Je suppose la question ancienne, mais j'avoue mon ignorance.
Je me bornerai à faire état d'un fait qui pourrait (?) avoir trait au sujet.
Il m'arrive de bricoler. Des petits riens. Bien sûr, j'ai une idée en tête. Mais je commence toujours par fouiller dans un carton. A l'intérieur, mon trésor : une foule d'objets hétéroclites, souvent même des morceaux seulement, rarement neufs, et dont j'ignore tout ou presque pour la plupart, jusqu'à leur nom. Ils reposent là parmi nombre de clous rouillés, bouts de ficelles, écrous dépareillés, chevilles défoncées, déchets divers que je me refuse à jeter. Je déverse le tout par terre, et laisse mes mains traîner dans ce bric-à-brac digne d'un clochard. J'erre. Je fouine. Le temps passe.
Mon idée originale est-elle toujours présente à mon esprit ? Toujours est-il que, finalement, je ressors de cette pêche avec la solution que je mettrai en œuvre, et qui ne correspond souvent plus avec l'idée de départ.
Pendant cette immersion que je qualifierais de créatrice, et dont j'ignore le fruit, je n'ai pas l'impression d'avoir tenu un discours. Du moins tant que dure l'errance.
Mais dès que ma main et mon esprit remarquent un objet intéressant, se déclenche le processus discursif de mise en œuvre.
Je me bornerai à faire état d'un fait qui pourrait (?) avoir trait au sujet.
Il m'arrive de bricoler. Des petits riens. Bien sûr, j'ai une idée en tête. Mais je commence toujours par fouiller dans un carton. A l'intérieur, mon trésor : une foule d'objets hétéroclites, souvent même des morceaux seulement, rarement neufs, et dont j'ignore tout ou presque pour la plupart, jusqu'à leur nom. Ils reposent là parmi nombre de clous rouillés, bouts de ficelles, écrous dépareillés, chevilles défoncées, déchets divers que je me refuse à jeter. Je déverse le tout par terre, et laisse mes mains traîner dans ce bric-à-brac digne d'un clochard. J'erre. Je fouine. Le temps passe.
Mon idée originale est-elle toujours présente à mon esprit ? Toujours est-il que, finalement, je ressors de cette pêche avec la solution que je mettrai en œuvre, et qui ne correspond souvent plus avec l'idée de départ.
Pendant cette immersion que je qualifierais de créatrice, et dont j'ignore le fruit, je n'ai pas l'impression d'avoir tenu un discours. Du moins tant que dure l'errance.
Mais dès que ma main et mon esprit remarquent un objet intéressant, se déclenche le processus discursif de mise en œuvre.