Liber, pourriez-vous nous expliquer, alors, ce qu'est la philosophie pour Nietzsche ? Le raffinement, d'ailleurs, n'indique pas nécessairement que les pulsions sont oubliées. Dionysos est toujours dans l'ombre d'Apollon. La civilisation a refoulé ses instincts mais c'est aussi comme cela qu'elle a su bâtir de grandes choses. Mais même en elles on trouve une part de "mal", et l'ascète a quelque chose de dégénéré (si jamais je me trompe dites-le moi, mais ne m'accusez pas d'infidélité, je ne comprends peut-être pas à quoi vous faites référence, le sujet est vaste et il m'arrive d'oublier certaines choses de la pensée de Nietzsche, mes lectures commençant à dater, sauf pour Aurore que j'ai relu récemment). Pour autant, est-ce si vrai ? Là, voyez-vous, je ne me place ni en faveur de Nietzsche ni contre lui, j'essaye d'envisager différents discours. Ce que j'ai écrit précédemment n'engage pas mes propres idées, j'ai juste essayé de comprendre et de mettre au clair une des contradictions qui semblent fasciner friedrich crap et que relève plus ou moins Fouillée auquel il fait référence. Ceci pour le bien de la discussion, pour mettre de l'ordre là où on ne voyait pas très bien comment parler en même temps du Norvégien et de Nietzsche.
Euterpe, ce qui est tout de même dérangeant dans votre raisonnement c'est que vous nous montrez un homme qui réaliserait des fantasmes qu'il n'a pas, de sorte qu'il serait plus proche d'un Don Juan imaginaire et musical, pure spontanéité, que d'un homme qui aurait tout de même en tête des idées et des plans, qui élaborerait un mode d'action, etc. Le psychopathe est-il un être purement instinctif ? Il me semblait, au contraire, qu'il était le plus souvent un être extrêmement intelligent et extrêmement motivé par des désirs forts et primaires auxquels pourtant il sait pouvoir ne pas répondre dans l'instant et prévoyant plutôt de les réaliser au travers d'un rituel à instituer (ce serait le cas du tueur en série, je suppose). Une nuance m'échappe certainement.
Euterpe, ce qui est tout de même dérangeant dans votre raisonnement c'est que vous nous montrez un homme qui réaliserait des fantasmes qu'il n'a pas, de sorte qu'il serait plus proche d'un Don Juan imaginaire et musical, pure spontanéité, que d'un homme qui aurait tout de même en tête des idées et des plans, qui élaborerait un mode d'action, etc. Le psychopathe est-il un être purement instinctif ? Il me semblait, au contraire, qu'il était le plus souvent un être extrêmement intelligent et extrêmement motivé par des désirs forts et primaires auxquels pourtant il sait pouvoir ne pas répondre dans l'instant et prévoyant plutôt de les réaliser au travers d'un rituel à instituer (ce serait le cas du tueur en série, je suppose). Une nuance m'échappe certainement.