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Quand la littérature a une portée philosophique.

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JimmyB
invité1899
Nash
Desassocega
8 participants

descriptionQuand la littérature a une portée philosophique. - Page 4 EmptyRe: Quand la littérature a une portée philosophique.

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Peut-être, Desassossego, n'avez-vous jamais lu de mauvais livres : il est des livres qui sont totalement dénués de toute pensée, de tout acte de réflexion. Je me suis une fois surpris à lire un livre de Danielle Steel. C'est mauvais à souhait : nous avons un recueil de faits, des discussions qui tournent autour du café et des potins de la semaine. Même quand elle met son histoire dans un contexte de guerre, tout paraît fade et sans profondeur. On a juste, à la limite, la preuve que l'auteur sait écrire sans faute, et qu'elle use çà et là de petites fantaisies langagières comme des métaphores, des litotes, antithèses et autres, qu'elle sait faire des petites descriptions de paysage.
Quand vous lisez ce genre de bouquins, vous vous rendez compte que les œuvres de Proust, Flaubert, etc., vont au-delà du simple roman de littérature. Les livres qui n'ont qu'une qualité littéraire ne m'intéressent pas.

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Invité1889 a écrit:
Ce cheminement se retrouve dans d'autres œuvres (romans ou poésies).

Je ne pense pas que ce soit ce cheminement que l'on retrouve dans une œuvre romanesque ou poétique. Il y a un cheminement (bien que pour la poésie cela soit plus difficile à poser), mais ce n'est pas le même type de cheminement.

La forme diffère, c'est indéniable. Mais le résultat, la réflexion qui en découle, en quoi sont-ils dissemblables de ceux produits par une pensée philosophique (mise à part, peut-être, l'élaboration d'un système de pensée)?

C'est une bonne question. J'admets avoir du mal à y répondre, d'autant plus que cela nécessite des connaissances solides d'histoire littéraire et philosophique que je n'ai pas encore. Les romanciers du XVIIIe ne cherchent pas la même chose que ceux du XIXe. Et même à l'intérieur des courants il y a des divergences. C'est donc d'emblée assez complexe.
C'est une bonne question. J'admets avoir du mal à y répondre, d'autant plus que cela nécessite des connaissances solides d'histoire littéraire et philosophique que je n'ai pas encore. Les romanciers du XVIIIe ne cherchent pas la même chose que ceux du XIXe. Et même à l'intérieur des courants il y a des divergences. C'est donc d'emblée assez complexe.
Les romanciers (plus particulièrement ceux du XIXe) sont obsédés par l'histoire et la science, si bien que leur idéal sera de présenter, grâce à la littérature, un pan de l'histoire dont ils accusent les historiens d'avoir délaissé l'étude : les mœurs. Conjugué à leur exigence de vérité qui s'inspire du modèle scientifique (cf. la méthode de Balzac, Flaubert ou Zola pour écrire leurs romans), cela a donné le réalisme-naturalisme. Bref, tout ça pour dire que ces romanciers ne cherchent pas la même chose que ce que des philosophes pourraient chercher.
Quant au résultat dont vous parlez, c'est assez difficile de répondre, étant donné que ceci dépend comme je l'ai dit des périodes. Auriez-vous un exemple précis à nous soumettre pour tenter d'y voir plus clair sur ce point ?

Juliendeb a écrit:
Quand vous lisez ce genre de bouquins, vous vous rendez compte que les œuvres de Proust, Flaubert, etc., vont au-delà du simple roman de littérature. Les livres qui n'ont qu'une qualité littéraire ne m'intéressent pas.

Qu'ils aillent au-delà du simple roman, ça, c'est sûr. Mais ne leur mettons pas une étiquette qu'ils n'ont pas : ce sont des romans. Ils peuvent être géniaux, ils resteront ce qu'ils sont, et quand je dis cela ce n'est pas péjoratif du tout !
Comme disait Kundera : "découvrir ce que seul un roman peut découvrir, voilà la morale du roman". Ni plus, ni moins, donc.

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Desassossego a écrit:
Peut-être est-il "intéressant" (et encore...) pour quelqu'un qui débute vraiment, mais je l'ai trouvé ennuyeux assez rapidement en le lisant, et je pense sérieusement qu'un bon livre ferait bien mieux entrer quelqu'un dans la philosophie que celui-ci !

