Bonjour,
La perspective "biocentrique" (par opposition à la perspective anthropocentrique) énonce le principe d'égalité entre tous les êtres vivants. Cette perspective est défendue par Paul Taylor.
Les humains sont-ils égaux ou supérieurs aux animaux en principe et en droit ? Il ne s'agit pas ici d'une égalité de performance (intellectuelle, ou de vitesse...) mais d'une égalité de principe dans le droit à s'épanouir. Ce principe s'oppose à la conception courante du rapport de l’humain à la nature. En effet, en général, on considère que c’est justement parce qu’il se démarque de la « loi de la jungle » que l’humain est supérieur. Cette démarcation s’illustre par les droits de l’homme qui sont l’affirmation que les êtres humains sont égaux en droit. Nous adhérons généralement à ces principes des sociétés démocratiques parce que chaque individu est unique et que cette diversité est nécessaire et utile à la réalisation de l’idéal collectif.
Ce principe d’égalité sociale n’a pas toujours existé. Avant l'ère des sociétés démocratiques, dans le contexte médiéval, si vous aviez dit à un roi qu'il était l’égal (dans le principe) d’un gueux, ce roi aurait trouvé votre propos choquant, et offensant. Il aurait expliqué que sa supériorité n’était pas due au hasard, ni même à ses humeurs, mais qu’elle était la conséquence de sa filiation, de son « sang » noble. En retour, avec nos critères actuels, nous trouverions injuste une telle façon de justifier les inégalités sociales par des attributs de filiation génétique. Or c’est pourtant ce que nous faisons lorsque nous considérons l’humain comme génétiquement supérieur aux animaux sur le plan moral.
A présent que nous avons survolé le principe d’égalité entre humains, voyons ce qu’il en est de notre rapport aux autres êtres vivants. Pouvons-nous admettre l’idée que les êtres humains, comme les non humains, sont tous des membres à part entière de la communauté de vie de la Terre ? Si nous admettons cette idée, alors le principe d’égalité des êtres humains entre eux pourrait être étendu aux êtres non humains. L’Homme n’est donc pas supérieur dans le droit à poursuivre et réaliser son intérêt. Sa conscience n’étant qu’un avantage évolutif.
Cet argumentaire vous paraît-il convaincant et sinon pourquoi ?
La perspective "biocentrique" (par opposition à la perspective anthropocentrique) énonce le principe d'égalité entre tous les êtres vivants. Cette perspective est défendue par Paul Taylor.
Les humains sont-ils égaux ou supérieurs aux animaux en principe et en droit ? Il ne s'agit pas ici d'une égalité de performance (intellectuelle, ou de vitesse...) mais d'une égalité de principe dans le droit à s'épanouir. Ce principe s'oppose à la conception courante du rapport de l’humain à la nature. En effet, en général, on considère que c’est justement parce qu’il se démarque de la « loi de la jungle » que l’humain est supérieur. Cette démarcation s’illustre par les droits de l’homme qui sont l’affirmation que les êtres humains sont égaux en droit. Nous adhérons généralement à ces principes des sociétés démocratiques parce que chaque individu est unique et que cette diversité est nécessaire et utile à la réalisation de l’idéal collectif.
Ce principe d’égalité sociale n’a pas toujours existé. Avant l'ère des sociétés démocratiques, dans le contexte médiéval, si vous aviez dit à un roi qu'il était l’égal (dans le principe) d’un gueux, ce roi aurait trouvé votre propos choquant, et offensant. Il aurait expliqué que sa supériorité n’était pas due au hasard, ni même à ses humeurs, mais qu’elle était la conséquence de sa filiation, de son « sang » noble. En retour, avec nos critères actuels, nous trouverions injuste une telle façon de justifier les inégalités sociales par des attributs de filiation génétique. Or c’est pourtant ce que nous faisons lorsque nous considérons l’humain comme génétiquement supérieur aux animaux sur le plan moral.
A présent que nous avons survolé le principe d’égalité entre humains, voyons ce qu’il en est de notre rapport aux autres êtres vivants. Pouvons-nous admettre l’idée que les êtres humains, comme les non humains, sont tous des membres à part entière de la communauté de vie de la Terre ? Si nous admettons cette idée, alors le principe d’égalité des êtres humains entre eux pourrait être étendu aux êtres non humains. L’Homme n’est donc pas supérieur dans le droit à poursuivre et réaliser son intérêt. Sa conscience n’étant qu’un avantage évolutif.
Cet argumentaire vous paraît-il convaincant et sinon pourquoi ?