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Peut-on juger absolument le beau ?

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2 participants

descriptionPeut-on juger absolument le beau ? - Page 2 EmptyRe: Peut-on juger absolument le beau ?

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Dans le cadre du parallélisme proposé entre vérité et beauté (cf. supra), j'ai utilisé le mot "correspondance" à dessein. Un réaliste définit la vérité comme une "correspondance" entre une représentation intérieure et la réalité. Mais personne n'a jamais trouvé de définition adéquate pour cette correspondance qui doit être établie entre des registres différents. Correspondance : symétrie, réciprocité... et puis ? Mon interrogation est un appel à l'aide !

En ce qui concerne l'œuvre d'art, ce que vous écrivez me semble exact. Pour Heidegger, qui n'avait cure d'établir une esthétique, l'œuvre "met en œuvre" la vérité comme dévoilement de l'être. Nous sommes loin ici du "jugement esthétique".

descriptionPeut-on juger absolument le beau ? - Page 2 EmptyRe: Peut-on juger absolument le beau ?

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Nous étions partis d’une interrogation, ancienne, devant le fait que le jugement de beauté est perçu par chacun comme subjectif et que néanmoins, il tend à s’imposer dans le cadre d’un consensus objectif et à faire référence à des normes.
Liber a écrit:
NOU-JE a écrit:
Non le beau est subjectif ; un style, une technique est objectif. Le style cubiste est objectif parce qu'il s'agit d'une répétition de technique, de gestes, de couleurs, de formes ... Là on pourrait établir disons "une vérité".

Je suis d'accord pour dire que le beau, fondamentalement, est subjectif, bien que le mot "beauté" réponde à certaines caractéristiques aimées par tous, comme par exemple la variété, des formes ou des couleurs ; tout le monde est séduit par cela, que l'artiste soit la nature ou l'homme.

Une manière d'investiguer cette question est d'essayer de  penser la beauté comme une « correspondance » entre une représentation intérieure du sujet et une réalité incarnée dans une œuvre ou une création.

NOU-JE a écrit:
Chalan a écrit:
Dans le cadre du parallélisme proposé entre vérité et beauté (cf. supra), j'ai utilisé le mot "correspondance" à dessein. Un réaliste définit la vérité comme une "correspondance" entre une représentation intérieure et la réalité. Mais personne n'a jamais trouvé de définition adéquate pour cette correspondance qui doit être établie entre des registres différents.  Correspondance : symétrie, réciprocité... et puis ?  Mon interrogation est un appel à l'aide !

Je crois que Merleau-Ponty peut répondre à votre appel à l'aide...

Je connais mal Merleau-Ponty, que je lis difficilement et dont la pensée - même lorsque je crois la comprendre et  même lorsque, rarement, j’essaie de l’approfondir - me reste toujours étonnamment étrangère. Est-il correct de dire que chez Merleau-Ponty, il y a, plus qu’un parallélisme entre le vrai et le beau, une quasi équivalence ?  Néanmoins, deux raisons - sans parler sans doute de celle, subjective, mentionnée ci-dessus - me font penser qu’il y a peu de secours à attendre de ce côté-là pour caractériser cette « correspondance » et nourrir ma propre réflexion.

D’une part, la « réduction de distance » qui s’opère dans la perception entre le sujet et le monde, voit intercéder une instance anonyme et impersonnelle, qui opère en dehors du champ de la conscience. Mais, précisément en raison du caractère impersonnel et anonyme de la pré-compréhension, je ne vois pas bien en quoi cette approche peut m’aider à concilier les aspects subjectifs et objectifs du jugement esthétique. D’autre part, la « hiérarchisation » des arts en tant qu’ils sont capables de puiser ou non « à cette nappe de sens brut », cette hiérarchisation donc, tellement présente chez Merleau-Ponty, m’apparaît également comme une entrave dans le cadre d’une réflexion générale sur le statut du beau.
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