Liber a écrit:Le fait est que l'oisiveté favorise l'amour. Cela date de bien avant le XIXè siècle et dure encore aujourd'hui. Et, autre fait qui n'est que la conséquence du précédent, l'amour a occupé une grande place dans les occupations des hommes et des femmes du XIXè siècle, bien plus oisifs que nous. Beaucoup d'hommes ont brisé leur carrière pour des femmes, on jugeait encore que ça en valait la peine (reste de chevalerie ?). Reste à savoir quel mode de vie on se choisit. Aujourd'hui, le travail est vu comme plus important que l'amour, que ce soit chez l'homme ou chez la femme. Logique donc qu'il soit le modèle de l'épanouissement, le but de notre vie, et que les femmes en revendiquent leur part.
Naturellement, si on considère que les nobles, parce qu'ils s'exonéraient des tâches les plus pénibles, purement physiques et "salissantes" (qu'ils déléguaient à une main d'œuvre alors bien meilleur marché que de nos jours) étaient des gens "oisifs", alors on pourrait en tirer la conclusion que "l'oisiveté favorise l'amour".
En réalité les nobles se réservaient les tâches les plus difficiles car les plus intellectuelles, comme notamment la gestion de leurs grands domaines, ce qui n'est pas de l'oisiveté mais du travail avec de grosses responsabilités... Quelle drôle d'idée que d'assimiler les "nobles" à de gros paresseux rentiers, pour qui l'"amour" est juste l'occasion de passer du bon temps... :)
En fait le travail est un "don de soi" obéissant à un besoin de reconnaissance au plan social, tout comme l'amour est un "don de soi" en vue d'une "reconnaissance" par l'autre, dans le cadre de la vie privée : il n'y a donc pas lieu d'opposer ainsi travail et amour, car ils relèvent tous deux de mécanismes identiques.
Tout comme il n'y a pas lieu de considérer que les femmes se seraient "libérées" pour le simple fait qu'elles pourraient mieux "s'épanouir" de nos jours car elles consomment davantage de sexe.