Ce fil m'a été inspiré par les nombreuses évocations de ce sujet sur le forum.
Que signifie être de "gauche" et de "droite" dans la France contemporaine ? On constate que ça implique, pour les individus, d'être de "gauche" : un certain progressisme, être en faveur du libre-échange (donc un libéralisme économique) et de l'égalité des conditions, prôner la liberté dans les mœurs, "solidarité", être du côté du "peuple" et de la "liberté d'expression", etc. Quant au fait d'être de "droite", ça signifierait : être pour l'ordre, être en faveur de la hiérarchie, un conservatisme au niveau des mœurs, la valorisation de la liberté, un certain protectionnisme, etc. Lorsqu'on va de la droite à l'extrême-droite, les termes qui viennent immédiatement à l'esprit pour de nombreuses personnes : racisme, antisémitisme, etc.
Sauf que tout ça ne résiste pas aux faits : on trouvera dans les discours d'hommes politiques aussi bien de "gauche" que de "droite" des caractéristiques communes. Par exemple, pour le passé aussi bien que pour le présent, on trouvera des hommes politiques de "gauche" racistes voire antisémites (je précise car on a tendance à ne l'attribuer actuellement qu'aux hommes politiques de droite et d'extrême-droite dans les médias à qui l'on doit certaines remarques). Il en est de même pour ceux que l'on qualifie de "gauchistes" : bien qu'ils prônent la "liberté d'expression" ils se montrent, paradoxalement, intolérants voire tyranniques lorsque l'interlocuteur défend des positions qui ne sont pas en faveur de l'égalitarisme, de l'anti-racisme, d'un certain relativisme, etc., dans les médias.
Il est, de plus, difficile de la voir clairement dans les partis politiques qui, en plus d'être multiples, connaissent des divisions internes.
Venons-en aux représentations individuelles. Il est difficile pour les individus de définir précisément leur point de vue politique lorsqu'on leur demande. Ainsi, l'étiquette "de gauche" ou "de droite" est une distinction paresseuse que l'on verrait "à peu près" sans pour autant être capable de la définir exactement. Toutefois, ce n'est pas une identité fixe : comme l'a montré une théorie sociologique, l'identité est fluctuante en fonction du contexte, des interactions et du milieu social. C'est-à-dire que l'on sera perçu différemment en fonction des circonstances et des individus que l'on côtoie dans certaines situations (les collègues, la famille, les amis, etc.). C'est relatif : on sera perçu comme étant de "gauche" ou de "droite" en fonction de la sensibilité des personnes à qui l'on a affaire.
Qu'en est-il de la réalité de cette opposition ? N'aurait-elle pas une existence toute nominale ? Ou bien recouvre-t-elle une réalité ? Ou bien ne signifie-t-elle plus rien aujourd'hui (si on présuppose qu'elle signifiait quelque chose par le passé) ?
Existe-t-il d'autres oppositions politiques qui seraient plus pertinentes ? Par exemple l'opposition entre le fait d'être libéral et de ne pas l'être (ou les 3 grandes idéologies du XIXème siècle : le conservatisme, le radicalisme ainsi que le libéralisme). Néanmoins, l'histoire de la France nous a montré qu'il a existé des libéraux aussi bien de gauche que de droite (en fonction des circonstances) donc la réalité est toujours plus complexe que cette opposition simpliste.
Ou bien vivons-nous dans une époque où les grandes idéologies et autres doctrines historiques n'existent plus (comme le marxisme) ? Ce qui expliquerait le brouillard qui entoure l'opposition entre la gauche et la droite et le brouillage de leurs frontières ?
Que pensez-vous de cette opposition ? Comment la définiriez-vous ? A-t-elle une réalité selon vous ?
Que signifie être de "gauche" et de "droite" dans la France contemporaine ? On constate que ça implique, pour les individus, d'être de "gauche" : un certain progressisme, être en faveur du libre-échange (donc un libéralisme économique) et de l'égalité des conditions, prôner la liberté dans les mœurs, "solidarité", être du côté du "peuple" et de la "liberté d'expression", etc. Quant au fait d'être de "droite", ça signifierait : être pour l'ordre, être en faveur de la hiérarchie, un conservatisme au niveau des mœurs, la valorisation de la liberté, un certain protectionnisme, etc. Lorsqu'on va de la droite à l'extrême-droite, les termes qui viennent immédiatement à l'esprit pour de nombreuses personnes : racisme, antisémitisme, etc.
Sauf que tout ça ne résiste pas aux faits : on trouvera dans les discours d'hommes politiques aussi bien de "gauche" que de "droite" des caractéristiques communes. Par exemple, pour le passé aussi bien que pour le présent, on trouvera des hommes politiques de "gauche" racistes voire antisémites (je précise car on a tendance à ne l'attribuer actuellement qu'aux hommes politiques de droite et d'extrême-droite dans les médias à qui l'on doit certaines remarques). Il en est de même pour ceux que l'on qualifie de "gauchistes" : bien qu'ils prônent la "liberté d'expression" ils se montrent, paradoxalement, intolérants voire tyranniques lorsque l'interlocuteur défend des positions qui ne sont pas en faveur de l'égalitarisme, de l'anti-racisme, d'un certain relativisme, etc., dans les médias.
Il est, de plus, difficile de la voir clairement dans les partis politiques qui, en plus d'être multiples, connaissent des divisions internes.
Venons-en aux représentations individuelles. Il est difficile pour les individus de définir précisément leur point de vue politique lorsqu'on leur demande. Ainsi, l'étiquette "de gauche" ou "de droite" est une distinction paresseuse que l'on verrait "à peu près" sans pour autant être capable de la définir exactement. Toutefois, ce n'est pas une identité fixe : comme l'a montré une théorie sociologique, l'identité est fluctuante en fonction du contexte, des interactions et du milieu social. C'est-à-dire que l'on sera perçu différemment en fonction des circonstances et des individus que l'on côtoie dans certaines situations (les collègues, la famille, les amis, etc.). C'est relatif : on sera perçu comme étant de "gauche" ou de "droite" en fonction de la sensibilité des personnes à qui l'on a affaire.
Qu'en est-il de la réalité de cette opposition ? N'aurait-elle pas une existence toute nominale ? Ou bien recouvre-t-elle une réalité ? Ou bien ne signifie-t-elle plus rien aujourd'hui (si on présuppose qu'elle signifiait quelque chose par le passé) ?
Existe-t-il d'autres oppositions politiques qui seraient plus pertinentes ? Par exemple l'opposition entre le fait d'être libéral et de ne pas l'être (ou les 3 grandes idéologies du XIXème siècle : le conservatisme, le radicalisme ainsi que le libéralisme). Néanmoins, l'histoire de la France nous a montré qu'il a existé des libéraux aussi bien de gauche que de droite (en fonction des circonstances) donc la réalité est toujours plus complexe que cette opposition simpliste.
Ou bien vivons-nous dans une époque où les grandes idéologies et autres doctrines historiques n'existent plus (comme le marxisme) ? Ce qui expliquerait le brouillard qui entoure l'opposition entre la gauche et la droite et le brouillage de leurs frontières ?
Que pensez-vous de cette opposition ? Comment la définiriez-vous ? A-t-elle une réalité selon vous ?