Salut à tous,
ayant ce sujet à traiter, je me demandais s'il était permis de faire, dans une troisième partie, une critique de l'impératif catégorique kantien, aimer autrui en tant que personne (comme fin) est bien l'exigence morale qui nous incombe dès lors que nous vivons en société ; mais cette exigence morale est impraticable, car pourquoi l'homme voudrait-il être digne de moralité ? Finalement pour mettre en pratique cet amour-agapè (inconditionnel) il faudrait être Dieu, capable d'agapè envers l'autre (amour spirituel).
Donc ce serait bien l'impératif catégorique comme Kant l'entendait : la morale est là mais, comme il en doutait fort, l'homme ne peut être totalement moral, il ne peut qu'être conforme à la morale : soucieux de satisfaire son intérêt particulier en faisant le bien d'autrui, il ne le fait pas au nom de la loi morale, mais il use plutôt de cet amour-respect comme d'un moyen vers une fin (je te respecte pour une récompense... de manière intéressée, donc conditionnelle). Un peu comme si l'homme incapable d'agapè du fait de sa finitude, en avait néanmoins l'idée : Dieu est l’Être Suprême capable d'agapè (amour spirituel, inconditionnel).
Cependant, bien que l'homme ne puisse être complètement moral au sens kantien, on peut quand même lui trouver une dignité : il est capable de respecter l'autre dès lors qu'il sait que ce respect est la base de la relation intersubjective. Respecter l'autre, c'est re-connaître sa subjectivité et son altérité (l'autre est différent et on ne peut le connaître), cette reconnaissance de l'autre comme sujet est nécessaire dans la construction de la relation car c'est le dépassement d'un rapport à l'autre comme "objet", c'est-à-dire connaissable. Or, traiter autrui comme objet connaissable relève d'un rapport d'une part intéressé à autrui : se servir d'autrui comme objet, mais c'est surtout s'illusionner sur lui : autrui est toujours différent de nous, il est une conscience de soi qui se rapporte au monde d'une façon différente et, par conséquent, il est nécessaire d'établir cette relation d'inter-subjectivité : la reconnaissance de l'altérité de l'autre est la base de la construction du moi : c'est par autrui que je me construis.
Donc, finalement, ce n'est pas tant un devoir d'aimer autrui au sens de l'agapè de Dieu, impossible à mettre en pratique, ou alors de manière intéressée, ce qui déroge au concept d'agapè et d'impératif catégorique. En revanche, bien que ce soit de manière intéressée car dans le but de la relation-intersubjectivité, l'amour au sens d'un respect d'autrui est nécessaire et constitue lui, un véritable devoir pour l'homme dans sa relation à l'autre.
Est-ce possible de faire quelque chose de ce genre avec un tel sujet ?
ayant ce sujet à traiter, je me demandais s'il était permis de faire, dans une troisième partie, une critique de l'impératif catégorique kantien, aimer autrui en tant que personne (comme fin) est bien l'exigence morale qui nous incombe dès lors que nous vivons en société ; mais cette exigence morale est impraticable, car pourquoi l'homme voudrait-il être digne de moralité ? Finalement pour mettre en pratique cet amour-agapè (inconditionnel) il faudrait être Dieu, capable d'agapè envers l'autre (amour spirituel).
Donc ce serait bien l'impératif catégorique comme Kant l'entendait : la morale est là mais, comme il en doutait fort, l'homme ne peut être totalement moral, il ne peut qu'être conforme à la morale : soucieux de satisfaire son intérêt particulier en faisant le bien d'autrui, il ne le fait pas au nom de la loi morale, mais il use plutôt de cet amour-respect comme d'un moyen vers une fin (je te respecte pour une récompense... de manière intéressée, donc conditionnelle). Un peu comme si l'homme incapable d'agapè du fait de sa finitude, en avait néanmoins l'idée : Dieu est l’Être Suprême capable d'agapè (amour spirituel, inconditionnel).
Cependant, bien que l'homme ne puisse être complètement moral au sens kantien, on peut quand même lui trouver une dignité : il est capable de respecter l'autre dès lors qu'il sait que ce respect est la base de la relation intersubjective. Respecter l'autre, c'est re-connaître sa subjectivité et son altérité (l'autre est différent et on ne peut le connaître), cette reconnaissance de l'autre comme sujet est nécessaire dans la construction de la relation car c'est le dépassement d'un rapport à l'autre comme "objet", c'est-à-dire connaissable. Or, traiter autrui comme objet connaissable relève d'un rapport d'une part intéressé à autrui : se servir d'autrui comme objet, mais c'est surtout s'illusionner sur lui : autrui est toujours différent de nous, il est une conscience de soi qui se rapporte au monde d'une façon différente et, par conséquent, il est nécessaire d'établir cette relation d'inter-subjectivité : la reconnaissance de l'altérité de l'autre est la base de la construction du moi : c'est par autrui que je me construis.
Donc, finalement, ce n'est pas tant un devoir d'aimer autrui au sens de l'agapè de Dieu, impossible à mettre en pratique, ou alors de manière intéressée, ce qui déroge au concept d'agapè et d'impératif catégorique. En revanche, bien que ce soit de manière intéressée car dans le but de la relation-intersubjectivité, l'amour au sens d'un respect d'autrui est nécessaire et constitue lui, un véritable devoir pour l'homme dans sa relation à l'autre.
Est-ce possible de faire quelque chose de ce genre avec un tel sujet ?