Le Martin Hübner dont il est question est l'auteur d'un Essai sur l'histoire du droit naturel (1757) :
Quelques éléments biographiques : Martin HUBNER (1723-1795), publiciste danois, fut précepteur du comte de Holstein puis professeur à l'université de Copenhague (1751). Il voyagea en France, en Angleterre, en Hollande, fut membre de la Société des sciences de Norvège, vice-président de la Société danoise d'économie politique, membre correspondant de l'Académie des Inscriptions de Paris et de la Société royale de Londres. (Grand Larousse du XIXe, Tome IX, 427-1 - MICHAUD, t. XX - 92-93)
Dans votre table des matières (doc pdf), page 8, il faut lire : De Cive (Le citoyen) et non "de live". Il fait référence aux chap. 12 et 15 du livre de Hobbes ( http://classiques.uqac.ca/classiques/hobbes_thomas/le_citoyen/le_citoyen.html ).
Si je me fie au premier chapitre de cette partie de votre livre, consacrée à la philosophie morale, il me semble y déceler une opposition augustinienne au droit naturel, qui pose le problème de l'autorité théologico-politique (cf. Hobbes), donc de l'autonomie de la raison (Pufendorf, etc.). Si le texte est indulgent avec Hübner, c'est probablement parce que celui-ci affirme, par exemple, que la loi mosaïque est une partie du droit naturel ; que son opposition à la raison d'État n'implique pas une tabula rasa (les catholiques français, jésuites comme jansénistes, recommandent la soumission à l'autorité politique, pourvu qu'elle soit monarchique) ; parce qu'il condamne enfin avec la plus grande sévérité la conception spinoziste de la nature (p. 429 de la deuxième partie).
A la fin du paragraphe Divisio, il me semble qu'il parle de D'Alembert (Dalambert ?) et de ceux qui souscrivent à son déisme (monitis domini), lequel pose un problème : le monisme implique d'écarter la transcendance (Dieu est séparé, distinct de sa création, c'est une autorité inexpugnable) mais je ne parviens pas à déchiffrer ce qui suit (en marge). Pouvez-vous prendre en photo la partie Abjicitur du chap. 3 De Unitate Dei, dans Theodicea (p. 168), ainsi que du dernier chapitre dans Pars altera theodiceae ?
Où avez-vous acheté ce manuscrit ?
Pour finir, peut-être faudrait-il lire Henri Bremond, à commencer par le 9e des 11 vol. que forme son Histoire littéraire du sentiment religieux en France depuis la fin des guerres de religion jusqu'à nos jours (1916-1933).
Dernière édition par Euterpe le Dim 25 Nov 2012 - 21:54, édité 1 fois
- Première partie : http://search.ugent.be/meercat/x/bkt01?q=900000140411
- Deuxième partie : http://books.google.fr/books?id=EPUTAAAAQAAJ&dq=inauthor:"Martin
Quelques éléments biographiques : Martin HUBNER (1723-1795), publiciste danois, fut précepteur du comte de Holstein puis professeur à l'université de Copenhague (1751). Il voyagea en France, en Angleterre, en Hollande, fut membre de la Société des sciences de Norvège, vice-président de la Société danoise d'économie politique, membre correspondant de l'Académie des Inscriptions de Paris et de la Société royale de Londres. (Grand Larousse du XIXe, Tome IX, 427-1 - MICHAUD, t. XX - 92-93)
Dans votre table des matières (doc pdf), page 8, il faut lire : De Cive (Le citoyen) et non "de live". Il fait référence aux chap. 12 et 15 du livre de Hobbes ( http://classiques.uqac.ca/classiques/hobbes_thomas/le_citoyen/le_citoyen.html ).
Si je me fie au premier chapitre de cette partie de votre livre, consacrée à la philosophie morale, il me semble y déceler une opposition augustinienne au droit naturel, qui pose le problème de l'autorité théologico-politique (cf. Hobbes), donc de l'autonomie de la raison (Pufendorf, etc.). Si le texte est indulgent avec Hübner, c'est probablement parce que celui-ci affirme, par exemple, que la loi mosaïque est une partie du droit naturel ; que son opposition à la raison d'État n'implique pas une tabula rasa (les catholiques français, jésuites comme jansénistes, recommandent la soumission à l'autorité politique, pourvu qu'elle soit monarchique) ; parce qu'il condamne enfin avec la plus grande sévérité la conception spinoziste de la nature (p. 429 de la deuxième partie).
A la fin du paragraphe Divisio, il me semble qu'il parle de D'Alembert (Dalambert ?) et de ceux qui souscrivent à son déisme (monitis domini), lequel pose un problème : le monisme implique d'écarter la transcendance (Dieu est séparé, distinct de sa création, c'est une autorité inexpugnable) mais je ne parviens pas à déchiffrer ce qui suit (en marge). Pouvez-vous prendre en photo la partie Abjicitur du chap. 3 De Unitate Dei, dans Theodicea (p. 168), ainsi que du dernier chapitre dans Pars altera theodiceae ?
Où avez-vous acheté ce manuscrit ?
Pour finir, peut-être faudrait-il lire Henri Bremond, à commencer par le 9e des 11 vol. que forme son Histoire littéraire du sentiment religieux en France depuis la fin des guerres de religion jusqu'à nos jours (1916-1933).
Dernière édition par Euterpe le Dim 25 Nov 2012 - 21:54, édité 1 fois