La psychanalyse aujourd'hui c'est très peu Freud, en France c'est encore et surtout Lacan.
La question que vous posez qui est de savoir si on peut faire une psychanalyse sans psychanalyste est en réalité antithétique, parce que la grande supercherie de la 'profession' c'est tout de même la théorisation de l'inconscient. C'est-à-dire cet espèce de spectre qui nous habiterait et qui est par définition ce qui toujours nous échappe.
De là, un système s'apparentant aux sectes se met en place puisque le psychanalyste seul ne peut permettre à son analysant de faire émerger son inconscient, car ce premier est sujet au phénomène de 'contre-transfert', il doit alors à son tour se faire analyser pour en neutraliser l'effet, et l'analyste de ce dernier lui même, etc., etc.
La question de l'identité individuelle de l'analysant est intéressante, en effet aujourd'hui les milieux psychanalytiques traditionnels français sont confrontés aux courants cognitiviste/behaviouriste américains qui grignotent peu à peu des parts de marché. Une des critiques, que je trouve pour le coup juste dans certaines limites, que ces premiers aiment faire aux nouveaux venus, c'est d'être par trop normatifs. En effet, pour les analystes Lacaniens, l'enjeu consiste à faire émerger la parole du sujet (l'inconscient pour les Lacaniens est structuré par la parole), et donc le rôle de l'analyste n'est surtout pas d'imposer cette parole de manière prescriptive.
Cela peut paraître séduisant sur papier, mais il faut tout de même bien voir qu'en réalité cela réduit le rôle de l'analyste à pas grand chose. En gros, une oreille bienveillante qui est censée faire travailler l'analysant sur les 'points' où il y a volonté contrariée, refoulée, etc. Ce que, je pense, plus ou moins tout le monde fait dans la vie naturellement, pourvu qu'on ait un soupçon d'honnêteté envers soi-même.
L'ironie de la chose, c'est que les pervers et les malhonnêtes chroniques n'ont absolument pas de problème avec leur propres contradictions. Ce sont donc toujours les personnes déjà tournées vers l'introspection, c'est-à-dire les personnes qui sont promptes à trouver en elles-mêmes l'origine du mal, qui se retrouvent sur le divan, où il leur est gré de rencontrer l'inconscient.
Ce n'est pas inintéressant de lire Freud, Jung ou Lacan (pour le dernier ce sont des transcriptions de colloques puisqu'il avait toute une théorie sur la parole), parce que je crois que les phénomènes d'opacité à soi-même (à ses propres désirs, motivations) ont une réalité, mais je ne suis pas sûre que la psychanalyse telle qu'elle est théorisée soit une méthode thérapeutiquement très efficace et qu'il n'y ait pas là dedans plus de blablas que nécessaire.
La question que vous posez qui est de savoir si on peut faire une psychanalyse sans psychanalyste est en réalité antithétique, parce que la grande supercherie de la 'profession' c'est tout de même la théorisation de l'inconscient. C'est-à-dire cet espèce de spectre qui nous habiterait et qui est par définition ce qui toujours nous échappe.
De là, un système s'apparentant aux sectes se met en place puisque le psychanalyste seul ne peut permettre à son analysant de faire émerger son inconscient, car ce premier est sujet au phénomène de 'contre-transfert', il doit alors à son tour se faire analyser pour en neutraliser l'effet, et l'analyste de ce dernier lui même, etc., etc.
La question de l'identité individuelle de l'analysant est intéressante, en effet aujourd'hui les milieux psychanalytiques traditionnels français sont confrontés aux courants cognitiviste/behaviouriste américains qui grignotent peu à peu des parts de marché. Une des critiques, que je trouve pour le coup juste dans certaines limites, que ces premiers aiment faire aux nouveaux venus, c'est d'être par trop normatifs. En effet, pour les analystes Lacaniens, l'enjeu consiste à faire émerger la parole du sujet (l'inconscient pour les Lacaniens est structuré par la parole), et donc le rôle de l'analyste n'est surtout pas d'imposer cette parole de manière prescriptive.
Cela peut paraître séduisant sur papier, mais il faut tout de même bien voir qu'en réalité cela réduit le rôle de l'analyste à pas grand chose. En gros, une oreille bienveillante qui est censée faire travailler l'analysant sur les 'points' où il y a volonté contrariée, refoulée, etc. Ce que, je pense, plus ou moins tout le monde fait dans la vie naturellement, pourvu qu'on ait un soupçon d'honnêteté envers soi-même.
L'ironie de la chose, c'est que les pervers et les malhonnêtes chroniques n'ont absolument pas de problème avec leur propres contradictions. Ce sont donc toujours les personnes déjà tournées vers l'introspection, c'est-à-dire les personnes qui sont promptes à trouver en elles-mêmes l'origine du mal, qui se retrouvent sur le divan, où il leur est gré de rencontrer l'inconscient.
Ce n'est pas inintéressant de lire Freud, Jung ou Lacan (pour le dernier ce sont des transcriptions de colloques puisqu'il avait toute une théorie sur la parole), parce que je crois que les phénomènes d'opacité à soi-même (à ses propres désirs, motivations) ont une réalité, mais je ne suis pas sûre que la psychanalyse telle qu'elle est théorisée soit une méthode thérapeutiquement très efficace et qu'il n'y ait pas là dedans plus de blablas que nécessaire.