Bonjour,
L'idée d'une culture jeune est-elle pertinente ?
Il me semble qu'on peut avoir au moins deux manières d'entendre l'idée d'une culture jeune.
1. Une vue ''interne'' conduira à nous demander si les jeunes ont conscience d'appartenir à une telle culture, avec ses pratiques, ses représentations propres, etc.
2. Une vue ''externe'' nous conduira à nous demander si le terme lui-même n'est pas le reflet en revers d'une normalisation grandissante de l'âge adulte, avec notamment l'expansion et la prégnance - aux yeux des jeunes peut-être ? - d'une figure de l'adulte largement assimilée à la contrainte, ou du moins qui définit ainsi sa spécificité propre.
3. Dans tous les cas, penser une culture jeune revient à penser, dans le jeu des générations, les différenciations entre les adultes et les jeunes. Une prise de vue statique de la jeunesse actuelle n'est pas suffisante, puisque nous parlons d'une culture s'adressant aux individus en tant qu'ils représentent une étape de l'existence et non à une génération en particulier. Par ailleurs, on entendra peut-être, de-ci, de-là, dire que Socrate, ''déjà'', déplorait la débauche des jeunes athéniens. Pour ma part, ici, je me contente d'attirer l'attention du lecteur sur l'intérêt qu'on peut trouver à exhumer une figure trans-historique du jeune.
3bis : pour donner un exemple d'analyse du jeu de différenciation jeune/adulte, comprenant la dialectique générationnelle : Mai 68 a largement contribué à identifier la jeunesse à la révolte, parce que les acteurs de l'époque se sont pour la plupart ''rangés'' progressivement, de sorte que ces événements sont, dans les esprits, dissociés des individus et -dans une certaine mesure- associés à la jeunesse elle-même. Éventuellement, pour se faire une idée du rôle de l'évolution des acteurs dans l'attribution d'événements et de pratiques à la jeunesse en propre ; peut-on comparer les représentations de Mai 68 à celles plus récentes des émeutes des banlieues ?
L'idée d'une culture jeune est-elle pertinente ?
Il me semble qu'on peut avoir au moins deux manières d'entendre l'idée d'une culture jeune.
1. Une vue ''interne'' conduira à nous demander si les jeunes ont conscience d'appartenir à une telle culture, avec ses pratiques, ses représentations propres, etc.
2. Une vue ''externe'' nous conduira à nous demander si le terme lui-même n'est pas le reflet en revers d'une normalisation grandissante de l'âge adulte, avec notamment l'expansion et la prégnance - aux yeux des jeunes peut-être ? - d'une figure de l'adulte largement assimilée à la contrainte, ou du moins qui définit ainsi sa spécificité propre.
3. Dans tous les cas, penser une culture jeune revient à penser, dans le jeu des générations, les différenciations entre les adultes et les jeunes. Une prise de vue statique de la jeunesse actuelle n'est pas suffisante, puisque nous parlons d'une culture s'adressant aux individus en tant qu'ils représentent une étape de l'existence et non à une génération en particulier. Par ailleurs, on entendra peut-être, de-ci, de-là, dire que Socrate, ''déjà'', déplorait la débauche des jeunes athéniens. Pour ma part, ici, je me contente d'attirer l'attention du lecteur sur l'intérêt qu'on peut trouver à exhumer une figure trans-historique du jeune.
3bis : pour donner un exemple d'analyse du jeu de différenciation jeune/adulte, comprenant la dialectique générationnelle : Mai 68 a largement contribué à identifier la jeunesse à la révolte, parce que les acteurs de l'époque se sont pour la plupart ''rangés'' progressivement, de sorte que ces événements sont, dans les esprits, dissociés des individus et -dans une certaine mesure- associés à la jeunesse elle-même. Éventuellement, pour se faire une idée du rôle de l'évolution des acteurs dans l'attribution d'événements et de pratiques à la jeunesse en propre ; peut-on comparer les représentations de Mai 68 à celles plus récentes des émeutes des banlieues ?