Je n'ai pas de gros problèmes de compréhension ou de traitement des textes. Husserl n'est pas simple d'accès, certes, mais il est des jours où il me sera impossible de comprendre une quelconque phrase, et d'autres jours où ces mêmes phrases me paraîtront d'une simplicité presque enfantine (dans ces moments-là seulement je suis capable de lire beaucoup en peu de temps). J'en conclus donc que ce n'est pas un problème de "passion" ou"non-passion" pour la philosophie qui est en question (j'aime profondément les études que je fais), mais c'est un autre problème
Kvothe, pour répondre à votre question, je dors beaucoup plus que vous. Je n'ai pas de problèmes de sommeil (cela m'arrive quelquefois, comme à tout le monde, mais je rattrape en général très bien mon sommeil). Mais étrangement, j'ai tout de même des troubles avec cela, je ne peux pas le cacher. J'ai besoin d'énormément de sommeil, et lorsque je n'ai pas dormi plus de sept heures la nuit, mon cerveau n'arrive souvent pas à suivre et les cours qui me sont dispensés et les livres que je lis. Je suis souvent victime d'une fatigue que je ne comprends pas ; pourtant, d'autres jours, je suis capable de dormir uniquement 5 heures, mais d'avoir pourtant une forme olympique, et une concentration à toute épreuve. "Un monstre incompréhensible", me direz-vous. Certainement. Mais ce que je serais heureux de savoir, c'est si la concentration est quelque chose que l'on peut contrôler, domestiquer : j'ai un esprit trop sauvageon à mon goût.
Concupiscence : j'ignore totalement si j'ai une mémoire davantage auditive ou visuelle. J'ai l'impression qu'elle oscille entre les deux... Selon l'humeur! Votre conseil est important, mais je pense en avoir déjà fait l'expérience : j'ai la chance d'être dans une faculté que je qualifie personnellement d'excellente, car elle procède toujours très progressivement. J'avais évidemment commencé par Platon et Aristote (pas l'Aristote de l'aride Métaphysique, totalement illisible, mais de l'Éthique à Nicomaque, bien sûr), donc des choses assez simples à lire au final. A mon cours d'épistémologie, c'était un livre d'introduction que l'on devait étudier, et il était réellement introductif : les Eléments d'épistémologie de Carl Hempel. Mais déjà là, je perdais souvent en concentration, et il m'était toujours difficile de lire sans être distrait par telle ou telle chose. La difficulté n'est pas quelque chose de rebutant, je n'en ai pas peur, et à mon avis j'ai amplement le niveau pour m'attaquer à un Kant, un Husserl, un Heidegger (pour la Métaphysique d'Aristote, on attendra encore un peu...). Ce qui me fait peur c'est plutôt moi-même, et cette constante irrégularité (bel oxymore, non?) dont je suis la malheureuse victime. Bon j'arrête là mon message... je suis en train de verser dans un lyrisme assez pitoyable...