Ce qui est important c'est que la première impulsion soit donnée, peu importe par quoi. Si cela éveille notre curiosité et notre intérêt pour la pensée alors tant mieux. Mais il ne faut surtout pas se contenter de cela, il serait vraiment dommage d'en rester là. Mais bien heureusement on entre en philosophie par ses à-côtés : ce sont les problèmes de la vie quotidienne qui nous incitent à nous interroger, tout comme des événements et des blessures peuvent nous provoquer et nous changer, nous désorienter et nous confronter aux questions essentielles. Plus encore, la philosophie se nourrit de toutes les activités et choses extra-philosophiques et je ne crois pas qu'elles aient moins de dignité que la philosophie elle-même et ses objets de prédilection. Pour ma part c'est un jeu vidéo qui m'a fait découvrir et lire Nietzsche. Mais ce sont des événements tels que la mort d'autrui qui m'ont fait basculer dans une compréhension plus profonde de la philosophie et qui ont fait ressurgir le souci proprement philosophique sans lequel je n'aurais pas accédé au sérieux requis pour saisir la portée véritable de ce dont la philosophie est le discours.
Nash a écrit:
Je pense aussi, malgré ma faible expérience, que se "frotter" d'entrée aux "vrais" textes de philosophes permet mieux de s'y mettre, de rentrer directement dans le mode de réflexion philosophique.

C'est la meilleure manière de savoir de quoi on parle, là où un livre de vulgarisation vous donnera l'illusion de savoir ce qu'en réalité vous ignorez.
Keline a écrit:
J'ai déjà lu quelques textes philosophiques comme un chapitre des Essais de Montaigne, De la vanité mais aussi des textes sur l’inconscient de Spinoza, de Freud & de Nietzsche... J'essaie de naviguer un peu, étape par étape, étant novice en la matière.

Faites attention tout de même, l'inconscient est un concept freudien, vous ne le trouverez que par analogie chez Spinoza et Nietzsche, mais s'ils semblent en parler ils le font d'une toute autre manière et il serait contraire à leur pensée de réduire simplement et abusivement leurs idées à la compréhension que l'on peut avoir de l'inconscient freudien. Ce n'est pas parce que des choses se ressemblent qu'elles sont identiques.
Nash a écrit:
Pour un début en philosophie, par contre, étant moi-même novice, je trouve Nietzsche franchement plus difficile que des auteurs plus classiques (j'ai essayé Ainsi parlait Zarathoustra, ça m'a passablement refroidi).

Nietzsche est un auteur très difficile, en effet. Il faut apprendre à se méfier de son style littéraire : il est en réalité plus obscur parfois que les grands classiques qui ont certes leur jargon mais sont peut-être plus rigoureux et/ou soucieux de systématicité et de cohérence logique. Le problème du Zarathoustra, qui est tout de même un livre magnifique et superbement écrit, est qu'il ne ressemble à rien d'autre et on ne sait jamais exactement par où le prendre, tant par exemple l'ironie y est présente. En même temps, ce texte profondément poétique, et donc énigmatique, tant dans son contenu que dans sa forme, a aussi les défauts de ses qualités soutenues par de trop grandes ambitions. Il n'est pas facile à lire parce que Nietzsche est parfois trop grandiloquent : il arrive que cette œuvre sérieuse bascule dans le pompeux et s'englue dans le burlesque et l'absurde. Mais cela est aussi, par bien des côtés et lorsque l'auteur y réussit, une façon d'apprendre au lecteur à accéder à une sagesse d'ordre supérieur et qui consiste dans une légèreté qui s'oppose à la lourdeur de l'esprit de sérieux. Rappelons-nous que la pensée de Nietzsche est éminemment musicale et que la musique, comme la vie, se moque bien, dans sa puissance d'affirmation de soi, de tout ce que nous y projetons et de tout ce que nous nous imposons pour restreindre en nous l'affirmation de notre force vitale. L'adhésion à la vie, jusque dans ses recoins les plus sombres, est quelque chose d'aussi difficile que nous nous compliquons l'existence. Ajoutons également que Nietzsche aimait l'opérette d'Offenbach. Il me semble que l'on peut alors lire cet ouvrage de Nietzsche comme une traversée des contraires entre ce qui relève d'un excès de signification et de sérieux et ce qui relève d'une forme de sagesse supérieure, mais quasiment indicible, qui relèverait du simple jeu (incarnant l'innocence du devenir et reflété dans l'activité créatrice du poète qui travaille à partir du sens et vise moins à établir le sens lui-même, nageant au-dessus d'une absence primordiale de sens, qu'à proposer une expérience littéraire à même de transformer notre rapport au monde).
invité1899 a écrit:
Certains romans sont, en substance, très philosophiques. Je pense à ceux de Kafka notamment. Ce peut être une porte d'entrée moins rébarbative.

