On parle souvent du concept, mais en lisant les définitions, il est invariablement associé à l’idée.
Qu’est-ce que le concept ? Qu’est-ce que l’idée ?
Dans le vocabulaire philosophique le concept est un terme qui induit l'idée logique. Le concept est ce terme générique qui me permet de rassembler, d'unifier, de synthétiser donc de rendre intelligible un divers sensible qui, sans le détour du concept ne le serait pas.
Arbre est un concept, car dans la vie je ne croise jamais d'arbres. Ce que je croise ce sont des chênes, des bouleaux, des ormes, des saules, des sapins, des mélèzes, bref je croise des essences particulières comme je croise des individus particuliers, jamais l'Homme. Je croise tel ou tel arbre, je ne croise jamais l'Arbre.
À partir du moment où dans l'évolution de l'espèce humaine nous nous arrachons progressivement à la nature et à ce qu'elle produit sur nous, nous commençons à fabriquer des concepts, et ces concepts vont nous permettre de rassembler un divers vécu, perçu, pour pouvoir n'en retenir que les caractéristiques communes et pouvoir identifier les choses au-delà des différences. Un sapin ne ressemble pas à un chêne, mais au-delà des différences que je perçois bien, ces deux réalités partagent en commun quelque chose fixé à tout jamais par le concept Arbre.
Le concept a quelque chose d'instrumental, de logique. C'est un instrument qui me permet de penser, de délimiter des coupures, dans une expérience de vie qui, elle, n'est qu'un flux ininterrompu de sensations.
En quoi l'idée est différente ? L’idée est moins instrumentale parce qu'elle m'arrache à l'expérience. Le concept est un instrument qui me permet, pour moi-même, de nommer l'expérience que je fais, de la ressaisir, de la faire mienne et la faisant mienne de pouvoir la communiquer à autrui. Elle a comme assise le concept et, comme le dirait Kant, elle ouvre le concept.
L'idée va au-delà de l'expérience. Elle s'appuie, s'enracine dans l'expérience et sa seule mission est de rendre intelligible pour nous les expériences que nous faisons. Les concepts sont des clés qui nous permettent d'ouvrir ces serrures logiques qui nous permettent d'accéder à la réalité, avec l'idée que la limite de l'opérativité du concept c'est la réalité elle-même.
L'idée est beaucoup plus transcendante dans son essence puisqu'elle part du concept, donc il y a une partie commune concept-idée. Et là où la différence va se signaler à nous c'est que par définition l'idée ne s'arrête pas là où s'arrête l'expérience.
Il n'y a pas de concept de Dieu, il n'y a pas de concept d'âme. Voilà des choses qui ne sont que des idées, c'est-à-dire que je m'en fais une représentation mentale. Je peux définir Dieu c'est vrai, du moins je tente, mais en même temps aucune expérience jamais ne peut venir valider ou invalider la définition que je donne.
Quand on peut se représenter mentalement quelque chose et que de l'autre côté jamais on ne peut étayer définitivement et radicalement ces définitions par le recours de l'expérience, je n'ai plus strictement affaire à un concept, mais ce qu'en philosophie classique les philosophes continuent d'appeler l'idée.
Donc l'idée est forcément ouverture, et c'est elle qui me conduit vers la position, le postulat de l'existence de Dieu, vers le postulat de l'immortalité de l'âme, vers le postulat de la liberté. Autant de choses que l'on peut à la fois défendre, soutenir et en même temps réfuter. Kant appelait cela les antinomies de la raison pure.
Lorsqu'on en revient à l'idéalité tel que Hegel peut utiliser ce terme ou tel que Kierkegaard l'emploiera également, il faut plutôt voir l'idée que le concept c'est-à-dire ces représentations mentales que les hommes fabriquent. C'est tout l'aspect affectif, émotionnel puisque le concept essaye de s'élever au-dessus de cela.
Dans le concept je ne peux plus faire état de ma particularité et de mon individualité. Le concept recherche au contraire la généralité, l'universalité, d'où le terme de générique.
Dans l'idée on retrouve cette part de désir, cette part d'émotion qui nous constitue, mais ce que l'on retrouve à l'arrivée n'est pas ce qu'on avait au départ. Ce que l'on avait au départ c'est de l'émotion brute, de la sensation brute.
À l'arrivée, au niveau de l'idée ce que l'on retrouve c'est la sensation, c'est l'émotion, l'affect, pour employer un terme plus contemporain, spiritualisé, travaillé par le concept.
Dans l'idée il y a le sentiment, l'émotion mais spiritualisé, enrichi, forcément idéalisé. C'est pour cela que Don Juan ne saurait s'accommoder d'aucunes conquêtes réelles. Ce qui l'intéresse ce n'est ni Dona Elvire, ni Dona Anna mais c'est au travers de ces personnes l'idéalité à la poursuite de laquelle il se lance. Il y a bien du désir, mais il est remodelé, reconsidéré à l'aune de la spiritualité et de l'idéalité. Ce terme d'idéalité est extrêmement important.
