Je trouve que l'intervention de friedrich crap d'après 10 H se rapproche de la vérité.
Cet homme n'est pas fou. Mais "taré" au sens étymologique du terme, certainement. C'est un diagnostic. Et la carence est manifestement affective. Il est complètement responsable de ses actes et il ne représente aucune difficulté pour la psychiatrie. L'idéologie a structuré sa haine et son délire. Il n'a pas tué des être humains mais des méchants, des ennemis (des travaillistes norvégiens, comme marxistes il y a mieux, ou pire, je ne sais pas trop). Dès le moment où l'Autre disparaît derrière une Etiquette, il y a danger, de tels processus, genèses, peuvent se produire.
Mon psychiatre est l'un des meilleurs de ce pays. Il a expertisé pour la justice les pires monstres que la France ait connu depuis vingt ans. Si vous avez regardé l'émission de Hondelatte sur France 2 vous l'avez déjà vu. Des types qui n'ont tué qu'une personne (désolé pour ce "que") peuvent parfaitement être plus problématiques. Ce Norvégien, au même titre que les S.S., les Barbus les plus sanguinaires, brutaux, ressort d'un archétype connu. Quand Achille pète les plombs après la mort de Patrocle, il ne se passe rien d'autre.
Je vais affiner mon propos sur la dite Envie, notre part sombre. Dès le moment où il y a Amour, il y a Violence. Surprenant, non ? Il suffit d'intercaler jalousie.
Je reviens au cas du Soldat. Un danger terrible le guette : le crime de guerre. Un soldat n'assassine pas, ne commet pas de meurtre, il neutralise, en faisant prisonnier ou en ôtant la vie. La pire des ordures, une fois prisonnier, est moralement, juridiquement intouchable ; pour le Soldat, c'est un Prisonnier de guerre, qui sera livré à la justice. Mais vous savez tous aussi bien que moi que ça c'est la théorie. Ce qu'il a fait, ma colère, mon indignation, ma fureur, peuvent-ils justifier le fait que je l'abatte sur le champ ? Non. Et si je ne le fais pas, c'est d'abord pour moi, parce que si je le fais, je bascule de son coté. De la même façon, on rejettera la peine de mort. Mais la dite Envie était déjà là, constitutivement, sinon, je n'aurais pas eu... envie de le faire...