Encore faut-il définir ce qu'est la philosophie. Tout ce que je sais c'est que la philosophie peut s'emparer de certains textes puisqu'ils sont une forme d'expérience singulière du monde soulevant de nouveaux problèmes. Mais encore faut-il sortir de la doxa. Beaucoup de romans n'ont rien à dire, rien à montrer. Ils n'ont aucune portée critique, aucune originalité.
invité1899 a écrit:
Pour Nietzsche, l'ordre de lecture me semble fondamental. La Généalogie de la morale ne se comprend qu'après la lecture de Par delà le Bien et le Mal.

On comprend évidemment mieux la pensée en la resituant dans son histoire globale, toutefois la Généalogie de la morale est une œuvre claire qui se comprend très bien par elle-même. Au contraire, Nietzsche soulignait l'importance de PBM au regard du Zarathoustra puisqu'il en était à la fois le commentaire et la redite, quoique sous une forme toute autre et plus claire pour nous. N'oublions pas non plus que le Gai savoir précède chronologiquement et thématiquement le Zarathoustra puisque l'on y trouve pour la première fois les pensées de la mort de Dieu et de l'éternel retour.
invité1899 a écrit:
L'ordre importe peu, après coup. Quand l'approche de Nietzsche est maîtrisée (ou presque familière). De l’aveu même de Nietzsche les ouvrages se répondent. La GM éclaire PBM. Autant suivre la construction comme Nietzsche l'a faite.

Je trouve votre propos contradictoire. Je pense qu'une bonne compréhension de sa pensée ne peut se faire qu'en gardant à l'esprit que l'auteur n'est pas indépendant de son histoire personnelle et que l'on ne peut lire la Naissance de la tragédie comme on lit ce qui vient après. La pensée de Nietzsche est évolutive, elle connaît ses ruptures, ses retournements, ses transformations.
Desassossego a écrit:
Comprenez-moi bien : ce que je critique ici, c'est simplement le fait qu'on introduise de la philosophie là où il n'y en a pas et où il n'y a pas à en avoir, dans le sens où tout n'a pas besoin d'être philosophique pour avoir de la valeur. Sinon, à ce compte, la bible aussi, ça à une portée très philosophique...

La Bible présente une autre forme de sagesse que celle préconisée par la philosophie, mais elle a une portée philosophique dans ce que les philosophes en ont fait.
Invité1899 a écrit:
Je souligne la portée philosophique de certains romans ; j’entends la capacité d'étonnement produite, la nature des sujets abordés. Le terme de portée à toute son importance, il n’en fait pas de fait quelque chose de philosophique mais lui en donne la coloration. La substance, les réflexions que nous sommes susceptibles d'en retirer sont similaires. Le terreau est proche. Encore une fois, je n’ai pas érigé les romanciers en philosophes, mais soulevais le fait que certains sujets sont plus attrayants par ce chemin-là.

Bref, l'art offre une expérience particulière de l'existence et du monde, il permet la connaissance sur la base d'une matière. Mais la philosophie est l'activité qui s'en saisit pour la mettre en forme, lui donner une forme particulière - qui peut d'ailleurs redoubler la forme artistique elle-même ou la réduire en esclavage et la nier puisque le discours de l'art n'est pas le même que celui de la philosophie. L'un semble plutôt servir à montrer, l'autre à démontrer. D'ailleurs, une œuvre n'a pas toujours un message à transmettre, il lui suffit d'être et cela peut être le rôle du philosophe de lui donner un sens en donnant une cohérence à un ensemble d'éléments significatifs que l'on peut en extraire. Mais l'art peut très bien tenir un discours sur lui-même. La philosophie joue cependant sur un autre tableau : elle est normative. Elle cherche à caractériser ce qui est. Mais alors elle se heurte à l'hétérogénéité de l'œuvre et procède par l'élaboration d'idéaux-types pour catégoriser, rendre homogène et cohérent ce qui en soi excède le discours.
JimmyB a écrit:
La philosophie ne serait alors qu'une façon de formuler ?

Non, c'est une façon spécifique de formuler des problèmes spécifiques - mais surtout c'est une activité d'élucidation des problèmes. Parfois il s'agit simplement de poser correctement un problème pour le voir disparaître, et laisser surgir un nouveau problème. L'art a justement ce pouvoir de mettre les choses en perspective. La philosophie les explore parce que le philosophe veut savoir ce que sont les choses, ce que ça fait pour une chose d'être, ce qui fait qu'une chose est une chose, voire il veut également savoir ce qui doit être. Le problème est qu'en général nous avons des préjugés : on impose à ce qui est un devoir-être préfabriqué. L'œuvre d'art peut alors nous en éloigner parce qu'elle est paradoxale dans sa singularité, elle n'est pas rapportable à un discours. Et pourtant, elle dit peut-être mieux qu'une théorie ce qui est, et peut faire surgir de nouveaux problèmes tout en réfutant notre ancienne approche des choses.

