je vais vous reparler de la vison de l'univers avant les grandes découvertes scientifiques allant du 16ème au 18ème siècle.
Depuis l'Antiquité l'homme occidental pense qu'il vit dans un univers fini C'est extrêmement important à souligner car penser que l'univers est fini enfante des façons de pensée spécifiques (monde fini, absolu de Dieu, imperfection de l'homme par rapport à cet univers achevé et parfait).
Aristote a théorisé cette représentation. La terre est immobile au centre d'un univers sphérique dont la limite est constituée par une sphère (le monde est donc clôturé par une sphère) appelé la sphère des fixes. Cette sphère des fixes supporte les étoiles fixes. Ces étoiles sont fixes en ce sens qu'elles ne se déplacent pas les unes par rapport aux autres (ce qui est faux mais il faut des temps très, très longs pour observer de tels mouvements relatifs, bien plus longs que le temps d'une vie humaine!).
Au centre donc il y a la terre, fixe. La sphère des fixes, à l'horizon, est mise en mouvement par Dieu (quand tu regardes le ciel les constellations se déplacent par rapport à la terre, au fil des saisons même si elles ne se déplacent pas (apparemment) les unes par rapport aux autres).
vous voyez donc dans quelle représentation spécifique vivaient les hommes à cette époque-là.
Maintenant vous allez voir comment une découverte scientifique, en changeant la représentation du cosmos, change la philosophie du monde.
En 1543 Nicolas Copernic, un astronome polonais fait paraître "Révolutions des orbes célestes" dans lequel il montre que ce n'est pas la terre qui est fixe mais le soleil. Dans ce système la terre tourne autour du soleil lequel est fixe. il n'est pas attaqué par l'Église car il continue de dire qu'existe toujours la sphère des fixes (Dieu n'est pas détrôné).
Mais rapidement un philosophe, Giordano Bruno, voit qu'il y a un problème dans cette nouvelle représentation. En effet les étoiles sont maintenant sur une sphère qui tourne autour du soleil et non plus autour de la terre. Pourtant, à l'observation les étoiles continuent de tourner de la même façon autour de la terre. Pour qu'un mouvement circulaire soit le même que ce soit vis à vis de la terre que vis à vis du soleil, il faut que les étoiles soient très, très, très loin de la terre, rendant ainsi la distance terre-soleil négligeable et donc le mouvement circulaire des étoiles par rapport à la terre ou par rapport au soleil quasiment identique! Ce très très très loin a engendré en Giordano Bruno la notion d'infini. Le monde n'est plus fini mais infini (ça ne dérange pas la vision de Dieu qui peut aisément passer d'une notion de fini à une notion d'infini). Donc pas encore de grand bouleversement dans la vision du monde, mais déjà un bouleversement notable, avec cette idée d'infini.
Tout cela pour vous illustrer combien les découvertes scientifiques en bouleversant les représentation de la nature finissent aussi par affecter les philosophies et les représentations de Dieu.
Je suis en train de préparer l'exposé sur l'esthétique transcendantale et je m'aperçois que je ne vais pas parvenir à vous expliquer ce chapitre sans d'abord vous expliquer ce qu'est le "concept" pour Kant; du coup je vais reprendre Ferry, et je comprends pourquoi aussi il explique le sens du mot concept avant de parler de l'esthétique transcendantale. Le concept est développé dans le second chapitre de la critique, mais comme l'espace et le temps sont définis par opposition au concept, je dois expliquer le concept.
Je donne dans la répétition mais je pense que c'est nécessaire pour que les idées entrent bien.
La Critique de la raison pure traite des sources du savoir (qu'est ce que je peux savoir?) et Kant désigne trois sources de connaissance : la sensibilité, l'entendement et la raison, ces trois sources engendrant l'intuition, le concept et l'idée comme savoirs, connaissances. Je reviendrait bien sûr sur ces notions.
L'entendement produit le concept , cela est traité dans le second chapitre de la Critique, l'analytique transcendantale. (Pas d'inquiétude Anna, je vais revenir sur tous ces mots).
