Oui. Je voulais dire une production du sujet face au monde ou en relation avec le monde.
La conscience ne pouvant se définir ou se déterminer que comme la somme de tous ces phénomènes.
Mais le sujet n'étant lui-même à son tour qu'un phénomène, qu'une résultante de la relation entre le monde qui est moi (mon corps) et le monde qui l'entoure ou m'entoure.
(Le sujet n'étant pas transcendant - au sens religieux du terme - mais bien immanent aux phénomènes du monde. Même s'il est le phénomène privilégié qui permet - comme témoin et forge -, à tous les phénomènes de survenir.)
Je veux dire que lorsqu'on parle de vécu de conscience, la conscience reste le sujet du vécu. Et garde donc par rapport à ce vécu, ce phénomène, une place à part. Mais que cette place à part du sujet se décompose à son tour en phénomène(s), en relations, (toujours momentanés).
Comme si le sentiment ou l'impression d'être un sujet n'avait de réalité que subjective, et était objectivement une illusion.
Si l'on prend en considération quelques (vagues) connaissances biologiques (ne vous moquez pas de moi !), le sujet n'est pas le cerveau ni situé dans une partie de celui-ci : il "apparaît" lors d'un fonctionnement (global) de celui-ci. comme production, comme phénomène qui se développe dans le temps et l'espace. Il apparaît comme un devenir (temps) en suspension, ailleurs (espace). D'où son illusion de transcendance (au sens de venu d'ailleurs).