Qu’est-ce que le concept ? Qu’est-ce que l’idée ?
Dans le vocabulaire philosophique le concept est un terme qui induit l'idée logique. Le concept est ce terme générique qui me permet de rassembler, d'unifier, de synthétiser donc de rendre intelligible un divers sensible qui, sans le détour du concept ne le serait pas.
Arbre est un concept, car dans la vie je ne croise jamais d'arbres. Ce que je croise ce sont des chênes, des bouleaux, des ormes, des saules, des sapins, des mélèzes, bref je croise des essences particulières comme je croise des individus particuliers, jamais l'Homme. Je croise tel ou tel arbre, je ne croise jamais l'Arbre.
À partir du moment où dans l'évolution de l'espèce humaine nous nous arrachons progressivement à la nature et à ce qu'elle produit sur nous, nous commençons à fabriquer des concepts, et ces concepts vont nous permettre de rassembler un divers vécu, perçu, pour pouvoir n'en retenir que les caractéristiques communes et pouvoir identifier les choses au-delà des différences. Un sapin ne ressemble pas à un chêne, mais au-delà des différences que je perçois bien, ces deux réalités partagent en commun quelque chose fixé à tout jamais par le concept Arbre.
Le concept a quelque chose d'instrumental, de logique. C'est un instrument qui me permet de penser, de délimiter des coupures, dans une expérience de vie qui, elle, n'est qu'un flux ininterrompu de sensations.
En quoi l'idée est différente ? L’idée est moins instrumentale parce qu'elle m'arrache à l'expérience. Le concept est un instrument qui me permet, pour moi-même, de nommer l'expérience que je fais, de la ressaisir, de la faire mienne et la faisant mienne de pouvoir la communiquer à autrui. Elle a comme assise le concept et, comme le dirait Kant, elle ouvre le concept.
L'idée va au-delà de l'expérience. Elle s'appuie, s'enracine dans l'expérience et sa seule mission est de rendre intelligible pour nous les expériences que nous faisons. Les concepts sont des clés qui nous permettent d'ouvrir ces serrures logiques qui nous permettent d'accéder à la réalité, avec l'idée que la limite de l'opérativité du concept c'est la réalité elle-même.
L'idée est beaucoup plus transcendante dans son essence puisqu'elle part du concept, donc il y a une partie commune concept-idée. Et là où la différence va se signaler à nous c'est que par définition l'idée ne s'arrête pas là où s'arrête l'expérience.
Il n'y a pas de concept de Dieu, il n'y a pas de concept d'âme. Voilà des choses qui ne sont que des idées, c'est-à-dire que je m'en fais une représentation mentale. Je peux définir Dieu c'est vrai, du moins je tente, mais en même temps aucune expérience jamais ne peut venir valider ou invalider la définition que je donne.
Quand on peut se représenter mentalement quelque chose et que de l'autre côté jamais on ne peut étayer définitivement et radicalement ces définitions par le recours de l'expérience, je n'ai plus strictement affaire à un concept, mais ce qu'en philosophie classique les philosophes continuent d'appeler l'idée.
Donc l'idée est forcément ouverture, et c'est elle qui me conduit vers la position, le postulat de l'existence de Dieu, vers le postulat de l'immortalité de l'âme, vers le postulat de la liberté. Autant de choses que l'on peut à la fois défendre, soutenir et en même temps réfuter. Kant appelait cela les antinomies de la raison pure.
Lorsqu'on en revient à l'idéalité tel que Hegel peut utiliser ce terme ou tel que Kierkegaard l'emploiera également, il faut plutôt voir l'idée que le concept c'est-à-dire ces représentations mentales que les hommes fabriquent. C'est tout l'aspect affectif, émotionnel puisque le concept essaye de s'élever au-dessus de cela.
Dans le concept je ne peux plus faire état de ma particularité et de mon individualité. Le concept recherche au contraire la généralité, l'universalité, d'où le terme de générique.
Dans l'idée on retrouve cette part de désir, cette part d'émotion qui nous constitue, mais ce que l'on retrouve à l'arrivée n'est pas ce qu'on avait au départ. Ce que l'on avait au départ c'est de l'émotion brute, de la sensation brute.
À l'arrivée, au niveau de l'idée ce que l'on retrouve c'est la sensation, c'est l'émotion, l'affect, pour employer un terme plus contemporain, spiritualisé, travaillé par le concept.
Dans l'idée il y a le sentiment, l'émotion mais spiritualisé, enrichi, forcément idéalisé. C'est pour cela que Don Juan ne saurait s'accommoder d'aucunes conquêtes réelles. Ce qui l'intéresse ce n'est ni Dona Elvire, ni Dona Anna mais c'est au travers de ces personnes l'idéalité à la poursuite de laquelle il se lance. Il y a bien du désir, mais il est remodelé, reconsidéré à l'aune de la spiritualité et de l'idéalité. Ce terme d'idéalité est extrêmement important.