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Ce qui ne dit pas en quoi un roman ne peut être qualifié de philosophique - postulat de Desassossego. Ma question était purement rhétorique, je n'attendais pas d'avoir une définition de la philosophie mais de savoir jusqu'où allait l'hypothèse de Desassossego.

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La réponse se trouve dans la question. Supposer une essence immuable de la philosophie est une belle chose, mais c'est un peu idéaliste. Une œuvre d'art n'est pas de la philosophie, elle peut être philosophique. Qu'est-ce à dire ? Simplement qu'elle peut avoir une portée philosophique, c'est-à-dire qu'elle peut constituer la matière d'un raisonnement et servir à l'élaboration d'un savoir. Rien de plus, rien de moins.

Ce qui est philosophique c'est la pratique, l'usage que l'on en fait. Regardez d'ailleurs ce qu'on appelle le conte philosophique : il raconte une histoire, mais en même temps il éduque et transmet des valeurs par l'exemple, force à la réflexion critique en se confrontant à des situations concrètes (quoique fictives), etc. On pourra dire que le conte est philosophique en soi puisque pensé avec cette visée. C'est vrai, mais un roman quelconque peut être autrement philosophique par la manière dont on se l'approprie et dont on l'utilise. On va essayer de montrer que le roman n'est pas qu'une simple histoire, qu'il illustre quelque chose d'autre, qu'il est porteur d'une vérité. Mais en quoi ce roman sera-t-il si indispensable s'il ne fait qu'illustrer une vérité prédéfinie ? C'est qu'il est le seul à porter une vérité qu'aucun autre ne pouvait dévoiler, montrer, parce qu'il fallait qu'il soit ainsi composé et qu'il se définisse par une telle singularité pour être le théâtre de quelque chose d'unique qui libère un espace où puissent s'exprimer certains aspects de la réalité que d'ordinaire la vie quotidienne et la philosophie n'auraient pas vus ou auraient masqués. Le grand roman nous ouvre à une tonalité de l'existence inaperçue auparavant, peut-être parce qu'elle était si familière que nous n'en avions plus conscience. Il nous ouvre au plus banal, et change l'ordinaire et le simple en choses complexes et extraordinaires, tout en nous offrant, par exemple par le style, une porte d'entrée sur ce monde et un repère pour s'y mouvoir, pour explorer la réalité. C'est alors que le philosophe peut faire quelque chose du roman, soit pour s'en servir en vue d'exemplifier ses idées, mais ce sera inintéressant, soit en vue de tirer de cette expérience même une plus grande compréhension du monde et du rapport que nous entretenons avec lui.

Regardez ce qu'a fait Deleuze : il a tiré de ces expériences littéraires, qui sont autant d'expériences subjectives du monde et du vécu, de nouvelles façons de penser ce monde et le "sujet" qui y vit. Lire Artaud n'a rien de philosophique au premier plan, pourtant ce qu'il nous raconte, ce à quoi il nous expose, nous force à penser autrement. Et l'on pourrait même dire, finalement, que son œuvre est philosophique puisque à la fois elle sert la philosophie et qu'elle va même jusqu'à changer l'image même de la pensée en nous donnant une nouvelle vision et une nouvelle compréhension des objets fondamentaux de la recherche philosophique (par exemple le monde, le sujet, etc.). Artaud n'était pas théoricien, mais sa pensée contenait tous les éléments pour redéfinir la philosophie en tant qu'activité et en tant que théorie. C'est ensuite à la philosophie d'étayer les intuitions du poète, d'en rendre raison, et elle peut finir par s'appuyer sur le texte du poète pour parler le plus précisément la langue du réel que cette pensée a mis à nu. Bien évidemment, cela ne va pas sans trahir la pensée du poète puisqu'il faut bien donner une cohérence à ce qui relève en dernière instance du chaos, d'un sens qui fuit toujours par les trouées qu'une pensée fulgurante perce dans le réel.

Voilà pourquoi, à mon sens, on peut dire qu'une œuvre est susceptible d'être philosophique, c'est-à-dire d'être employée par la philosophie, de s'intégrer à elle, d'être assimilée par elle, de nouer un rapport à elle, etc. L'œuvre peut avoir cet intérêt qu'elle propose des concepts ou formes, un matériau et des intuitions qui manquent au philosophe pour dire, montrer, et même voir le réel. Mais c'est ensuite le philosophe qui mettra en ordre ces éléments parce que c'est ainsi qu'il peut en dégager une connaissance (qui est toujours générale, abstraite, tandis que l'art montre le réel dans sa singularité propre).

Dernière édition par Silentio le Dim 5 Oct 2014 - 18:50, édité 1 fois
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