Ronin a écrit:Oui mais quand donc peut-on admettre qu'une idée, un souvenir, un désir, une réaction, etc., sont des "affaires" personnelles ?
A quel niveau siège notre "conscience" dans nos choix, nos décisions ?
Dans ce jeu de miroirs opposés, où se situe ce "je" qui accepte de s’assimiler à l'acte ? Où sont toutes les influences qui nous ont poussés dans tel ou tel couloir ? - Faisant de nous ce que nous sommes souvent, une marionnette.
Lorsque je dis : je veux ! veux-je savoir et poser la question : qui veut vouloir ? Ou encore après avoir trouvé une réponse : qui voulait que je
veuille vouloir ? Et ceci à l'infini ? Personne n'en voit l'aspect et l'intérêt pratique. Nous nous contenterons du dernier "je" qui a parlé, au risque de ne jamais passer à l'action
Où se trouve le "je" ? Là où on croit le voir, tout simplement. C'est vague et flou, je sais, mais le "moi" ne l'est pas moins.
Qui veut vouloir ? qui voulait que je veuille vouloir ?... bonne question (enfin, pas exactement, il faudrait plutôt dire : "qu'est-ce qui veut vouloir ?" et "qu'est-ce qui voulait que je veuille vouloir ?", mais je ne vais pas chipoter). Par contre, la réponse que vous aviez proposée dans votre premier message de ce sujet - "moi" -, me paraît moins bonne.
Lorsque vous "voulez" quelque chose, avez-vous conscience de ce qui vous le fait vouloir ? Si c'est le cas, ce qui vous le fait vouloir, est-il volontaire ? Si c'est volontaire, avez-vous conscience de ce qui vous pousse à le vouloir ? Comme vous l'aviez dit, on pourrait continuer ainsi à l'infini... mais le fait que l'on ne réfléchisse pas à chaque fois à l'infini avant de prendre une décision et de manifester une volonté va à l'encontre de ce que vous soutenez. Si ça prouve une chose, c'est bien que nous ne "choisissons pas de choisir", non ?
Pour répondre de la façon la moins philosophique possible à la question de benfifi : Non.
benefifi a écrit:Il me semble que je comprends ce qu'est le désir.
Ce n'est pas de désir que je parle, mais bien de volonté. Quant on y repense, la seule différence entre les deux se résume justement au fait que la volonté donne l'illusion de dépendre directement - et uniquement - du "moi". Et lorsqu'une volonté est écrasée par une autre volonté plus grosse, on dit tout simplement avoir changé d'avis, que l' "on" veut autre chose. Mais c'est toujours la même illusion, et ni "on", ni "moi", ni quiconque d'autre n'est venu choisir ce que l'on voulait.