autre chose qu'une conception vécue en interne (j'évite le mot "subjective"). Difficile ici de ne pas considérer une forme ou l'autre de dualité ("ce" qui est attribué et "celui" qui dispose d'une conception), même si la référence au vécu interne semble circonscrire la définition au seul domaine interne du vécu personnel.
Je retiens donc à ce stade que cette définition serait en quelque sorte une double hypothèse. (H1) : Si une chose cause de soi existait, c-à-d une chose qui par essence ne pourrait qu'exister, alors la conception que l'on aurait de sa nature, dans l'hypothèse (H2) où cette nature nous serait accessible, cette conception ne pourrait pas nous montrer autre chose que cette caractéristique d'existence nécessaire.
Qu'en pensez-vous? Quelles rectifications devrais-je envisager à ma compréhension, à ce stade?