Depuis l'Antiquité l'homme occidental pense qu'il vit dans un univers fini C'est extrêmement important à souligner car penser que l'univers est fini enfante des façons de pensée spécifiques (monde fini, absolu de Dieu, imperfection de l'homme par rapport à cet univers achevé et parfait).
Aristote a théorisé cette représentation. La terre est immobile au centre d'un univers sphérique dont la limite est constituée par une sphère (le monde est donc clôturé par une sphère) appelé la sphère des fixes. Cette sphère des fixes supporte les étoiles fixes. Ces étoiles sont fixes en ce sens qu'elles ne se déplacent pas les unes par rapport aux autres (ce qui est faux mais il faut des temps très, très longs pour observer de tels mouvements relatifs, bien plus longs que le temps d'une vie humaine!).
Au centre donc il y a la terre, fixe. La sphère des fixes, à l'horizon, est mise en mouvement par Dieu (quand tu regardes le ciel les constellations se déplacent par rapport à la terre, au fil des saisons même si elles ne se déplacent pas (apparemment) les unes par rapport aux autres).
vous voyez donc dans quelle représentation spécifique vivaient les hommes à cette époque-là.
Maintenant vous allez voir comment une découverte scientifique, en changeant la représentation du cosmos, change la philosophie du monde.
En 1543 Nicolas Copernic, un astronome polonais fait paraître "Révolutions des orbes célestes" dans lequel il montre que ce n'est pas la terre qui est fixe mais le soleil. Dans ce système la terre tourne autour du soleil lequel est fixe. il n'est pas attaqué par l'Église car il continue de dire qu'existe toujours la sphère des fixes (Dieu n'est pas détrôné).
Mais rapidement un philosophe, Giordano Bruno, voit qu'il y a un problème dans cette nouvelle représentation. En effet les étoiles sont maintenant sur une sphère qui tourne autour du soleil et non plus autour de la terre. Pourtant, à l'observation les étoiles continuent de tourner de la même façon autour de la terre. Pour qu'un mouvement circulaire soit le même que ce soit vis à vis de la terre que vis à vis du soleil, il faut que les étoiles soient très, très, très loin de la terre, rendant ainsi la distance terre-soleil négligeable et donc le mouvement circulaire des étoiles par rapport à la terre ou par rapport au soleil quasiment identique! Ce très très très loin a engendré en Giordano Bruno la notion d'infini. Le monde n'est plus fini mais infini (ça ne dérange pas la vision de Dieu qui peut aisément passer d'une notion de fini à une notion d'infini). Donc pas encore de grand bouleversement dans la vision du monde, mais déjà un bouleversement notable, avec cette idée d'infini.
Tout cela pour vous illustrer combien les découvertes scientifiques en bouleversant les représentation de la nature finissent aussi par affecter les philosophies et les représentations de Dieu.
Je suis en train de préparer l'exposé sur l'esthétique transcendantale et je m'aperçois que je ne vais pas parvenir à vous expliquer ce chapitre sans d'abord vous expliquer ce qu'est le "concept" pour Kant; du coup je vais reprendre Ferry, et je comprends pourquoi aussi il explique le sens du mot concept avant de parler de l'esthétique transcendantale. Le concept est développé dans le second chapitre de la critique, mais comme l'espace et le temps sont définis par opposition au concept, je dois expliquer le concept.
Je donne dans la répétition mais je pense que c'est nécessaire pour que les idées entrent bien.
La Critique de la raison pure traite des sources du savoir (qu'est ce que je peux savoir?) et Kant désigne trois sources de connaissance : la sensibilité, l'entendement et la raison, ces trois sources engendrant l'intuition, le concept et l'idée comme savoirs, connaissances. Je reviendrait bien sûr sur ces notions.
L'entendement produit le concept , cela est traité dans le second chapitre de la Critique, l'analytique transcendantale. (Pas d'inquiétude Anna, je vais revenir sur tous ces mots).