Lucien Cadet a écrit: @ Janus : l'univers n'existe pas. Il est réel. On dira que "la matière a conscience d'elle-même". Le genre humain est le genre de tous les animaux. Ainsi, l’homme est-il plus animal que l’animal puisqu’il est l’animal
vrai, et la publicité (ou la la situation publiquement reconnue qui est devenue sujet : Hegel ; j'entend publicité au sens de la notoriété universelle d'une situation) est-elle plus universelle que l’univers puisqu’elle est la vérité de l’univers, l’univers vérifié, l’univers fondé :
la matière qui a conscience d'elle-même, l'homme comme genre de la réflexion. Prenez garde : êtes vous sûr que l'univers est une chose ? Entriez-vous donc que l'univers est un "contenant" ?
En fait prétendre que l'univers n'a pas besoin de nous pour subsister, c'est ça qui n'a aucun sens.
Comme toute croyance, il y a un sens ;) Et le sens de cette croyance consiste en un idéalisme, au sens où l'on ne conçoit pas que l'homme, c'est le monde de l'homme. Il est plus intéréssant d'essayer de comprendre et de savoir dire en quoi il consiste, ce sens, plutôt que de "prétendre", en effet, démontrer l'absence de sens, chose pour moi "impossible". N'est démontrable et vérifiable (une proposition) que ce qui a du sens, et savoir, c'est savoir dire.
Pourquoi voudriez-vous que l'idéalisme ne conçoive pas que "l'homme, c'est le monde de l'homme". Peut-être devriez-vous revoir l'idéalisme hégélien car j'ai du mal à retrouver sa pensée à travers vos propos. En fait j'ai du mal à comprendre vos allusions, mais je peux du moins vous répondre que l'univers n'est pas une "chose en soi", mais plutôt la perception d'une "chose", la représentation, par un sujet, d'un phénomène, dans l'espace et le temps.
Vangelis a écrit: Ce que vous dites est intenable. Si nous pouvons trouver des traces dans l'univers d'un passé précédant l'apparition du vivant, alors au moment de ce genre de découverte nous faisons non seulement un acte de création de cet objet, mais aussi nous lui créons un passé jusqu'à cette prise de conscience, donc une création avec effet rétroactif…
De plus vous ne pouvez pas considérer l'existence du seul fait de votre conscience sinon d'avoir de sérieux problèmes d'intersubjectivités. Et enfin, puisque vous-même avez votre propre représentation, comment pourriez-vous la décrire sachant qu'elle n'existe qu'en votre conscience, et tout en sachant qu'il vous faudra un degré au dessus de celle-ci pour y parvenir ?
Ce n'est pas une "création avec effet rétroactif" ni une question de "traces", mais juste une représentation qui se conçoit obligatoirement dans une logique de cause à effet (dans l'espace-temps), qui n'est pas celle (dialectique) du réel ou "chose en soi". Quant à la conscience, il n'y a que conscience "de"... (intentionnalité) autrement dit réciprocité entre sujet et objet, intérieur et extérieur... si bien qu'il ne peut y avoir de conscience(s) en dehors d'une intersubjectivité.
jean ghislain a écrit: ... il reste important que l'homme se crée ses propres valeurs et vive avec. C'est un point de vue anti-traditionnaliste. Il n'en demeure pas moins que "il reviendra éternellement le dernier homme" comme le dit Nietzsche, dans le sens où même le dernier homme (c'est-à-dire celui qui mène une vie "entre la plante et le fantôme") a aussi sa place, sauf que la vie consiste pour Nietzsche en un dépassement de l'homme et qui plus est de ce dernier homme, vers une vie pleine et terrestre, celle du surhomme. En cela consiste le sens de la vie...... le but que l'homme doit se fixer est de chercher sa propre vérité, tout en laissant les préoccupations quotidiennes pour ce qu'elles sont : des mauvais remèdes à l'ennui. Et être résolu à vivre (enfin), c'est s'ouvrir à notre être le plus fondamental, ce sur quoi nous voulons nous appuyer pour vivre.
Pour ces deux philosophes, la question du sens de la vie ne dérive pas vers des explications téléologiques de l'univers. Elle prend au contraire une base solide sur l'homme qui a tout à gagner à trouver du sens à sa vie - un sens terrestre et bien présent.
Voilà d'après moi pour ce qui est de la question du sens de la vie, qui ne nécessite pas de se tourner vers les étoiles pour y trouver une réponse...
Que l'homme se crée ses propres valeurs (notion d'immanence) n'a rien d'incompatible avec la conception "traditionnaliste" des valeurs (notion de transcendance), et il y a même obligation de concilier les deux (d'en faire la synthèse) si l'on veut que le "sens" ne perde pas son orientation "intersubjective" et puisse ainsi mériter ce nom de "valeurs", et sans qu'il s'agisse d'ailleurs ni d"explication téléologique" de l'univers, ni de réponse à trouver dans les étoiles.